La tournée 2025 des British and Irish Lions en Australie s’est conclue sur une note contrastée : une victoire dans la série (2-1), mais sans le grand chelem espéré, avec une défaite lors du dernier match (22-12), un match diffusé scandaleusement en différé sur la chaine l’Equipe…décidément à la ramasse niveau sport comparativement à ses concurrents. Retour sur une campagne intense, marquée par des rebondissements, des individualités fortes, une ferveur populaire inédite… et un soupçon de frustration.
Il ne manquait qu’un souffle d’épopée pour que cette tournée australienne entre dans la légende. Les Lions de 2025 ont gagné, certes, mais sans dominer pleinement. Après deux succès initiaux face à l’Australie, l’équipe d’Andy Farrell s’est inclinée dans le troisième test à Sydney sous une pluie battante, laissant les Wallabies sauver l’honneur et ternir un bilan pourtant positif.
Un départ raté à Dublin face aux Pumas
Tout avait commencé le 20 juin à l’Aviva Stadium de Dublin, où les Lions recevaient l’Argentine. Dans un match brouillon, ils se sont inclinés 24-28, exposant déjà quelques fragilités dans le collectif d’Andy Farrell. Une entame peu rassurante, vite effacée par une série de victoires en Australie.
Une montée en puissance contre les franchises australiennes
Arrivés en Australie, les Lions ont enchaîné les succès face aux provinces du Super Rugby :
- 28 juin (Perth) : large victoire 54-7 contre les Western Force, avec une domination totale.
- 2 juillet (Brisbane) : récital contre les Queensland Reds (52-12), où les Lions imposent leur rythme et leur puissance.
- 5 juillet (Sydney) : opposition plus serrée contre les Waratahs (21-10), dans un match disputé.
- 9 juillet (Canberra) : victoire solide face aux Brumbies (36-24), malgré quelques erreurs défensives.
Le 12 juillet à Adélaïde, les Lions écrasent une sélection AUNZ Invitational XV (48-0) dans un match à sens unique. Puis, le 22 juillet, ils affrontent une équipe symbolique : le First Nations & Pasifika XV, composée de joueurs autochtones et issus des îles. La rencontre est plus disputée (24-19) mais riche en intensité.
Une série test spectaculaire : les Lions s’imposent sans dominer
Cœur de la tournée, la série de trois tests face à l’Australie a tenu toutes ses promesses :
- 19 juillet (Brisbane) : victoire maîtrisée 27-19 malgré un retour tardif des Wallabies.
- 26 juillet (Melbourne) : match fou au MCG, où les Lions renversent une situation compromise pour s’imposer 29-26 devant 90 000 spectateurs en délire.
- 2 août (Sydney) : dans une pluie battante, l’Australie sauve l’honneur avec une victoire 22-12. Les Lions n’ont jamais semblé en mesure de contrôler le match.
Résultat : série remportée 2-1, comme en 2013, mais sans domination franche. La BBC résume bien la situation : « Les Lions ont gagné la guerre, mais perdu plusieurs batailles. »
Des hommes forts, mais un collectif encore perfectible
Parmi les individualités qui ont brillé :
- Duhan van der Merwe (Écosse) : meilleur marqueur avec 5 essais, dont un triplé contre l’AUNZ XV.
- Finn Russell (Écosse) : métronome au pied, 44 points au total, leader de jeu reconnu.
- Maro Itoje (Angleterre) : infranchissable en touche et dans les rucks.
- James Lowe (Irlande) et Jamie Osborne ont aussi marqué leur empreinte tout comme Tadhg Beirne (Irlande) et Tom Curry (Angleterre)
Côté australien, Max Jorgensen, Dylan Pietsch et Tate McDermott ont fait briller les couleurs locales dans le dernier test.
La tournée a attiré des foules record. Plus de 10 000 forfaits officiels vendus (hors de prix) à des supporters britanniques et irlandais, et des stades pleins à craquer, notamment les 90 000 spectateurs du MCG à Melbourne. L’ambiance festive, les chants, les drapeaux et la ferveur ont rappelé que les Lions restent une institution vivante et unique du rugby mondial.
La tournée 2025 des British and Irish Lions a été riche en émotions, en rebondissements et en performances individuelles notables. Mais malgré une série test gagnée, les regrets subsistent : pas de grand chelem, un premier match perdu à domicile, et un collectif parfois hésitant. Andy Farrell et ses hommes repartent toutefois avec une victoire en poche et la promesse de lendemains rugissants. Pour les supporters bretons ou celtes qui suivent avec passion cette épopée unique tous les quatre ans, le rendez-vous est déjà pris pour 2029, en Nouvelle-Zélande. Pour ceux qui rêvent de participer à la tournée en tant que spectateur, cela reviendra à 10 000 euros minimum…il est temps de songer à économiser.
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