Diplôme en poche, portefeuille vide ? Une enquête menée en juin 2025 par Yomoni met en lumière un profond malaise générationnel : les jeunes Français, mieux formés que jamais, peinent à traduire leur parcours éducatif en réussite économique. Résultat : près de 7 jeunes sur 10 regrettent leur orientation en regard de leur niveau de vie actuel.
Orientation : des regrets massifs chez les jeunes générations
Le fossé est saisissant. Tandis que seuls 24 % des baby-boomers regrettent leur orientation scolaire ou leur diplôme au regard de leurs revenus, ils sont 67 % chez les jeunes de la génération Z. La déception est encore plus criante chez ceux qui nourrissaient de grandes attentes économiques en obtenant leur baccalauréat. 55 % des Z jugent aujourd’hui leur niveau de vie inférieur à ce qu’ils espéraient. À l’inverse, les seniors sont 31 % à considérer qu’ils s’en sont mieux sortis que prévu.
Ce sentiment de déclassement révèle un désenchantement bien ancré chez les jeunes diplômés : plus exigeants, plus conscients des sacrifices fournis pour décrocher des titres universitaires, ils constatent une déconnexion croissante entre investissement éducatif et rémunération réelle.
Le diplôme, toujours perçu comme un levier… mais avec prudence
Malgré cette désillusion, la jeunesse continue de croire – en partie – aux vertus de l’enseignement supérieur. 47 % des Z pensent qu’un diplôme permet de mieux gagner sa vie, contre seulement 34 % des baby-boomers. Le scepticisme est en recul : seuls 17 % des jeunes considèrent que les études sont un « mythe », alors qu’ils étaient 41 % chez les boomers à penser de même.
Mais la foi dans le modèle académique s’accompagne de stratégies alternatives. 21 % des jeunes misent désormais sur l’entrepreneuriat pour assurer leur avenir, contre seulement 7 % des aînés. L’investissement financier séduit également une part croissante de cette génération (19 %).
Une jeunesse plus lucide, plus économe, plus stratégique
Face aux difficultés du marché de l’emploi, la génération Z s’adapte. 66 % déclarent avoir une épargne étudiante, contre seulement 24 % chez les baby-boomers. Mieux encore : plus d’un tiers a constitué cette épargne grâce à ses parents, signe d’un soutien familial plus structuré, mais aussi d’une conscience accrue de l’importance de sécuriser son avenir.
Finies les années d’insouciance où l’on « vivait au jour le jour » : seuls 23 % des jeunes déclarent ne pas avoir eu de marge de manœuvre financière pendant leurs études, contre 42 % chez les seniors à l’époque.
Malgré les divergences de parcours, un point met tout le monde d’accord : il faut enseigner la gestion financière dès le lycée. Ce souhait est exprimé par 63 % des Z, et partagé par plus de la moitié des millennials, de la génération X, et même des baby-boomers. L’école apparaît désormais comme le lieu naturel pour transmettre les réflexes budgétaires de base – bien plus que la famille ou l’auto-apprentissage, délaissés par l’ensemble des générations.
Loin des clichés sur la jeunesse dépensière ou désinvolte, l’enquête brosse le portrait d’une génération à la fois désabusée et pragmatique, qui comprend très tôt les règles du jeu économique, mais doute de plus en plus de sa capacité à y trouver sa place.
*Méthodologie : Enquête réalisée auprès d’un échantillon représentatif de 5 001 personnes résidant en France, âgées de 18 ans et plus. Sondage effectué en ligne en juin 2025 à partir du panel de répondants BuzzPress (27 500 personnes en France sondées électroniquement par email et sur les réseaux sociaux Facebook et LinkedIn). Réponses compilées et pondérées en fonction de quotas préétablis visant à assurer la représentativité de l’échantillon et afin d’obtenir une représentativité de la population visée. Toutes les pondérations s’appuient sur des données administratives et sur les données collectées par l’INSEE.
[cc] Breizh-info.com, 2025, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
7 réponses à “Jeunes diplômés, revenus déclassés : une génération Z en désillusion financière”
Pas facile pour le jeunes mais à qui la faute ? L’égalitarisme forcené a dévalorisé les diplômes modestes qui permettaient, jadis, de trouver un emploi et de progresser ensuite par l’intérieur. Le travail salvateur a été dévalorisé au profit de l’argent facile ( influenceurs, footeux, stars du rap’, dealers etc..) La France des jeunes qui bossent n’est pas valorisée et même si l’apprentissage de la gestion financière est une bonne idée elle n’augmentera pas les salaires de ces jeunes compétents, diplômés mais sous payés .
La génération des boomers a bénéficié d’un héritage de bonne qualité : des institutions solides, des activités économiques reparties d’un bon pied après la Deuxième Guerre mondiale, des marchés mondiaux porteurs, etc. Une fois arrivée à l’âge adulte, vers 1965-1975, elle a gaspillé cet héritage sous forme de « droits acquis » de toutes sortes (y compris le droit de vendre ces droits à des étrangers travaillant à son service pour pas cher); il est normal que ses propres enfants tirent la langue, et que la situation leur paraisse injuste puisque justement ils ont été élevés dans l’idée de « droits acquis ». Les vieux ont bien vécu en vendant les bijoux de famille, les jeunes n’ont plus cette solution…
Il y a 20 ans, j’ai écrit à l’Élysée (Chirac), à Matignon (Villepin), à rue de Grenelle (Robien), à Bercy (Breton !) pour demander, en le justifiant, l’enseignement des fondamentaux d’économie dès la classe de 6ème !
Avec le recul, c’est probablement parce que ma demande était particulièrement bien argumentée qu’ils n’ont même jamais daigné me répondre !
En effet, comme l’avait dit Ford dès les années trente : »Il est une chance que les gens de la nation ne comprennent pas notre système bancaire et monétaire, parce que si tel était le cas, je crois qu’il y aurait une révolution avant demain matin. »
Je devais encore baigner dans une certaine naïveté, nourrissant encore l’espoir que certains de nos « élus » auraient à cœur de servir leur pays et ses habitants…
Aujourd’hui, avec le recul, je sais que toutes ces personnes étaient déjà des traitres à notre pays. Il n’y a qu’à voir le simple exemple de Thierry Breton à l’Économie….
« Le poisson pourrit par la tête » comme le soulignait déjà Érasme au XVe siècle….
Certes, il existe encore quelques jeunes ayant de grandes capacités de réflexion et l’esprit cartésien. Cependant, le troupeau qui sort des universités françaises et des bahuts publics ou privés d’enseignement supérieur est fort con ! Très formatés, vocabulaire pauvre, pas de logique… Ils ont, de plus, une vision manichéenne du monde…
Livre d’une génération perdue « les corps indécents ». Pourquoi et comment les jeunes envisagent de quitter la France au plus vite pour aller s’installer dans un pays aux valeurs traditionnelles chrétiennes. On en est là.
Quel crédit accordé à ce énième sondage? Ajouter la gestion financière aux cours du lycée…c’est du délire! Qu’ils apprennent à lire et à écrire! Un tiers des parents a constitué une épargne pour ses enfants? Eh bien ce n’est pas le Vulgum Pecus donc rien à voir avec l’écrasante majorité des pauvres diables qui encombrent sans avenir ces facultés dépotoirs de France où ils n’ont rien à faire!
En Bretagne, surtout a Rennes, Nantes ils votent a fond pour le gauchisme. On ne peut pas reussir economiquement avec une telle pensee.