Le ton monte entre Washington et Pretoria. Le président américain Donald Trump a annoncé ce mercredi que l’Afrique du Sud ne serait pas conviée au sommet du G20 prévu en décembre 2026 à Miami, en Floride. Une décision inédite qui acte une rupture diplomatique nette entre les deux pays, sur fond d’accusations récurrentes de violations des droits des Afrikaners blancs en Afrique du Sud.
« Ce pays n’est pas digne de participer à des organisations internationales », a déclaré Trump sur Truth Social, en invoquant notamment le refus du président sud-africain Cyril Ramaphosa de transmettre officiellement la présidence tournante du G20 aux États-Unis lors du dernier sommet à Johannesburg. En l’absence de délégation américaine – Washington ayant boycotté l’événement –, Pretoria avait refusé de passer symboliquement le flambeau à un représentant de l’ambassade américaine, jugé trop « junior ».
« Ils tuent les Blancs ! »
Trump annonce qu’il coupe immédiatement tous les paiements et subventions à l’Afrique du Sud.
(Détail intéressant : il n’oublie pas de rappeler qu’il y a des descendants de Français, là-bas) pic.twitter.com/W4pYHckr9L
— Une Bonne Droite 👊🏻 (@BonneDroite) November 26, 2025
Mais au-delà de cet incident protocolaire, c’est bien l’idéologie trumpienne qui s’affirme. Depuis son retour à la Maison Blanche début 2025, Donald Trump multiplie les attaques contre le gouvernement sud-africain, accusé selon lui de fermer les yeux sur un « génocide silencieux » visant les fermiers blancs, les Afrikaners. Ces accusations, jugées infondées par de nombreux observateurs et organismes de défense des droits humains, nourrissent néanmoins un discours politique offensif, teinté d’un repositionnement stratégique : l’Afrique du Sud est désormais qualifiée de « pays hostile », en raison de ses liens avec la Chine, la Russie et l’Iran.
Le président américain a déjà coupé toute aide financière à Pretoria – estimée à plus de 580 millions de dollars en 2024 – et a drastiquement limité l’accueil des réfugiés aux seuls Afrikaners, dont 59 ont été récemment reçus sur le sol américain. Une politique d’accueil à visée ethno-politique assumée, dans la droite ligne du projet trumpien de sélection migratoire et de recentrage civilisationnel.
En organisant le G20 2026 dans son complexe de golf privé de Doral, à Miami, Donald Trump entend bien faire du sommet un événement symbolique autant que diplomatique. L’absence de l’Afrique du Sud y sera remarquée – et assumée. De son côté, Cyril Ramaphosa a appelé à plus de solidarité internationale et à ne pas céder aux logiques de division. Sans convaincre Washington.
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