700 000 dollars pour avoir traité un enfant de « nigger » : une mère Américaine renverse le « make them famous » propre à la cancel culture

Après avoir été filmée insultant un enfant noir qui aurait tenté de la voler, une mère américaine a ouvert une collecte de fonds pour protéger sa famille, son identité ayant été révélée et diffusée. Mais contrairement aux attentes des partisans de l’intimidation, la femme a reçu une pluie de soutiens. La vidéo, emblématique des tensions raciales d’une Amérique qui n’en peut plus du Black Lives Matter et de la cancel culture, est devenue incroyablement virale.

Les faits

Dans une aire de jeux de Rochester dans le Minnesota, une femme blonde son enfant au bras est suivie par un homme, smartphone au point qui lui intime d’avouer face caméra – menaçant de publier la vidéo sur internet – qu’elle vient de traiter de « nigger » un enfant. Mais au lieu de s’aplatir en vaines excuses, Shiloh Hendrix justifie son geste regrettable : l’enfant tentait de voler quelque chose dans son sac. « S’il ne veut pas que je l’appelle nigger, il n’a qu’à pas se comporter comme tel ! »

Apparemment insensible à la menace réitérée par l’homme, elle en remet une couche et répète plusieurs fois le mot interdit à son traqueur, lui lance un doigt d’honneur et un « va te faire foutre nigger ! »

@unxnownnews

Video taken at a Minnesota public park this week shows a woman admitting she used a racist slur against a Black youth she accused of taking an item that belongs to her child. The man who recorded the video, Sharmake Omar, 30, said in an interview Friday that the 5-year-old child was called the N-word by the woman Monday. “The Rochester Police Department is aware of the video that was posted on social media and has received multiple calls related to it,” it said Friday. “We are gathering information and actively looking into the matter.” Omar said that when he saw the woman berating the child of Somali heritage, a background he shares, he intervened and she turned her apparent anger on him, using the slur repeatedly, which was captured on the video. On that video, and in Friday’s interview, Omar said the child has autism spectrum disorder. He said that he knows the boy’s parents, who he said are from Somalia, and that they were also supervising their three other children at the park. The parents, he said, have expressed support for prosecuting the woman, if possible. #minnesota #racialjustice #stopracism #autismawareness #breakingnews #currentevents

♬ original sound – unxnown.news

Le 28 avril, l’inquisiteur d’origine somalienne Sharmake Omar (1) poste la vidéo sur TikTok et la traque commence : en réponse aux insultes, des internautes divulguent ses coordonnées et en appellent à la vengeance. Son fils est pris à partie, « il faudrait s’en débarrasser avant qu’il ne devienne un membre du Ku Klux Klan ».

Shiloh Hendrix pense devoir déménager, ouvre une cagnotte et encaisse… plus de 751 mille dollars en quelques jours. Une somme délirante – qui plus est, pour avoir proférer une insulte – qui dérange de nombreux observateurs.

La guerre des cagnottes

Si l’on peut objecter que ce type de cagnottes individuelles et émotionnelles est le reflet de l’inaction de personnes qui se « contentent » de passer à la caisse au lieu d’agir pour améliorer une société qu’ils jugent décadente, la vague de solidarité à Shiloh Hendrix crie le ras-le-bol : ras-le-bol de la délinquance des Afro-américains, ras-le-bol des délateurs qui épient et filment leurs voisins, ras-le-bol de la cancel culture qui déclenche des vagues de violences et d’ostracisation via les réseaux sociaux.

Les cagnottes seraient-elles devenues le dernier champ de bataille de l’homme moderne ? Elles semblent en tout cas marquer une ligne de démarcation entre les communautés et les idéologies. Peu après, la branche locale du mouvement NAACP (National Association for the Advancement of Colored People) lançait en effet la sienne pour « lutter contre le racisme » et récoltant 345 mille dollars (à ce jour).

Mais c’est une autre somme qui a été comparée à celle de cette mère en colère et un tantinet raciste : celle de Karmelo Anthony, un jeune étudiant afro-américain accusé du meurtre d’un adolescent. Sa famille avait récolté quelque 525 mille dollars pour payer ses frais de justice, ce qui avait provoqué les ires de nombreux citoyens américains qui y ont vu une prime incitant au crime contre les Blancs.

Deux poids, deux mesures ?

De son côté Matt Walsh, le célèbre commentateur obédience conservatrice, se félicite du montant astronomique collecté par l’Américaine. Ce serait pour lui le seul moyen de freiner les délateurs et les social justice warriors qui en appellent aux représailles (mort sociale, perte d’emploi, déménagement, violence physique etc) contre les personnes qu’ils désignent. Reprenant les cas éclatants de personnes ayant eu la vie brisée pour un tweet ou une phrase déplacée, il pense que :

« Si ces personnes comprennent qu’au lieu de détruire la vie de ceux qu’ils ciblent, ils vont accidentellement les rendre très riches, ils y penseront à deux fois avant de les attaquer. Ils doivent savoir que leur volonté d’isoler et d’ostraciser quelqu’un échouera. »

Ce fait-divers indiquerait selon lui un reversement dans cette pratique bien rodée du « make them famous«  [Rendez-les célèbres] propre à la cancel culture et qui vise à générer une attaque collective pour abattre socialement (et/ou physiquement) la personne honnie.

L’affaire Shiloh viendrait démontrer que ce « make them famous » peut aussi être lucratif pour la personne en question. Ce qui marquerait « la fin du double standard racial » où des Blancs sont plongés dans la tourmente pour des paroles offensantes (mais qui ne tuent pas), quand des Noirs sont absous si ce n’est loués pour des meurtres, comme dans le cas de Karmelo Anthony.

Ça en fait des choses pour un mot et un doigt en l’air.

Audrey D’Aguanno

(1) Avec internet, tout devient viral… c’est aussi le cas du passé judiciaire de l’auteur de la vidéo : selon plusieurs médias américains, dont la chaîne locale KTTC, Sharmake Omar a été accusé de deux agressions sexuelles sur mineur, affaires pour lesquelles il aurait cependant été acquitté.

Illustration : capture Matt Walsh
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Une réponse à “700 000 dollars pour avoir traité un enfant de « nigger » : une mère Américaine renverse le « make them famous » propre à la cancel culture”

  1. sympathisant44 dit :

    Encore une affaire qui montre que l’opinion se rend compte à quel point l’idéologie anti-raciste est devenue une véritable tyrannie.
    Au passage, le titre en anglais de la video du New-York Post est « Woman captured in viral video hurling the N-word… »
    Le N-word, c’est le « mot commençant par un N », c’est à dire « nigger ».
    Aux USA, un Blanc qui le prononce ou l’écrit peut s’attirer des représailles. Les Blancs se censurent donc depuis longtemps… mais l’histoire de cette dame annonce certainement un tournant. Les centaines de gens qui ont envoyé de l’argent dans sa cagnotte ont voulu la soutenir parce qu’ils pensent comme elle mais n’osaient pas le dire !

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