Canal+, longtemps vache à lait d’un certain cinéma d’auteur subventionné, va réduire drastiquement ses investissements dans la production cinématographique française. Une annonce qui provoque des larmes chez les producteurs parisiens, mais pourrait, en réalité, soulager bien des contribuables et des téléspectateurs.
De plus de 600 millions d’euros sur la période 2022-2024, l’investissement passera à 480 millions d’euros sur les trois prochaines années. Résultat annoncé : entre 30 et 40 films en moins chaque année. Un drame, selon les professionnels du secteur. « C’est une tragédie car des cinéastes ne naîtront pas », ose même un producteur parisien. En réalité, ce sont surtout les films déconnectés du public, issus du microcosme parisien militant, qui vont en pâtir.
Ces fameux « films de la diversité », terme pudique pour désigner des œuvres souvent très idéologiques, où le militantisme racialiste, féministe, ou LGBTQIA+ l’emporte sur la qualité artistique ou narrative. Des films qui ne trouvent quasiment jamais leur public en salles mais continuent d’être produits grâce à l’argent du contribuable et aux chaînes soumises à des obligations de financement.
Julie Billy, productrice, s’inquiète ainsi de voir ces œuvres « sans têtes d’affiche » ou « à la vision audacieuse » abandonnées. Comprendre : des films invendables à l’étranger, sans intérêt commercial, mais soutenus pour cocher des cases.
Il ne s’agit pas ici de remettre en question la nécessité de soutenir le 7e art, mais plutôt de poser une question simple : à quoi bon financer à coups de millions des films que personne ne regarde, qui ne rapportent rien, et dont le principal objectif semble être de flatter les cercles parisiens bien-pensants ? Combien de fois a-t-on vu des œuvres encensées dans Télérama, primées à Cannes, faire des bides monumentaux dès leur sortie ?
La réduction de l’enveloppe Canal+ pourrait être une aubaine. Une occasion de revenir à un cinéma populaire, enraciné, qui parle aux Français plutôt que de les mépriser. Un cinéma qui ne soit pas qu’un prétexte à subventionner les obsessions d’une poignée de réalisateurs hors-sol.
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7 réponses à “Cinéma français : la chute programmée (et méritée ?) des « films d’auteur » après le désengagement de Canal+”
Tiens, une bonne nouvelle ! Il faut apprécier car elles sont rares ces temps-ci !
Les directeurs de salles ont très mal pris le succès populaire du récent « De mauvaise foi » ( comme naguère « Vaincre ou mourir »)
Le film qui vient de sortir (produit par Canal) est donc diffusé au compte gouttes = En dehors des WE. Le matin à 11h ou l’AM à 16h. Exemple à
Chartres. Un moyen de laisser croire tout en restreignant le public potentiel…Mais la
ficelle est un peu grosse et personne n’est dupe.
juste retour des choses après la fermeture de C8 et les menaces sur Cnews…
réponse d’un berger à ses moutons.
Tant mieux, le cinéma Français c’est 99,99% de daubes faites par des des amis entre amis qui se la raccontent et qui pensent être les nouveaux François Truffeau ou Jean-Luc Godard alors qu’ils ne sont que des bouffons.
J’ai écrit trop vite: c’est François Truffaut. Paix à son âme.
Excellent article qui résume à merveille la situation. Gaver d’argent des navets idéologiques n’apporte strictement rien à la création d’œuvres cinématographiques de qualité mais au contraire dilue les talents. Un peu comme notre éducation nationale qui au lieu de valoriser l’excellence veut niveler par le bas.
C’est un juste retour des choses , ils l’on bien cherché et bien mérité ,je ne vais pas pleurer ,ou plutôt je me marre !👏👍🥰