Nous vous proposons de découvrir ci-dessous (en fin d’article) les résumés vidéos de la deuxième journée de Champions cup. Il ne s’est franchement pas passé grand chose (hormis un Glasgow Toulouse à deux visages ou un Leicester-Leinster que Bein Sports, qui possède tous les droits TV, n’a pas daigné retransmettre) et pour cause : de plus en plus d’équipes ne jouent pas à fond, font tourner, se déplacent « à poil », ce qui fausse totalement une compétition, sans compter l’abjection des équipes sud africaines, et le format, pas dingue.
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Longtemps considérée comme le sommet absolu du rugby de clubs européen, la Champions Cup peine aujourd’hui en effet à convaincre. Si le niveau de jeu reste élevé et si certaines affiches continuent de faire rêver, la compétition semble avoir perdu ce qui faisait autrefois sa force : la rareté, l’exigence et la tension permanente.
Ce constat, partagé par de nombreux observateurs, n’est plus seulement celui des supporters. Il est désormais formulé par les joueurs eux-mêmes. Certains cadres du rugby européen reconnaissent que la Champions Cup actuelle n’a plus la saveur de l’ancienne Heineken Cup, celle qui faisait figure de Graal pour plusieurs générations de rugbymen.
Trop d’équipes, pas assez de concurrence réelle
Le principal reproche adressé à la formule actuelle tient à son élargissement et à ses critères de qualification. Avec 24 équipes engagées et 16 qualifiées pour la phase finale, la compétition laisse une large place à l’approximation. Dans les faits, une grande partie des clubs engagés savent qu’il est possible de passer le premier tour sans réellement jouer chaque match à fond.
Le résultat est visible dès les phases de poules : rotations massives d’effectifs, déplacements pris à la légère, écarts de niveau parfois abyssaux. Certaines rencontres tournent rapidement à la démonstration à sens unique, vidant l’affiche de tout enjeu sportif réel.
Cette logique pousse même certains clubs à hiérarchiser leurs matchs, sacrifiant volontairement les déplacements les plus difficiles pour préserver leurs cadres en vue d’objectifs jugés plus accessibles ou plus importants dans leur calendrier national.
Autre problème de fond : l’accès à la Champions Cup s’est banalisé. Dans certains championnats, une large majorité des clubs est qualifiée chaque saison. Il ne s’agit plus d’un privilège gagné de haute lutte, mais d’un rendez-vous presque automatique. Cette dilution de l’élite affaiblit mécaniquement la valeur symbolique de la compétition. Une Coupe d’Europe où il est difficile de ne pas se qualifier pour les phases finales perd une part essentielle de son prestige.
Autrefois, chaque match de poule comptait. Une défaite à domicile pouvait être rédhibitoire. Aujourd’hui, même une campagne poussive peut suffire à prolonger l’aventure européenne.
Le format actuel des poules, limité à quelques rencontres et excluant les confrontations aller-retour systématiques, contribue également à cette perte d’intensité. Les doubles confrontations, jadis fréquentes, permettaient des ajustements tactiques, des rivalités durables et une véritable dramaturgie sportive.
À l’inverse, la phase de groupes actuelle donne souvent le sentiment d’un long sas avant les matches réellement décisifs, qui n’arrivent parfois qu’à partir des quarts ou des demi-finales.
À ces questions sportives s’ajoute un problème de diffusion. La Champions Cup souffre aujourd’hui d’une exposition médiatique inégale, notamment dans certains pays où les matches ne sont plus accessibles au grand public. L’absence de diffusion en clair réduit l’audience potentielle et éloigne une partie des supporters occasionnels, pourtant essentiels à la vitalité de la compétition.
La Champions Cup n’est pas morte. Elle continue de produire de grands moments, des matches de très haut niveau et des finales mémorables. Mais là où elle offrait autrefois cinq ou six affiches de référence par saison, elle se contente désormais de quelques sommets isolés dans un ensemble plus tiède.
Le paradoxe est là : le rugby européen n’a sans doute jamais été aussi riche en talents, mais sa compétition phare semble avoir perdu en lisibilité et en intensité. Quand joueurs, entraîneurs et supporters commencent à se demander comment « réparer » la Champions Cup, c’est que quelque chose s’est fissuré.
À force de vouloir élargir, simplifier et rentabiliser, la Coupe d’Europe a peut-être oublié ce qui faisait son essence : la rareté de l’accès, la dureté du parcours et la certitude que chaque match comptait vraiment.
[cc] Article relu et corrigé (orthographe, syntaxe) par ChatGPT.