À Madrid, un débat sur l’interdiction du voile islamique à l’école a mis en lumière le double renoncement d’une classe politique espagnole incapable de s’attaquer à l’islamisme : entre déni idéologique à gauche et lâcheté stratégique à droite, les droits des femmes passent au second plan.
Dans un climat politique déjà miné par les affaires de corruption visant les socialistes au pouvoir, un nouvel épisode de renoncement collectif s’est déroulé au sein de la Commission des femmes du Parlement régional de Madrid. Invitée par le parti VOX, la juriste Elena Ramallo, spécialiste des droits humains, y a présenté une proposition visant à interdire le hijab à l’école et la burqa dans l’espace public. Une initiative qui n’aurait pas dû être polémique, tant elle s’inscrit dans une logique de défense des femmes et d’affirmation républicaine. Et pourtant…
Un débat vidé de son sens par le politiquement correct
Dès les prémices, le ton a été donné. Le bureau de l’Assemblée madrilène, pourtant dominé par le Parti populaire (PP, centre droit), a d’abord bloqué l’intervention de Ramallo sous prétexte d’un « manque de précision ». Une fois ce point levé, il a exigé la suppression du mot « islamisme » dans le titre de la conférence, remplacé par la formule édulcorée de « diversité culturelle ». Une manœuvre orwellienne qui vide le débat de son objet.
Elena Ramallo, forte de son expérience dans la défense des femmes, a pourtant rappelé que de nombreux pays interdisent déjà ces vêtements imposés, à la fois pour des raisons de dignité et de sécurité. Elle a dénoncé l’hypocrisie consistant à dénoncer les arrestations de femmes non voilées à Téhéran, tout en tolérant ici l’imposition du voile comme marqueur culturel inattaquable. « Défendre les droits humains n’est ni de gauche, ni de droite », a-t-elle martelé.
VOX seul contre tous
Seule voix politique à soutenir pleinement Ramallo : la députée Isabel Pérez Moñino (VOX), qui a dénoncé « le hijab comme symbole visible d’une idéologie politico-religieuse imposée et sournoise ». Elle a aussi souligné la perversion du langage, désormais vidé de toute référence à l’islamisme, par peur du choc avec la bien-pensance ambiante.
La gauche, elle, a réagi selon un schéma désormais classique : insultes, amalgames et déni. La socialiste Silvia Monterrubio a qualifié Ramallo de sexiste, raciste et xénophobe, niant l’existence même d’un quelconque danger islamiste. Le camp d’extrême gauche Mas Madrid a transformé l’audition en tribune idéologique : Gaza, Al-Andalus, Israël, Franco et même la Bible ont été convoqués pour évacuer toute critique du voile, accusée de « suprémacisme culturel ».
Le Parti populaire, complice par lâcheté
Quant au Parti populaire, majoritaire dans la région, il s’est contenté de discours vagues sur la liberté et les « deux extrêmes ». Sa représentante, Esther Platero, a reconnu une forme de discrimination mais refusé de soutenir une position claire, préférant dénoncer autant la gauche « complice de l’islamisme réactionnaire » que VOX, accusé de jouer sur la peur.
Une posture de neutralité feinte, qui revient en réalité à un abandon : celui du devoir de protection et de vérité face à une idéologie politico-religieuse qui progresse en toute impunité. Comme l’a rappelé Ramallo : « Croyez-vous vraiment qu’une femme voilée a toujours choisi librement de l’être ? » Sa remarque sur la défense de l’excision par une élue d’extrême gauche en Catalogne n’a fait qu’accentuer le malaise des députés, manifestement plus soucieux de leur image que des droits fondamentaux.
Cet épisode n’est qu’un symptôme d’une crise plus vaste : une classe politique espagnole à la dérive, tiraillée entre clientélisme électoral et conformisme idéologique. Face à l’islamisme, la gauche nie, la droite fuit. Et pendant ce temps, les femmes voilées, mutilées ou soumises restent invisibles dans le débat.
Comme le conclut l’auteur de cette charge salutaire : le départ éventuel de Pedro Sánchez ne résoudra rien si le pays ne s’engage pas dans une véritable régénération politique. L’Espagne ne manque pas de problèmes à résoudre — encore faut-il cesser de les dissimuler sous le tapis de la bien-pensance.
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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Une réponse à “Espagne. Face à l’islamisme, la gauche nie, la droite fuit : le débat confisqué sur le voile et la soumission des femmes”
C’est tragique à le dire, encore plus à l’écrire : Je ne le verrais pas !
Mais c’est tant mieux !!!
Bref, ce qui se passe en Espagne, sera monnaie courante en France prochainement.
Croyez-moi sur parole : Les Français sont « ce qu’ils sont » et la gauche, grâce a vos lethargies sera au pouvoir.
La France, Mes Amis, est foutue !!!
Excusez-moi, mais je ne peux être plus explicite.