La Bretagne, longtemps présentée comme un bastion de résilience économique, affiche aujourd’hui des signes de ralentissement préoccupants. C’est ce que révèlent les dernières analyses de l’Insee Bretagne portant sur l’ensemble de l’année 2024 et sur le premier trimestre 2025 pour la région administrative (pas la Loire Atlantique donc, ce qui ampute économiquement la Bretagne). Emploi, construction, consommation, tourisme : tous les voyants ne sont plus au vert.
Un ralentissement confirmé dans l’emploi salarié
Après une croissance de +1,3 % en 2023, l’emploi salarié en Bretagne n’a progressé que de +0,3 % en 2024, un net fléchissement. La tendance reste stable début 2025, avec une évolution à l’arrêt entre décembre 2024 et mars 2025. Seul le tertiaire non marchand poursuit une dynamique positive (+0,6 %), tandis que l’industrie stagne, le tertiaire marchand régresse légèrement (-0,2 %) et la construction poursuit sa décroissance.
Plus inquiétant encore, l’intérim — indicateur avancé des tensions du marché du travail — continue sa dégringolade : -1,6 % au premier trimestre 2025. Les jeunes de moins de 25 ans sont particulièrement touchés par la hausse des inscriptions à France Travail.
Chômage bas mais tension sociale réelle
Avec un taux de chômage stable à 6 % en Bretagne, contre 7,4 % au niveau national, la région conserve le taux le plus faible de France, à égalité avec les Pays de la Loire. Mais cette statistique masque une autre réalité : le nombre de demandeurs d’emploi sans activité (catégorie A) augmente de 5,5 % début 2025, un chiffre préoccupant dans une région qui se targuait encore récemment du plein-emploi.
La crise du logement frappe aussi la région. En 2024, les mises en chantier de logements neufs ont encore diminué, confirmant la tendance observée depuis deux ans. Si les permis de construire rebondissent fortement début 2025 (+22,1 %), cela ne suffit pas à masquer l’effondrement du secteur, notamment dans la construction individuelle. L’espoir d’un redémarrage reste fragile
Tourisme et consommation : repli marqué
Le tourisme breton accuse le coup. En 2024, la fréquentation des hébergements collectifs a chuté de 5 %, et la tendance s’est confirmée début 2025 avec une baisse de 6,3 % dans les hôtels. Une situation qui pèse sur l’économie littorale et sur les services marchands.
Côté consommation, les créations d’entreprises ont diminué début 2025 (-1,9 %), alors qu’elles avaient rebondi en 2024. L’érosion du pouvoir d’achat, combinée à l’inflation et à l’incertitude économique, semble ralentir les dynamiques entrepreneuriales.
Tout n’est cependant pas sombre. Le déficit commercial breton s’est réduit en 2024, passant de 2,3 à 1,6 milliard d’euros. Les exportations, bien que modestes, ont mieux résisté que prévu.
Par ailleurs, la Bretagne produit désormais 31 % de sa consommation électrique, contre moins de 15 % il y a dix ans. L’éolien reste la principale source renouvelable, malgré les controverses qu’il suscite sur le terrain. La production solaire continue également sa progression. Il suffirait du nucléaire pour rendre la Bretagne totalement autonome.
Le diagnostic de l’Insee est clair : la Bretagne entre dans une phase d’incertitude structurelle, où les anciens moteurs de croissance (industrie agroalimentaire, BTP, tourisme) sont en perte de vitesse. Si les fondamentaux demeurent solides, les signaux faibles d’une dégradation sociale (chômage jeune, intérim en recul, précarisation) doivent être pris au sérieux.
La stabilité actuelle du taux de chômage ne saurait masquer les fragilités profondes de l’économie régionale. 2025 pourrait bien être l’année de vérité pour une Bretagne sommée de réinventer son modèle.
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3 réponses à “Bretagne : une économie en sursis, entre ralentissement durable et inquiétudes sur l’emploi”
Il ne fallait pas voter Macron…et deux fois.
Il n’y a pas que la Bretagne en effondrement économique et financier tout l’Est de la France l’est aussi et toute la France également sauf les régions limitrophes de la Belgique Luxembourg Allemagne Suisse ou ces pays les premiers employeurs de France font envison 450’000 à 500’000 emplois. Ceux-ci font des retombées économiques dans la France profonde bananière qui à son tour est aptes de créer des petites sociétés, autos entrepreneurs qui ont fait des économies pour s’nstaller.
J’ai discuté avec des jeunes gens venant de Moselle et la région grand est ou du Sud qui sont partis car aucuns emplois en vue. Ils se déplacent donc en Rhône Alpes limitrophe de la Suisse pour pouvoir avoir un emploi.La situation économique et financière de la France franco Française touche le fond. Avec encore plus de dettes toujours des dettes et fin 2025 ce sera 3600 milliards de dettes insolvables.
Plus les déficits encore plus importants et les engagements.On veut encore mettre des sanctions mensongères pour ménager les apparences envers la Russie, mais nous sommes les premiers importatuers de gaz pétrole minerai d’uranium de Russie la bonne blague.
d’abord pour avoir des chiffres réels sur la Bretagne il faudrait inclure notre 5 ème département la Loire Atlantique ce qui veut dire que les 31 % de production énergétique sont faux sans la centrale de Cordemais ! la France ment comme à son habitude