Quand la République veut interdire de penser : chronique d’un retour à la Terreur

Ci-dessous un excellent article extrait du Souvenir Chouan de Bretagne que nous reproduisons avec l’accord de son auteur.

Réaction face aux déclarations du président  disruptif (mot à la mode) de la république à l’égard de la liberté d’expression et, finalement de penser, qu’il veut restreindre….au nom  de la Liberté.

Bon, par rapport à la devise initiale de la république, la mort n’est pas la mort sanglante mais une mort plus pernicieuse ; une mort pécuniaire, professionnelle, sociétale, de réputation voire de prison : mort civique. Il veut rétablir, 232 ans après à quelques jours près, ce que le député Chabot appelait un tribunal censorial le 4 novembre 1793.

Il doit avoir comme père spirituel François Chabot, député Montagnard régicide du Loir et Cher (guillotiné le 5 avril 1794) qui déclarait à la tribune de la Convention : « Je vous entends parler de la liberté de la presse. La liberté de la presse était nécessaire contre la tyrannie et le peuple a applaudi à cette liberté ; mais une preuve que ce même peuple a un instinct qui lui fait distinguer les véritables bornes de cette liberté c’est qu’il a applaudi aussi au brisement des presses de Gorsas et des autres journalistes contrerévolutionnaires. La liberté de la presse est faite pour le soutien et la défense de la liberté ; voilà ses limites. Il est donc utile d’établir des hommes pour examiner si cette liberté ne dégénère pas en licence qui tende à la détruire. Avec les mêmes armes qui vous ont servi à établir la liberté le despotisme peut la renverser. Dans notre ancienne constitution royale la liberté de la presse contre le gouvernement est nécessaire pour contrebalancer le despotisme pour empêcher que les gouvernants n’oppriment les gouvernés. Mais dans le gouvernement républicain français je soutiens que la liberté de la presse doit respecter le gouvernement et que l’auteur, par exemple, qui maudirait la démocratie devrait être écrasé. Applaudissements.

Gorsas, Pétion, Roland etc. ont étouffé votre liberté, calomnié Paris et fait décider le vœu pour la guerre civile avec le prétexte de la liberté de la presse. Je demande que vous établissiez un tribunal censorial de démocratie et que tout ce qui sera opposé à ce gouvernement y soit exterminé avec ses auteurs« .

Le Moniteur Universel 4 novembre 1793.

Il y avait eu un précédent en 1974. Alors Premier ministre du président Giscard, Jacques Chirac avait fait licencier le patron d’Europe N° 1 (son appellation de l’époque), Maurice Siégel, par la SOFIRAD (Société de Financement de la Radio – organisme d’Etat), actionnaire principal de la station ,sous le prétexte « Vingt ans (de persiflage) ça suffit ». Il y avait pourtant des journalistes de diverses tendances qui s’y exprimaient. C’est vrai qu’en 1968 la station relayait plutôt des bourgeois gauchistes. Mais s’y exprimaient aussi des responsables gaullistes.

C’est ça l’Histoire mais pas celle du locataire de l’Elysée ! Nous pouvons nous demander ce qu’en pensent les Chouans qui n’ayant ni radio ni Internet se contentaient d’intercepter les courriers de la république.

Illustration : DR
[cc] Article relu et corrigé (orthographe, syntaxe) par ChatGPT.

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