Ingénierie sociale : avoir un petit-ami, c’est la honte ! [L’Agora]

Avoir un petit ami, c’est un peu la honte. À l’avoir décrété, ce n’est autre que Vogue, le magazine féminin le plus lu et le plus influent au monde. Dans un récent article, une des promotrices du célibat universel en a remis une couche, déclarant qu’afficher une relation était « un peu ringard » et que « se déclarer célibataire, c’est plutôt frimer ». Une injonction féministe qui fonctionne à merveille, comme l’illustre une récente étude qui prédit qu’à l’horizon 2030, 45 % des femmes âgées de 25 à 44 ans seront seules et sans enfants.

L’article « Est-ce que ce n’est pas devenu gênant d’avoir un petit copain en 2025 ?  » devenu viral en quelques semaines, ne s’embarrasse pas de demi-mesure et ouvre par ce message : « Dès qu’un “mon mec…” surgit sur les réseaux sociaux, c’est plus fort que moi : je mets la personne en sourdine. » C’est dit. La journaliste britannique Chante Joseph est influente, le magazine est influent, tout est fait pour convaincre, alors autant entrer directement dans le vif du sujet. Et si l’article est construit sur un mode interrogatif, que les phrases les plus impérieuses sont présentées comme des citations, qu’on ne s’y trompe pas, la thèse est bien qu’avoir un petit ami, c’est has-been, la vraie femme 2.0 se doit d’être célibataire.

Bien que la journaliste n’évoque jamais le pouvoir de l’idéologie féministe, il est perceptible, lorsqu’elle écrit : « Un sentiment domine, chez les femmes célibataires comme en couple : être avec un homme est devenu presque… un plaisir coupable. » Oui, près avoir glorifié le divorce et loué la femme empouvoirée qui n’a pas besoin de mec, il est assez cohérent que la majorité des demoiselles qui ont cru au mirage féministe – et qui y croient encore malgré l’évidence de ses conséquences désastreuses – se sentent coupables d’avoir un homme à leurs côtés. Surtout si l’on ajoute à cela la dernière décennie de misandrie décomplexée et l’aberration de la « convergence des luttes »… Pour peu que le petit copain en question soit blanc, et là c’est l’horreur, quasiment le nazisme.

Le caractère idéologique est confirmé plus loin dans une des citations : “Pourquoi avoir un copain donne-t-il l’impression d’être de droite ?” 

Et on continue, avec un peu d’ingénierie sociale :

« Une chose ressort clairement de toutes ces conversations : le scénario a changé. Être en couple ne définit plus la féminité ; ce n’est plus un accomplissement. Au contraire, il est presque plus valorisant de s’affirmer célibataire. Nous, les femmes hétéros, faisons face à ce que d’autres orientations ont déjà dû affronter : la politisation de notre identité. L’hétérosexualité a longtemps été laissée sans définition précise, rendant toute critique difficile. Mais à mesure que les rôles traditionnels s’effritent, nous sommes forcées de réévaluer notre loyauté aveugle envers ce modèle. »

Réussite, prestige social, honte, banalité… Le couple n’est vu que pour ce qu’il peut apporter ou non en matière d’image, sans jamais être évalué pour ce qu’il est avant tout : un lien affectif. 
“Être célibataire, c’est la liberté totale : tu peux dire et faire ce que tu veux. »
Voilà le summum pour ces chantres du féminisme, qui n’admettent aucun engagement et considèrent tout lien comme autant de contraintes restrictives de liberté. Or, « faire ce qu’on veut quand on veut » ce n’est pas la liberté mais bien une forme de régression psychique au niveau infantile, où ce que l’on désire doit être exécuter ou obtenu immédiatement, sans entraves, ni compromis. 

Et cette propagande, qui n’envisage les conjoints, mais aussi les enfants que comme des boulets, fonctionne à merveille : selon une étude de Morgan Stanley, en 2030, 45% des femmes entre 25 et 44 ans seront célibataires et sans enfants. Une aubaine pour les capitalistes – puisque les femmes indépendantes, sont autant de consommatrices effrénées – et pour leurs idiotes utiles féministes.

Là où la solitude féminine était jadis un avertissement (“tu finiras vieille fille avec des chats”) elle devient aujourd’hui un état désirable, envié. Encore un clou dans le cercueil du vieux conte hétérosexuel qui, au fond, n’a jamais vraiment servi les femmes.

Vous avez compris, mesdames ? « Le vieux conte hétérosexuel n’a jamais vraiment servi les femmes » : au sein du couple, nous avons toujours été déconsidérées, soumises, maltraitées, nous frêles créatures incapables et fragiles que nous sommes ! Quand je vous dis que ces féministes sont les individus les plus misogynes qui soient…

Audrey D’Aguanno

Crédit photo : Capture Vogue France

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