Le Minnesota est devenu, en trois décennies, l’un des principaux pôles d’installation de réfugiés somaliens aux États-Unis. L’État ne comptait aucune personne d’origine somalienne en 1990 ; ils seraient aujourd’hui près de 80 000.
Une étude récente publiée par le Center for Immigration Studies (CIS), à partir de dix années de données du Census Bureau (American Community Survey), permet d’observer avec précision la situation socio-économique de cette communauté. Les résultats sont sans appel : la dépendance à l’aide publique y atteint des niveaux exceptionnels, sans équivalent avec les ménages américains natifs de l’État.
81 % des foyers somaliens dépendent d’au moins une aide sociale
Selon l’analyse du CIS, 81 % des ménages somaliens du Minnesota perçoivent au moins une forme d’aide sociale — contre 21 % pour les ménages américains natifs.
Détail des prestations utilisées par les foyers somaliens :
- 27 % perçoivent une aide financière directe (cash welfare) ;
- 54 % utilisent les coupons alimentaires (food stamps) ;
- 73 % sont inscrits à Medicaid (assurance santé publique).
En comparaison, chez les ménages américains nés dans l’État :
- 6 % perçoivent une aide financière ;
- 7 % utilisent les food stamps ;
- 18 % bénéficient de Medicaid.
Le fossé est donc considérable.
Pour les ménages somaliens avec enfants, les chiffres explosent
Lorsqu’un foyer somalien compte des enfants, les taux d’usage de l’aide sociale atteignent presque un plafond :
- 89 % utilisent au moins une aide ;
- 86 % sont inscrits à Medicaid ;
- 62 % reçoivent des aides alimentaires ;
- 23 % perçoivent une aide financière directe.
Le chercheur Jason Richwine résume :
« Presque tous les ménages somaliens avec enfants reçoivent une forme d’aide publique. »
Chez les ménages américains natifs avec enfants, la proportion tombe à environ 30 %, soit trois fois moins.
Pauvreté, langue, formation : d’autres indicateurs montrent une intégration en difficulté
Les chiffres de l’ACS révèlent aussi des écarts profonds en matière d’intégration sociale et économique.
Pauvreté
- 66 % des Somaliens du Minnesota vivent dans ou à proximité de la pauvreté.
- Moins de 20 % des Américains nés dans l’État sont dans ce cas.
Langue
- Moins de 1 % des Américains natifs déclarent parler mal l’anglais.
- À l’inverse, près de 60 % des Somaliens disent ne pas parler l’anglais couramment — y compris presque la moitié de ceux installés depuis plus de dix ans.
Niveau d’éducation
- 5 % des Américains natifs n’ont pas de diplôme de fin d’études secondaires.
- Chez les Somaliens, ce chiffre monte à 40 %, dont 28 % après plus de dix ans aux États-Unis.
Ces données convergent vers un même constat : l’intégration socio-économique est largement en échec, malgré un encadrement institutionnel important.
Un cas d’école dans le débat sur l’immigration massive
Le Minnesota est souvent présenté aux États-Unis comme un laboratoire du multiculturalisme : accueil massif, filets sociaux généreux, dispositifs de soutien linguistique et éducatif.
Mais les résultats observés par l’ACS et analysés par le CIS montrent une réalité bien différente de la rhétorique officielle :
- un taux de dépendance à l’aide publique extrêmement élevé,
- une maîtrise insuffisante de la langue même après dix ans,
- des niveaux de formation très faibles,
- un maintien durable dans la pauvreté.
Pour les défenseurs d’une immigration choisie — maîtrisée, compatible avec le marché du travail et les capacités d’intégration — le Minnesota constitue un contre-exemple frappant. Donald Trump n’avait donc pas tort.
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