Une mineure de 17 ans a dénoncé un viol avec séquestration survenu mardi 9 décembre 2025 dans une cave d’immeuble du quartier du Pont du Cens. Interpellé le jour même, un homme de 22 ans, un migrant clandestin, a été mis en examen et placé en détention provisoire à l’issue de sa comparution devant le juge des libertés et de la détention, le 16 décembre.
Les faits tels que rapportés par la victime
Selon les premiers éléments de l’enquête, la jeune fille a été retrouvée en état de détresse après être sortie en criant d’un immeuble du quartier. Elle a alerté les secours et la police, affirmant avoir été violée après avoir été retenue dans une cave. Aux enquêteurs, elle a expliqué avoir rencontré l’homme dans le centre-ville de Nantes, avant de le suivre en bus. Elle indique avoir été conduite dans une cave où les faits se seraient produits.
L’examen médico-légal a mis en évidence des traces de violences physiques, notamment sur les bras et au niveau vaginal, éléments retenus par le parquet pour caractériser la gravité des faits.
Le suspect, interpellé rapidement par les forces de l’ordre, conteste intégralement les accusations. Devant le juge, il a affirmé que la relation était consentie et que la jeune fille lui aurait menti sur son âge, se présentant comme majeure. Il a également nié toute séquestration, soutenant que la cave n’était pas fermée et qu’il aurait tenté de reprendre contact avec elle après les faits.
Son avocat a mis en avant des incohérences supposées dans le récit de la victime, évoquant sa fragilité psychologique, une consommation de stupéfiants et un passé judiciaire marqué par un dépôt de plainte antérieur dans un contexte jugé similaire. La défense affirme ne pas nier l’état de vulnérabilité de la plaignante, mais conteste sa capacité à restituer fidèlement les événements.
Malgré ces contestations, la magistrate a estimé que les indices graves et concordants justifiaient un placement en détention provisoire. Le parquet a qualifié les faits de « sordides » et souligné le risque de trouble à l’ordre public en cas de remise en liberté.
Le profil du suspect a également pesé dans la décision : il est en situation irrégulière sur le territoire français, sans domicile stable, et aurait utilisé différentes identités. Une proposition d’hébergement par une ancienne compagne a été écartée par la juge, au nom des garanties insuffisantes de représentation et de la protection de l’ordre public.
Cette affaire relance les interrogations sur la sécurité des mineurs mais aussi sur les conséquences de laisser des personnes en situation irrégulière sur le territoire, personnes pour certaines impliquées dans des faits graves, et la capacité des institutions à prévenir des drames répétés.
Dans une ville déjà marquée par une succession d’agressions violentes ces dernières années, ce dossier illustre une réalité préoccupante : celle d’un espace urbain où la violence surgit dans des lieux ordinaires, au cœur des quartiers d’habitation, et où les réponses ne peuvent être uniquement judiciaires mais interrogent aussi les choix politiques et les priorités publiques.
L’enquête se poursuit désormais sous l’autorité d’un juge d’instruction. Le mis en cause dispose de la possibilité de faire appel de sa détention devant la cour d’appel de Rennes.
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