L’étude publiée en septembre 2025 par Leocare sonne comme un constat brutal : pour une majorité de Français, la voiture n’est plus seulement un moyen de transport indispensable, elle est désormais perçue comme un luxe, parfois inaccessible.
Un sentiment largement partagé
Selon l’enquête menée auprès de 1 000 personnes représentatives, 63 % des sondés considèrent aujourd’hui la voiture comme un luxe, contre seulement 24 % qui la voient comme un simple « fardeau économique ». À peine 13 % la jugent encore indispensable ou pratique. L’évolution est claire : la hausse continue des coûts a profondément changé la relation des Français à l’automobile.
Les postes de dépense les plus contraignants se situent sans surprise dans l’entretien et les réparations (36 %), devant le carburant (25 %) et le financement de l’achat (24 %). Plus d’un Français sur cinq a déjà contracté un crédit pour payer des réparations, et 43 % ont eu recours à un leasing pour pouvoir s’offrir un véhicule.
Pour beaucoup, la voiture représente une part significative du budget : près d’un tiers des sondés déclarent qu’elle pèse entre 10 % et 20 % de leurs revenus, et 61 % estiment que cette charge a encore augmenté ces dernières années.
Assurance : un coût sous surveillance
Autre donnée inquiétante : 33 % des automobilistes ont déjà réduit leurs garanties d’assurance pour alléger leurs cotisations, tandis que 9 % ont même envisagé – ou décidé – de ne plus s’assurer. Pourtant, la majorité fixe son budget « acceptable » autour de 41 à 60 euros par mois, alors qu’un quart des assurés paient déjà plus de 80 euros.
Malgré ces difficultés, l’automobile demeure incontournable : 54 % des Français affirment qu’ils ne pourraient pas s’en passer au quotidien. Les alternatives restent limitées : seuls 44 % évoquent les transports en commun, 27 % le vélo ou la trottinette, tandis qu’un tiers n’envisage aucune solution de remplacement.
Un Français sur deux considère que la tendance actuelle n’est pas à la démocratisation des nouvelles motorisations, mais bien à une restriction de l’accès à la voiture pour des raisons économiques. En cause : l’envolée des prix, mais aussi des politiques publiques jugées insuffisantes pour préserver le pouvoir d’achat. Si 32 % estiment que l’État pousse prioritairement l’électrique, 30 % dénoncent un manque de soutien aux automobilistes.
Symbole de liberté pour certains, contrainte économique pour d’autres, la voiture cristallise les inquiétudes. L’étude rappelle que près de 60 % des Français envisagent qu’ils pourraient ne plus posséder de véhicule personnel dans les cinq prochaines années, selon l’évolution des coûts et des alternatives. Un bouleversement qui interroge directement l’avenir de la mobilité dans les territoires ruraux et périurbains, où la dépendance à la voiture reste totale.
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