Si la guerre hybride devait un jour frapper le territoire national, sabotage des infrastructures, munitions autonomes prépositionnées, infiltration de groupes hostiles, une vérité s’imposerait brutalement : nos forces conventionnelles ne suffiraient pas à couvrir tous les points névralgiques du pays.
Ni l’armée de Terre, ni la Gendarmerie nationale, ni la Police ne disposent des effectifs, de la capillarité ou de l’implantation locale nécessaires pour protéger, en simultané, les milliers d’objectifs potentiellement visés par une attaque coordonnée. Ponts, postes électriques, transformateurs, relais radio, aéroports secondaires, centres de données, dépôts d’hydrocarbures, plateformes industrielles : chacun de ces sites représente un point d’effondrement potentiel.
Face à ce constat, une réponse s’impose : la création d’une garde territoriale, conçue pour la défense intérieure dans les premières heures d’une crise. Elle serait civico-militaire dans son esprit, enracinée localement, disponible rapidement, et intégrée dans une chaîne de commandement claire.
Une force du temps zéro
Dans le cadre d’une attaque intérieure, le facteur temps devient déterminant. Il ne s’agit plus de projeter une brigade en 48 heures, mais d’être présent dès les premières minutes, pour contenir, protéger, alerter. C’est précisément ce que permettrait une garde territoriale : être déjà sur le terrain au moment où le pays bascule.
Cette force locale combinerait la proximité (les unités connaissent les lieux, les accès, les risques), la réactivité (elle intervient sans ordre complexe de projection), et la résilience (elle peut tenir un point stratégique en attendant le renfort des forces régulières). Elle n’a pas vocation à manœuvrer ou à faire de l’offensive. Son rôle est clair : tenir, retarder, observer, transmettre.
En ce sens, la France pourrait s’inspirer de modèles existants, comme les forces territoriales polonaises ou scandinaves, tout en leur ajoutant une orientation spécifique : la défense des infrastructures critiques à haute valeur stratégique.
Un maillage cohérent, une chaîne simple
La garde territoriale serait organisée à l’échelle régionale. Chaque bataillon territorial, fort de 400 à 600 personnels, serait rattaché à un secteur de défense, placé sous autorité conjointe du commandement militaire zonal et du préfet de région. À l’échelle pluri-régionale, un état-major réduit assurerait la coordination avec l’EMA, le SGDSN et les forces de sécurité intérieure.
Trois fonctions structureraient chaque unité : des sections de surveillance, pour les patrouilles, les points d’observation et la veille locale ; des sections de défense légère, capables de sécuriser un pont, un nœud autoroutier ou un transformateur ; et enfin, des cellules techniques, chargées de la défense passive de sites sensibles, notamment numériques ou énergétiques.
Qui servirait dans cette garde ?
L’objectif serait de constituer un vivier de 40 000 à 60 000 personnels, répartis sur l’ensemble du territoire, avec un ancrage local fort. Le recrutement suivrait trois canaux : les anciens militaires ou gendarmes issus de la réserve opérationnelle renforcée, des volontaires locaux validés par le renseignement territorial, et une transfert partiel de missions statiques aujourd’hui assurées par les forces de sécurité.
Le statut serait hybride : civico-militaire, avec un encadrement militaire, un port d’arme autorisé en période de mobilisation, et des règles d’engagement précises. Le service reposerait sur une disponibilité annuelle d’une semaine pour l’entraînement, avec une doctrine claire : tenir une position, pas faire campagne.
Un équipement simple, une logistique allégée
Il ne s’agirait pas d’équiper la garde territoriale comme une armée régulière, mais de lui fournir des moyens rustiques et robustes, adaptés à la défense fixe.
L’armement serait léger (fusils d’assaut de dotation, pistolets automatiques, optiques de nuit), le matériel orienté vers le contrôle (barrières, herses, caméras nomades, radios autonomes). Les déplacements se feraient en véhicules civils réquisitionnés ou prêtés, avec indemnisation forfaitaire. La communication s’appuierait sur des réseaux sécurisés ou satellites, indépendants des infrastructures publiques.
L’intendance serait volontairement minimale. Dans un esprit de résilience, la garde territoriale fonctionnerait avec l’appui de l’environnement civil immédiat, on protège ce qu’on connaît, avec ce qu’on a sous la main.
Une doctrine d’emploi limitée mais décisive
Cette force ne doit en aucun cas devenir une milice parallèle ni un outil politique dévoyé. Elle doit être pensée comme un réducteur d’effet de surprise.
Ses missions seraient strictes : la protection statique de points critiques, l’observation et la remontée d’informations en zone grise, le blocage temporaire d’axes en cas d’alerte nationale, et l’appui aux forces régulières dans les premières heures. Elle serait l’équivalent d’un capteur humain et d’un obstacle retardateur, au service du commandement général.
Une décision à haut risque… politique
Rien, sur le plan technique ou doctrinal, ne s’oppose à la création rapide d’une garde territoriale. Ce qui bloque, c’est la défiance du pouvoir envers sa propre population. Car armer le peuple, même sous encadrement, c’est reconnaître qu’il peut, et doit, participer à la défense du pays. Or cette idée heurte de front une réalité politique : les priorités du peuple, sécurité, enracinement, refus de l’effacement national, sont aujourd’hui largement divergentes de celles des élites administratives et gouvernementales.
L’État redoute moins une attaque ennemie qu’un peuple souverain. Quand le pouvoir ne respecte plus les volontés profondes de la nation, il hésite à lui confier la capacité de résister. Refuser d’envisager une garde territoriale, c’est refuser la responsabilité partagée du sol national. C’est aussi, à terme, se priver du seul levier de défense intérieure vraiment disponible en cas de choc asymétrique majeur.
Trystan Mordrel
[cc] Breizh-info.com, 2025, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
4 réponses à “Garde territoriale : défendre le sol depuis chez soi”
Énième variation sur le thème de la Milice (une création de l’Ancien Régime), devenue Garde Nationale de 1789 à 1830… et qui n’a jamais servi que de vivier de jeunes bagarreurs ou idéalistes pour renforcer les effectifs de l’Armée en cas de besoin.
On comprend bien que devant l’effarante faiblesse de nos « forces de l’ordre », certains beaux esprits veulent agiter cette notion, mais cet article n’ajoute rien à la question fondamentale de notre triste XXIe siècle – né vers 1976 pour ce qui est de l’invasion migratoire d’origine extra-européenne (Décret Giscard-Chirac-Duraffour) et vers les années 1980 pour ce qui est de l’insécurité (merci à la Génération Mitterrand !) : Qui va-t-on recruter pour cette Milice-Garde (ou quel que soit le nom dont on l’affublera) !
Car l’unique problème de cette force supplétive armée sera celui de son allégeance, chose non-traitée (par prudence ?) dans cet article !
C’est la pourriture politicienne – reflet de la stupidité profonde de l’électorat – qui est responsable de l’insécurité, aggravée par l’idiotie majeure d’avoir mis notre nez dans le merdier israélo-palestinien, une affaire que le monde entier devrait laisser aux sionistes et à leurs ennemis mortels mahométans (c’est d’ailleurs l’unique facteur d’union entre ennemis sunnites et chiites).
Puisque nos princes, ineptes et inaptes, ont cru bon de nous laisser envahir par des hordes sauvages et de nous impliquer dans une guerre qui dure depuis les années 1920 – bien avant la création d’Israël et qui provient du Décret Balfour de novembre 1917 – et ne finira que par explosion finale, ils doivent au moins règler le problème du recrutement de cette Milice : aucun « Français » qui n’est pas de souche strictement européenne ne doit être admis dans cette Milice ou Garde. Des volontaires prêts à sa battre, certes, mais exclusivement pour défendre la vraie Nation française qui est de race européenne (ou blanche-« caucasienne », comme disent les Anglo-US).
Or un Macron et ses nombreuses variantes osera-t-il fermer la Milice armée aux merveilles issues de l’immigration extra-européenne ? C’est assez peu probable !
Copie à revoir !!!
Du temps du service militaire il existait sur le plan territorial des unités de réserves territoriales structurées à pâtir des DMT Division militaires territoriales correspondant aux régions civiles actuelles avec un état major mixte officiers actives et de réserves sous commandement d un général d active avec la diminution des credits ces DMT ont été mises en sommeil le général appelé à d autres tâches et dans chaque département le Délégué Départemental auprès des autorités civiles qui avait cela pour seule fonction est remplacé par un colonel d active ayant par ailleurs d autres fonctions opérationnelles chef de corps ou membre d un état major d active division opérationnelle ou régionale militaire 7 régions ou territoriale outre mer
De même la gendarmerie mobile avait des réservistes avec pour missions de guerre la protection des sites sensibles nucléaires ou insdustriel de défense et la mobilisation de groupements de réserves en dérivation de ceux d actives le conseiller réserve sous contrat active réserve avec son état major et ses 4 escadrons constituant une force de gendarmerie importante au niveau des DMT militaires correspondant aux régions civiles les réservistes mobiles ont été supprimés et reversés en gendarmerie départementale
Il n est pas nécessaire de réinventer l eau tiède mais de rétablir ce qui existait avant tout permet de le faire aujourd’hui avec les contrat active réserve militaires et gendarmerie ce n est que volonté politique et moyens financiers correspondants
A noter que depuis Sarkosisisi la gendarmerie a été intégrée au ministère de l intérieur y compris sur le plan budget le statut militaire des gendarmes n étant qu une protection sociale pour ceux ci 25 % de prime de police et logement de fonction prix à payer pour assurer la fidélité des forces de l ordre au service du gouvernement et non du peuple pourtant première mission d un service de police national et depuis Macrononon le ministère de La Défense a disparu pour être remplacé par le ministère des armées conséquences le ministre de La Défense n à plus autorité sur la gendarmerie en cas de guerre ou de crise y compris sur le partage du renseignement territorial dont la gendarmerie a la pleine compétence du fait de son implantation territoriale
Comment foutre la merde pour sa propre promotion en désorganisant ce qui marche bien n est ce pas monsieur de 1 classe Sarkosi garde barrière à l état major des armées et monsieur Macron soldat à plume rose de l Élysée
Yannig Louis Mahé LCL breton au service de la Bretagne et de la France
Cette structure a existé dans le passé. C’était la DOT (Défense Opérationnelle du Territoire).
Dans l’état actuel de notre pays, compte tenu des menaces intérieures et extérieures, il est urgent d’organiser la défense de nos infrastructures sensibles en soulageant nos forces armées classiques exsangues de ce souci « de l’arrière ».
Avec des « chances pour la France » ?