Les Alsaciens inaugurent « L’Office public de la langue alsacienne » !

L’Office public de la langue alsacienne » ouvre ses portes à Strasbourg. Dans cette région où le vote RN est fort, la question identitaire et linguistique demeure toujours prégnante au regard de l’histoire tourmentée du territoire et de sa récente disparition administrative dans l’ensemble anonyme « Grand Est ».

L’OPLA inauguré ce jeudi 20 novembre à l’hôtel d’Alsace à Strasbourg remplace donc « l’Office pour la langue et les cultures d’Alsace et de Moselle » qui avait, entre autres, en charge l’exécution de la politique linguistique votée par les collectivités locales.

Et ce changement de braquet était attendu depuis longtemps par les militants de l’alsacien car, jadis très parlée, le « dialecte » (c’est ainsi que l’alsacien est nommé par ses locuteurs) est en perte de vitesse depuis des années, autant dans les conversations que dans les journaux. Rappelons que des publications comme Les Dernières Nouvelles d’Alsace (quotidien) avaient une version en allemand/alsacien jusqu’en 2012 !

Sur ce point, les chiffres parlent d’eux-mêmes : 90% des Alsaciens parlaient leur langue dans les années 70 contre 30% aujourd’hui, et ce chiffre descend à 3% chez les 18-24 ans. Comme les langues de Bretagne, en une ou deux décennies, si les choses continuent ainsi, la transmission familiale sera stoppée.

Pour renverser la vapeur, les Alsaciens ont lancé des écoles immersives sur le modèle Diwan et des crèches également immersives. Gageons que l’OPLA apportera un nouveau souffle et une plus grande dynamique aux politiques publiques et aux initiatives privées en faveur de l’alsacien.

Employant 13 personnes, l’OPLA dispose d’un budget de 1,5 million d’euros financé à 70 % par la Communauté Européenne d’Alsace (c’est à dire les Alsaciens eux-mêmes). Les 30 % restants étant fournis par l’État et la « région » Grand Est.

Sans renaissance des traditions, des langues et des identités locales,  le relèvement de la France et, plus largement, de l’Europe ne pourra se faire, une partie d’un problème résidant dans le mode de vie urbain, mondialisé, déraciné, entre culture racaille et modèle « anywhere ».

Illustration : DR
[cc] Article relu et corrigé (orthographe, syntaxe) par ChatGPT.

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