C’est une petite révolution dans l’ingénierie automobile américaine, et un aveu tardif : les femmes ne subissent pas les accidents de la même manière que les hommes. Jeudi, le Département américain des Transports a présenté THOR-05F, le premier mannequin de crash-test pensé pour représenter un corps féminin réel — et non une simple réduction du modèle masculin, comme c’était le cas depuis 35 ans.
Ce changement n’est pas seulement technique. Il s’inscrit ouvertement dans la ligne de la nouvelle administration américaine, qui assume un retour au réel biologique dans les politiques publiques : deux sexes, deux physiologies, deux manières d’être exposées aux risques.
Pourquoi un nouveau mannequin ? Parce que les femmes meurent davantage dans les collisions
Les chiffres sont connus, mais rarement commentés :
- 73 % de risques supplémentaires de blessure grave pour une femme dans une collision frontale,
- 17 % de risques supplémentaires de mourir dans les mêmes conditions, selon des données citées par CNN.
Jusqu’ici, la norme américaine reposait sur le mannequin « Hybrid III », un modèle des années 1990 présenté comme « féminin »… mais qui n’était qu’un homme miniaturisé, affublé d’un simple « gilet en caoutchouc » censé représenter une poitrine. Pire : il était quasiment jamais testé au volant, alors que la majorité des conducteurs américains sont aujourd’hui des conductrices.
Cette situation, dénoncée depuis des années par les ingénieurs spécialisés en sécurité automobile, trouvait enfin un début de réponse.
THOR-05F : un mannequin conçu pour les réalités biologiques féminines
Le nouveau modèle présenté à Washington signe un bond technologique :
- Plus de 150 capteurs, trois fois plus que les modèles actuels ;
- Une modélisation plus réaliste du bassin, de l’abdomen, des bras, et des zones cervicales ;
- Une capacité à mesurer plus finement les risques de traumatismes : crâne, thorax, organes internes, jambes ;
- Une résistance mécanique proche du corps humain féminin.
Ces avancées sont cruciales pour comprendre la façon dont une ceinture, un airbag ou la structure d’un habitacle interagissent avec un corps féminin lors d’un choc violent.
Un tournant politique assumé : retour au biologique dans la sécurité routière
Le ton du secrétaire aux Transports, Sean P. Duffy, ne laisse aucune ambiguïté : « La gauche ne veut pas l’entendre, mais la science est claire : il n’existe que deux sexes, homme et femme. Ce fait biologique doit être intégré dans la conception des véhicules. »
Cette déclaration, saluée par une partie du monde scientifique et critiquée par les milieux progressistes, s’inscrit dans l’ordre exécutif de Donald Trump sur le “retour à la vérité biologique dans l’administration fédérale”.
Le message est politique : pour concevoir des voitures sûres, il faut prendre en compte la réalité matérielle des corps, pas les constructions idéologiques.
L’agence fédérale NHTSA, responsable des normes de sécurité automobile, a confirmé que l’ancien modèle Hybrid III ne permettait pas de mesurer correctement les risques encourus par les femmes.
Son administrateur, Jonathan Morrison, résume l’enjeu : « Comprendre précisément la manière dont les femmes sont touchées dans les accidents est indispensable pour réduire la mortalité. »
Les spécifications techniques du nouveau mannequin sont désormais transmises aux constructeurs automobiles, qui devront progressivement l’intégrer dans les tests officiels. Une fois les règles finalisées, THOR-05F devrait entrer dans le protocole du New Car Assessment Program, la référence mondiale en matière de sécurité.
Cette innovation souligne surtout un paradoxe : pendant des décennies, l’industrie automobile a conçu la sécurité autour du corps masculin, reléguant les conductrices au second plan.
Un oubli lourd de conséquences, comme en témoignent les statistiques de mortalité.
Avec THOR-05F, les États-Unis admettent enfin ce retard et amorcent un rééquilibrage. Une démarche que l’Europe, engluée dans des débats idéologiques sur le “genre”, n’a pas encore entreprise.
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