Le journal Libération, naguère simple bulletin de l’avant-garde gauchiste germanopratine, aujourd’hui recyclé en feuille paroissiale de l’idéologie woke, s’emploie avec une ferveur quasi catéchistique à brouiller les lignes du réel, en propagandiste zélé au service du progressisme insurrectionnel, cette gauche post-nationale qui pactise avec l’islam politique au nom d’un universalisme frelaté. Dans un article publié le 4 juin 2025 sous les plumes militantes de Maxime Macé et Pierre Plottu, le quotidien prétend dresser le portrait inquiétant du terrorisme d’extrême droite, à partir du fait divers tragique de Puget-sur-Argens. Or derrière cette entreprise de dénonciation, on perçoit surtout un exercice de diversion : détourner l’attention du péril islamiste et, par un jeu de miroirs grossiers, tenter d’atténuer les accointances idéologiques de La France Insoumise avec les figures d’un antisémitisme qu’elle peine à condamner.
Nul n’ignore que les islamistes ont semé la mort sur le sol français avec une intensité tragique. Depuis 2012, la France a pleuré 274 victimes de leur furie. Des attentats méthodiques, organisés, sanglants, qui visent les foules, les enfants, les fidèles dans leurs églises. Paris, Nice, Toulouse : autant de lieux martyrisés. En comparaison, les violences d’extrême droite, bien que réelles, sont de nature essentiellement individuelle et sporadique. Aucun attentat revendiqué ni reconnu comme tel par la justice depuis 2013. Et pourtant, Libération brandit aujourd’hui le cas isolé, aussi sordide fût-il, de Christophe B., auteur d’un crime raciste, pour gonfler artificiellement une « menace d’ultradroite » censée rivaliser avec le djihadisme.
Il ne s’agit pas ici de minorer la gravité d’un acte haineux. Mais de rappeler que la justice, les chiffres et la réalité commandent la mesure. L’enquête de Macé et Plottu ressemble moins à un travail journalistique qu’à une opération de rééquilibrage rhétorique : s’il y a des islamistes, semblent-ils dire, regardez donc l’extrême droite. Ce tour de passe-passe n’a d’autre but que d’offrir un exutoire moral aux soutiens de LFI, dont l’ambiguïté envers les actes antijuifs est aujourd’hui patente. L’antisémitisme d’extrême gauche — cette forme contemporaine et pernicieuse — ne pouvant être ouvertement assumé, il faut le camoufler sous la menace opposée.
On retrouve ici les ressorts classiques de ce que Carl Schmitt aurait pu appeler l’ennemi conceptuel, celui que l’on construit pour mieux se disculper soi-même. À travers une succession de statistiques choisies, d’anecdotes extrapolées, d’inférences bancales, Libération tente de hisser quelques faits marginaux au rang de péril national. Ce faisant, le journal donne à voir l’idéologie à l’état brut : la manipulation du réel à des fins de purification morale.
L’amalgame se double d’un mépris de classe soigneusement dissimulé sous des dehors compassionnels. L’extrême droite est, dans l’article, systématiquement associée aux « petites villes », aux « tireurs sportifs », aux hommes quinquagénaires « vivant dans des zones d’inégalités économiques » — autrement dit à cette France périphérique que les rédactions parisiennes n’ont jamais comprise mais qu’elles aiment tant juger. La fiche signalétique du suspect se lit comme une condamnation sociologique : il est de ceux qu’on appelle autrefois, non sans condescendance, les « petits blancs ». Dans cette logique, la géographie devient une culpabilité, et la pauvreté un symptôme d’extrémisme.
À l’arrière-plan de cette fable sécuritaire se profile l’objectif politique : offrir à la gauche radicale une couverture morale. Si l’on parle de l’ultradroite, alors l’antisémitisme des meetings pro-palestiniens, les slogans équivoques, les silences complices d’une partie de l’extrême gauche deviennent, par contraste, moins graves, presque compréhensibles, voire excusables. Comme si l’histoire n’avait pas déjà montré où menaient ces accommodements.
Il fut un temps où l’intelligence française savait nommer ses ennemis et hiérarchiser les périls. Dans les colonnes de la revue Éléments, Guillaume Faye soulignait déjà que la négation du réel, lorsqu’elle devient doctrine journalistique, ouvre grand la porte au chaos. En niant l’évidence — à savoir que le terrorisme islamiste est le plus létal, le plus structuré, le plus menaçant pour la France contemporaine, Libération ne fait pas seulement œuvre de partialité : il trahit.
On pourrait paraphraser Spengler : « Le devoir du penseur n’est pas d’être dans le vrai mais de désigner ce qui s’écroule. » Il est temps, me semble-t-il, de rappeler que certains journaux sont devenus les chroniqueurs de notre effondrement.
Balbino Katz — chroniqueur des vents et des marées —
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5 réponses à “Chronique d’un aveuglement militant : la propagande du journal Libération au service du brouillage idéologique”
Ce journal »Libération » survit grâce aux sous que notre gouvernement lui verse…c’est-à-dire les sous de nos impôts!..
Excellent article, comme à l’accoutumée. L’article de Libération est bien sûr d’abord un récit destiné à étayer la bien-pensance défaillante de ses lecteurs habituels. (https://fr.wikipedia.org/wiki/Bien-pensance)
Je vous sais fort gré, Balbino Katz, de vous fader une telle potion pour nous en faire l’analyse.
Je ne sais pas qui a écrit ce p….. d’article mais il est SUPERBEMENT écrit !!!
qui achète cette feuille de chou? payée par nos impots? bayrou qui cher’che des sous devrait oser
« L’extrême droite est, dans l’article, systématiquement associée aux «petites villes», aux «tireurs sportifs », aux hommes quinquagénaires «vivant dans des zones d’inégalités économiques» — autrement dit à cette France périphérique que les rédactions parisiennes n’ont jamais comprise mais qu’elles aiment tant juger. » Tout à fait juste. J’ajoute que ce ne sont pas que les « rédactions parisiennes » qui ne comprennent rien et qui vivent dans un monde aseptisé et hors sol, derrière des vitres. Ce sont encore tous les cerveaux lavés par ces médias spécialistes des mensonges de l’idéologie gauchiste.
Étant tireur sportif en club et chasseur j’en sais quelque chose. Lors d’une chasse en battue, j’ai été insulté ainsi que d’autres chasseurs par des « écologistes animalistes » qui, de surcroît, étaient sur une propriété privée. On était des « Putains de chasseurs de M****, d’assassins d’extrême droite ». Qu’est-ce que ça venait faire l’extrême droite dans ce discours écolo-gauchiste moralisateur?
Pfff ! On s’est bien comporté et on leur a souhaité une bonne journée.
Tous ceux qui voient clair ont bien compris que Libé est une grosse bouse chargé d’une mission : la corruption des esprits.