Depuis février 2021, un petit rover américain parcourt inlassablement le sol désertique de Mars. Son nom : Perseverance. Sa mission : découvrir si la planète rouge a, un jour, abrité la vie. Un documentaire diffusé sur Arte (disponible jusqu’au 7 octobre 2025) revient sur les coulisses de cette épopée scientifique hors norme, qui mêle ingénierie de pointe, quête existentielle et défi logistique colossal.
Une mission lancée dans le silence du confinement
Le film de Terri Randall suit les équipes de la NASA, depuis les premières phases de conception dans les années 2010 jusqu’au lancement de Mars 2020, en pleine pandémie mondiale. La folie covidiste perturbe les préparatifs, mais ne les arrête pas : c’est dans un contexte inédit que les ingénieurs et scientifiques américains finalisent le développement de l’astromobile Perseverance, sœur technologique du rover Curiosity, qui avait déjà découvert des traces d’eau en 2012.
Après un voyage interplanétaire de près de 500 millions de kilomètres, l’engin parvient à se poser, avec une précision chirurgicale, dans le cratère Jezero, ancien delta de rivière asséché, considéré comme un site prometteur pour la recherche de fossiles microscopiques de vie passée.
La mission de Perseverance ne se limite pas à l’analyse en surface. Le robot est conçu pour forer les roches martiennes, stocker des échantillons, et préparer leur futur rapatriement vers la Terre. Une opération programmée… pour 2031. Autrement dit, le plus gros du travail scientifique est encore à venir.
En attendant, les premières analyses locales du rover sont déjà riches d’enseignements, et renforcent l’hypothèse selon laquelle Mars fut, il y a plusieurs milliards d’années, un monde humide et potentiellement habitable.
Le documentaire met en lumière un autre aspect souvent oublié : Perseverance est aussi un démonstrateur technologique. L’une de ses missions consiste à produire de l’oxygène à partir du CO₂ martien, grâce à un petit appareil baptisé MOXIE. Un test prometteur pour de futures missions habitées, qui devront produire leur propre air, voire leur carburant, sur place.
De plus, l’engin transporte des drones, des caméras à haute résolution, et une myriade d’instruments capables de détecter la composition chimique et minérale des roches avec une précision inédite.
Avec ses images de laboratoires, de tests grandeur nature dans des déserts terrestres, et ses entretiens avec les ingénieurs qui ont accompagné Perseverance depuis sa naissance, le documentaire adopte un ton pédagogique et immersif, accessible à tous les publics.
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3 réponses à “Perseverance : sur Mars, les traces d’un passé peut-être habité”
Bonjour,
On se croirait dans un f… film hollywoodien : du négr.. des femmes, de l’hispanos, une coopération de héros de tous les pays, et le happy end à la fin. Comme dans les débuts de boeing…
Cdt.
M.D
Tout à fait! Nous sommes dans le monde délirant du Pourri-tanisme de l’ éternelle Bien Pensance mais l’idole Fric est toujours présente! Et pourtant ils n’ont pas l’Arcom pour la diversité.
Je me permets de mettre en garde certains lecteurs sur l’interprétation du sens de « planète ayant abrité la vie ». La vie dont il est question n’est pas une vie évoluée parvenue au stade de développement de cellules vivantes complexes. Probablement pas au niveau végétal et encore moins animal. Si cela avait été le cas on aurait deja retrouvé quelques traces. Tout au plus on trouvera peut être des traces de niveau bactérien. La vie telle qu’elle s’est développée sur terre pour parvenir à notre stade a pris 3,8 milliards d’années. Nous humains au stade d’Homo Sapiens, nous n’existons que depuis environ 300 000 ans. Les probabilités de vies telles qu’elles existent sur Terre, relèvent quasiment du « miracle » à tel point que certains scientifiques se posent la question de savoir si nous ne sommes pas seuls dans une étendue de l’espace accessible à des vies basées sur le carbone. Notre bonne vieille Terre a infiniment peu de « chances » (ou plutôt de « risques » d’être visitée par des E-T ou autres cigares volants. Voir diverses vidéo sur YouTube par le mot clé « Paradoxe de Fermi ».