Pendant que le nouveau leader mondial de Daech dirige la guerre terroriste depuis les montagnes somaliennes, sa femme et ses trois enfants mèneraient une vie ordinaire en Grande-Bretagne, dans un appartement public financé par l’argent public.
Abdul Qadir Mumin, figure centrale du jihad africain et aujourd’hui présenté comme le nouveau commandant suprême de l’État islamique, aurait laissé derrière lui une épouse britannique et trois enfants installés dans la ville de Slough, à l’ouest de Londres.
L’homme — l’un des terroristes les plus recherchés au monde — vit désormais retranché dans les montagnes du Puntland, en Somalie, tandis que sa famille continue de résider sur le sol britannique, selon plusieurs témoignages recueillis outre-Manche.
De Londres au califat : trajectoire d’un prédicateur devenu chef de guerre
Arrivé en Europe dans les années 1990, Mumin aurait d’abord vécu en Suède avant de s’installer au Royaume-Uni au début des années 2000. Il y épouse en 2003 une Britannique d’origine somalienne, Muna Abdule, avec laquelle il a trois enfants.
Installé d’abord à Leicester puis à Greenwich (Londres), il prêche dans des mosquées locales et fréquente des cercles radicaux. Plusieurs sources affirment qu’il aurait croisé la route de Mohammed Emwazi — surnommé « Jihadi John », bourreau de journalistes occidentaux en Syrie — ainsi que celle de Michael Adebolajo, impliqué dans l’assassinat du soldat Lee Rigby en 2013.
À partir de 2010, Mumin quitte subitement le territoire britannique pour rejoindre la mouvance jihadiste en Afrique. Il brûle son passeport britannique en public et s’engage dans la branche somalienne d’al-Qaïda, avant de rallier officiellement l’État islamique cinq ans plus tard.

Une famille restée au Royaume-Uni — et hébergée par le contribuable
Pendant que Mumin s’impose comme idéologue majeur de Daech — puis, plus récemment, comme dirigeant global du réseau — sa femme et leurs trois enfants demeurent au Royaume-Uni.
Selon les informations rapportées, Muna Abdule occupe aujourd’hui un logement social de deux chambres dans la commune de Slough. Elle y vivrait avec son fils, aujourd’hui âgé d’une vingtaine d’années, et ses deux filles adolescentes.
Interrogée, elle explique avoir été abandonnée sans explication par son mari, sans contact depuis plus d’une décennie. Plusieurs proches confirment l’absence totale de lien entre la famille et le chef terroriste.
L’affaire intervient alors que le gouvernement britannique reconnaît être juridiquement empêché d’expulser près de 170 ressortissants étrangers considérés comme dangereux, dont environ la moitié seraient liés au terrorisme.
Malgré le Brexit, le Royaume-Uni reste soumis à la Convention européenne des droits de l’homme (CEDH), ce qui limite les possibilités de retrait de nationalité ou d’expulsion envers des personnes ou familles liées à des extrémistes.
Ce n’est pas une première : en 2023, un ancien cadre opérationnel du Hamas, installé depuis les années 1990, aurait lui aussi bénéficié d’un logement financé par les contribuables britanniques.
Un symbole explosif : calife en cavale, famille protégée par l’État britannique
Le contraste frappe par son absurdité politique :
- le père, réfugié puis naturalisé, devenu chef terroriste international ;
- la famille, installée légalement au Royaume-Uni, soutenue par l’aide publique ;
- les services de sécurité, légalement entravés pour agir.
Pendant que Mumin organise la résurgence de Daech depuis les montagnes du Puntland, les autorités britanniques — malgré une surveillance renforcée et plusieurs tentatives de démantèlement de ses réseaux — ne peuvent ni expulser ses proches ni rompre complètement les liens juridiques créés par la nationalité.
Une situation qui pose une question simple, mais explosive :
combien d’autres familles de combattants jihadistes vivent sur le sol européen — protégées par le droit et financées par le contribuable ?
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