Le président américain Donald Trump a signé, le 4 juin, une proclamation interdisant l’entrée aux États-Unis aux ressortissants de 12 pays, invoquant des préoccupations de sécurité nationale et de lutte contre le terrorisme. Cette mesure, qui entrera en vigueur le 9 juin, marque un retour à une politique migratoire stricte visant à protéger les citoyens américains des menaces extérieures.
Une liste de pays ciblés pour des raisons de sécurité
Les pays concernés par cette interdiction totale sont : l’Afghanistan, le Myanmar, le Tchad, la République du Congo, la Guinée équatoriale, l’Érythrée, Haïti, l’Iran, la Libye, la Somalie, le Soudan et le Yémen. En outre, des restrictions partielles sont imposées aux ressortissants de sept autres pays : le Burundi, Cuba, le Laos, la Sierra Leone, le Togo, le Turkménistan et le Venezuela.
Ces restrictions s’appliquent aussi bien aux immigrants qu’aux non-immigrants, avec des exemptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de certains visas, les athlètes participant à des événements sportifs internationaux et les personnes dont l’entrée est jugée dans l’intérêt national des États-Unis.
« We cannot have open migration from any country where we cannot safely and reliably vet and screen… That is why today I am signing a new executive order placing travel restrictions on countries including Yemen, Somalia, Haiti, Libya, and numerous others. » –President Trump pic.twitter.com/ER7nGM4TO2
— The White House (@WhiteHouse) June 4, 2025
Un attentat récent comme déclencheur
Le président Trump a cité l’attentat antisémite survenu à Boulder, dans le Colorado, comme l’une des raisons motivant cette décision. L’attaque aurait été perpétrée par un ressortissant égyptien en situation irrégulière, mettant en lumière les dangers liés à l’entrée d’étrangers sans contrôle adéquat.
Dans une vidéo publiée sur Truth Social, Donald Trump a déclaré : « Le récent attentat terroriste de Boulder, dans le Colorado, a mis en évidence les dangers extrêmes que représente pour notre pays l’entrée de ressortissants étrangers qui ne font pas l’objet d’un contrôle approprié, ainsi que de ceux qui viennent ici en tant que visiteurs temporaires et qui dépassent la durée de validité de leur visa. Nous ne voulons pas d’eux. »
Une politique cohérente avec les engagements précédents
Cette proclamation s’inscrit dans la continuité de l’Executive Order 14161, signé par le président Trump le 20 janvier 2025, intitulé « Protéger les États-Unis des terroristes étrangers et des autres menaces pour la sécurité nationale et la sécurité publique ». Ce décret demandait au secrétaire d’État et à d’autres membres du gouvernement d’identifier les pays présentant des lacunes en matière de contrôle et de filtrage des ressortissants.
Le président Trump a souligné que certains de ces pays « ont également profité des États-Unis en exploitant notre système de visas et en refusant toujours de reprendre leurs ressortissants expulsés ». Il a ajouté que les ressortissants étrangers des pays bloqués « présentent des risques importants de dépassement de la durée de validité de leurs visas », ce qui met à rude épreuve les ressources des forces de l’ordre et « exacerbe souvent d’autres risques liés à la sécurité nationale et à la sécurité publique ».
Des réactions critiques mais attendues
Comme lors de la première interdiction de voyager en 2017, cette nouvelle mesure a suscité des critiques de la part de certains responsables politiques. La représentante Pramila Jayapal (Parti démocrate) a qualifié le décret de Donald Trump de « dangereux », affirmant que cette politique discriminatoire limiterait l’immigration légale et nuirait à l’économie et aux communautés américaines.
Cependant, la Maison-Blanche a réaffirmé que cette décision était nécessaire pour protéger les États-Unis des menaces étrangères et garantir la sécurité nationale. Le président Trump a déclaré : « En tant que président, je dois agir pour protéger la sécurité nationale et l’intérêt national des États-Unis et de son peuple. »
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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2 réponses à “Face au terrorisme, 12 pays interdits d’entrée aux États-Unis [Vidéo]”
Il est sûr et certain, que ce genre de diktat, ou simplement de prise de controle des interets du pays de la part de l’executif, n’arrivera jamais en France.
Et pour cause : Ce n’est pas avec des lavettes gauchistes du genre de celui qui occupe l’Elysée que de telles mesures de protections nationales seront prises dans l’hexagone ….
Je ne comprends pas que la France ne soit pas dans les pays listés, au moins avec restrictions, d’ailleurs tel devrait être le cas de tous les pays de l’Europe des 15, en plus de la France: Belgique, Allemagne, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Danemark, Irlande, Royaume-Uni, Grèce, Espagne, Portugal, Autriche, Finlande et Suède!