L’agression sauvage d’un retraité espagnol par trois jeunes hommes d’origine maghrébine a mis le feu aux poudres à Torre Pacheco, petite commune agricole de la région de Murcie. En l’espace de quelques jours, cette localité paisible s’est transformée en foyer de tensions identitaires, sur fond de rejet croissant d’une immigration massive qui bouleverse l’équilibre social de nombreuses villes espagnoles.
Une agression de trop
Tout commence le mercredi 9 juillet 2025. Domingo Tomás, un habitant de 68 ans, est violemment attaqué en pleine rue. « Ils ne m’ont rien dit. Ils m’ont frappé sans raison. Ils ne m’ont rien volé », a-t-il témoigné aux médias locaux, précisant que ses agresseurs étaient de jeunes hommes d’origine nord-africaine.
☪️🇪🇸 ESPAÑA
Criminales norafricanos golpearon a un anciano español indefenso que se dirigía al cementerio de Torre Pacheco…
La chispa que encendió la mecha
Maldigo a todos los políticos y burócratas que permiten que esto nos ocurra a los europeos pic.twitter.com/QGcdGaLfjY
— Emy Ayuso (@emy_ayuso) July 12, 2025
Rapidement, cette agression, vécue comme un symbole d’une insécurité croissante, suscite l’indignation. Dès le lendemain, une première manifestation organisée par la municipalité rassemble plus de 500 personnes. Le maire, Pedro Ángel Roca, promet des renforts policiers, mais l’exaspération dépasse le cadre institutionnel. Vendredi soir, des groupes de jeunes locaux et de militants identitaires venus d’ailleurs descendent dans la rue. Des altercations éclatent, parfois violentes, visant des migrants ou des habitants perçus comme complices d’un système d’immigration jugé hors de contrôle.
Torre Pacheco, avec ses 40 000 habitants, incarne à elle seule l’échec du modèle multiculturaliste imposé par les élites politiques européennes. Située dans une région agricole dépendante de la main-d’œuvre étrangère, la ville a vu s’installer au fil des années une importante population immigrée, principalement originaire du Maghreb et d’Afrique subsaharienne. Le quartier de San Antonio, en particulier, est devenu un point névralgique des tensions.
⚔️ 🇪🇸 Torre-Pacheco: los vecinos hasta los huevos de la policía les gritan:
"¡Con los moros no tenéis cojones!"
"¡Con los moros no tenéis cojones!"
"¡Con los moros no tenéis cojones!"En Alcalá de Henares y en Ferraz no dudaron en apalear a jóvenes y ancianos españoles. pic.twitter.com/ePDLT2mfr9
— 𝗘𝗱𝗴𝗮𝗿 𝗕𝗮𝗿𝗿𝗶𝗹 🇪🇦 (@edgar___es) July 12, 2025
Les autorités, tout en condamnant les violences, tentent de minimiser les causes du malaise. La déléguée du gouvernement Mariola Guevara évoque « une enquête en cours » et promet que la justice visera « toutes les formes de trouble à l’ordre public, quelle qu’en soit l’origine ». Mais sur le terrain, le climat est électrique : des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent des groupes organisés, parfois armés de bâtons, cherchant à identifier et à pourchasser des personnes d’origine étrangère.
Quand le peuple dit stop
Face à une violence perçue comme systémique et impunie, une partie de la population espagnole commence à exprimer ouvertement un ras-le-bol longtemps refoulé. À Torre Pacheco, ce ne sont pas seulement des groupes dits d’« extrême droite » qui se mobilisent, mais des habitants ordinaires, confrontés quotidiennement à l’insécurité, aux trafics et à une forme de dépossession culturelle.
Sur les réseaux, certains collectifs appellent à des actions contre les lieux de vie ou de commerce liés à l’immigration. Des appels qui révèlent surtout la gravité d’une situation qui échappe à tout contrôle rationnel : l’État de droit, incapable de protéger ses citoyens les plus vulnérables, perd peu à peu sa légitimité.
Mientras tanto en la Sexta dicen que los vecinos de Torre Pacheco son una banda de ultraderechistas organizados, extremistas y racistas, y que los marroquíes que la están liando solo se están defendiendo. Es increíble su manipulación y odio hacia los españoles.#XplicaCrispados pic.twitter.com/l19uByWjc2
— Capitán General de los Tercios (@capTercio) July 12, 2025
Les événements de Torre Pacheco résonnent bien au-delà de l’Espagne. Dans un contexte de flux migratoires constants – plus de 63 000 entrées illégales recensées sur le territoire espagnol en 2024 – et de régularisations massives encouragées par le gouvernement de gauche de Pedro Sánchez, l’équation devient explosive. La situation rappelle les émeutes de 2023 en France, où la mort de Nahel, adolescent délinquant multirécidiviste, avait déclenché des jours de chaos urbain.
Partout en Europe de l’Ouest, les mêmes symptômes se répètent : quartiers perdus, violences gratuites, sentiment d’abandon des populations autochtones. Et toujours la même rhétorique médiatique : dénoncer les « extrêmes » sans jamais oser interroger les causes profondes de l’explosion.
El Dancia, el gitano de Cartagena que ha puesto orden en Torre Pacheco, explota contra Sánchez. A los ancianos no se les toca. Hay que sacar de España a los que le hicieron eso al pobre abuelo. pic.twitter.com/2aW2itDYfn
— Javier Negre (@javiernegre10) July 12, 2025
Crédit photo : DR
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2 réponses à “Espagne : Torre Pacheco s’embrase après l’agression d’un retraité par des migrants nord-africains”
Chronique d’une journée ordinaire. En Espagne, comme en France, comme partout en Europe…. « Quel sera le sort des autochtones de souche chrétienne quand ils deviendront minoritaires sur les terres de leurs ancêtres ? » C’est la bonne question. Suivant récit nostalgique et romantique « les corps indécents ».
Traduction de deux passages en espagnol:
– « Des criminels nord-africains ont frappé une personne âgée espagnole sans défense qui se rendait au cimetière de Torre Pacheco
C’est l’étincelle qui a allumé la mèche. Maudits soient les politiciens et les bureaucrates qui ont permis que cela nous arrive à nous les Européens. »
– « Pendant ce temps, à La Sexta***, ils disent que les résidents de Torre Pacheco sont un groupe d’ultra-droite organisé, extrémiste et raciste et que les Marocains ne font que se défendre. C’est une incroyable manipulation et de la haine envers les Espagnols ».
***La Sexta, chaîne de télévision espagnole.
– La présentation de la video : »El Dancia, el gitano de Cartagena que ha puesto orden en Torre Pacheco, explota contra Sánchez. A los ancianos no se les toca. Hay que sacar de España a los que le hicieron eso al pobre abuelo. »
= El Dancia, le gitan de Carthagène qui a mis de l’ordre à Torre Pacheco, explose contre Sánchez.
On ne touche pas aux personnes âgées. Il faut chasser d’Espagne ceux qui ont fait cela au pauvre grand-père.
On ne sait pas à quel événement correspond le passage « le gitan de Carthagène qui a mis de l’ordre à Torre Pacheco ».
La langue espagnole, avec sa sonorité énergique et musicale, se prête remarquablement à ces indignation justifiées !