Malgré une nette baisse du stress quotidien au travail depuis la pandémie, les salariés français ne semblent toujours pas trouver leur place dans le monde professionnel. Selon le dernier rapport People at Work 2025 publié par ADP Research, seuls 20 % des travailleurs en France se disent pleinement épanouis dans leur emploi, un chiffre bien en deçà de la moyenne mondiale (27 %).
Le stress recule… mais reste omniprésent
La principale évolution positive relevée par le rapport est la baisse marquée du stress quotidien. En France, 11 % des salariés affirment ressentir du stress chaque jour, contre 19 % un an plus tôt. Une tendance similaire est observée au niveau mondial, avec une chute de 15 % à 7,5 % sur la même période.
Cependant, cette amélioration ne signifie pas la fin des tensions au travail : 64 % des travailleurs français déclarent ressentir du stress au moins une fois par semaine, un chiffre en hausse par rapport à 2024 (61 %). Parmi eux, les femmes sont plus touchées que les hommes (13 % contre 8 %). L’Europe reste d’ailleurs la région où la proportion de salariés se disant « débordés » est la plus forte (19 %), avec la France à 18 %.
Des jeunes Français particulièrement désengagés
L’étude souligne également que la jeunesse française est particulièrement affectée. Seuls 13 % des 18-26 ans disent s’épanouir professionnellement, contre 20 % pour les plus de 27 ans. En matière de surcharge de travail, cette même tranche d’âge est aussi la plus touchée, avec 23 % déclarant se sentir débordés (contre 16 % chez les 55-64 ans).
L’Hexagone figure parmi les cinq pays les moins bien classés en matière d’épanouissement au travail, aux côtés de la Corée du Sud, de la Thaïlande, du Japon et de l’Inde. Seule une légère hausse de 1 point par rapport à l’an dernier est à signaler.
À l’inverse, des pays comme la Pologne, où seuls 13 % des salariés se disent surchargés, affichent un bien meilleur niveau d’épanouissement (32 %). Une preuve supplémentaire que stress chronique et désengagement sont étroitement liés.
Télétravail : la pression sociale persiste
Le télétravail, présenté comme une réponse aux attentes de flexibilité, semble lui aussi affecté par une pression diffuse : 28 % des salariés français affirment se sentir jugés lorsqu’ils travaillent à distance, et près d’un tiers se sentent constamment surveillés par leur hiérarchie. Ces ressentis pèsent lourdement sur leur bien-être, les rendant 3,4 fois moins susceptibles de se sentir épanouis au travail.
Pour les auteurs du rapport, la baisse du stress n’est qu’un premier pas. « L’absence de stress négatif au travail ne suffit pas à garantir l’épanouissement », explique Nela Richardson, cheffe économiste chez ADP. La clé reposerait sur le lien de confiance avec les collègues et les responsables, ainsi que sur un environnement de travail équilibré, où l’écoute et la souplesse remplacent la surveillance permanente.
Carlos Fontelas de Carvalho, président d’ADP France, souligne de son côté le rôle central des managers de proximité, qui doivent être outillés pour détecter les signes de surcharge et de désengagement, à condition d’être dégagés des lourdeurs administratives.
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2 réponses à “Travail : le stress en baisse, mais les salariés français restent peu épanouis”
Paul-Antoine Martin,ingénieur ECP, qui a été victime d’un burn-out consécutif au harcèlement que lui infligeait son supérieur hiérarchique, a expliqué dans ses livres que les psychopathes, qui pullulent parmi les dirigeants d’entreprises et parmi les politiciens, sont responsables des maladies liées au travail. Le coût total de ces maladies et de leurs conséquences (frais médicaux, absentéisme, manque de motivation, baisse de la productivité et de l’investissement individuels, turn over, etc.) serait de l’ordre de 90 milliards d’euros par an, en France !
Il faut envisager de nous débarrasser de cette minorité (1 à 2% de la population) de psychopathes, égoïstes, pervers et dominateurs qui nous pourrissent la vie. Selon l’anthropologue Christopher Boehm, dans les sociétés de chasseurs-cueilleurs, ils sont chassés des groupes, voire bien pire encore. Il y en a beaucoup dans les prisons (un tiers des 1,8 millions de prisonniers aux USA sont des psychopathes) mais il y en a bien d’autres. La délinquance en col blanc est aussi une réalité, dont on parle peu.
Quid de leurs revenus ? QUel niveau de satisfaction ?