À l’approche de la 11ᵉ Journée mondiale du don de moelle osseuse, prévue le dimanche 21 septembre 2025, l’Agence de la biomédecine lance un appel à la mobilisation. Malgré 400 000 volontaires inscrits sur le registre national, la France manque encore cruellement de donneurs pour répondre aux besoins des patients atteints de maladies graves du sang, comme les leucémies ou les aplasies médullaires.
Une situation préoccupante en Bretagne
En Bretagne administrative, 1 230 nouveaux donneurs se sont inscrits en 2024, dont seulement 37 % d’hommes. Depuis le début de 2025, 764 volontaires ont rejoint le registre, mais la région doit encore recruter 822 personnes supplémentaires pour atteindre ses objectifs. Les chiffres rappellent que la mobilisation est vitale pour assurer des chances de greffe à tous les malades.
Dans trois cas sur quatre, aucun donneur compatible n’existe dans le cercle familial. Les médecins doivent donc se tourner vers le registre national ou, plus souvent encore, vers des registres étrangers. Aujourd’hui, seuls 10 % des patients français greffés bénéficient d’un don provenant d’un compatriote.
Les autorités sanitaires insistent sur trois profils prioritaires :
- Les jeunes, car leurs cellules favorisent une prise de greffe plus rapide.
- Les hommes, dont les cellules sont mieux tolérées sur le plan immunologique.
- Les donneurs issus de la diversité, afin de refléter la variété des profils génétiques présents en France.
Chaque année, environ 7 000 volontaires quittent le registre pour des raisons d’âge, de santé ou de décès. Le renouvellement constant est donc indispensable.
Pour 9 patients français sur 10, la greffe repose sur un donneur étranger. Le système fonctionne grâce à une solidarité mondiale : 73 registres interconnectés mettent en commun 43 millions de donneurs à travers la planète. Chaque nouvel inscrit, même en Bretagne, peut représenter une chance unique pour un malade, ici ou ailleurs.
Comment devenir donneur
Le don de moelle osseuse est simple :
- 80 % des cas : un prélèvement sanguin de 3 à 4 heures, comparable à un don de plaquettes.
- 20 % des cas : un prélèvement sous anesthésie dans les os du bassin.
Les conditions : être en bonne santé, avoir entre 18 et 35 ans et s’inscrire via le site officiel dondemoelleosseuse.fr.
En Bretagne comme ailleurs, l’enjeu est clair : élargir et diversifier le registre pour que chaque malade ait une chance de trouver un donneur compatible. La Journée mondiale du 21 septembre doit être l’occasion d’un nouvel élan de solidarité.
Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2025, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine