Et si la Bretagne devenait autonome ? Partie 7 – Retrouver la souveraineté alimentaire et agricole

Et si la Bretagne reprenait en main son destin ? Cette série de tribunes explore, pas à pas, ce que pourrait être une Bretagne autonome : une terre enracinée dans son histoire, dotée d’institutions propres, libérée du carcan administratif parisien. Loin des utopies irréalistes, il s’agit ici de propositions concrètes : identité, organisation communale, fiscalité, langue, éducation, économie, sécurité. Une réflexion militante et ouverte sur ce que serait une Bretagne autonome, démocratique et décentralisée.

Nourrir d’abord les Bretons

L’autonomie n’a de sens que si le peuple peut manger à sa faim grâce à ses propres ressources. Or, la Bretagne – premier bassin agricole et agroalimentaire d’Europe – est aujourd’hui prisonnière d’un système productiviste pensé avant tout à Paris et à Bruxelles : produire pour exporter, importer ce que l’on pourrait fabriquer ici, dépendre de marchés mondialisés qui ne tiennent aucun compte des besoins locaux.

Dans une Bretagne autonome, la règle doit être simple : la priorité de l’agriculture est de nourrir la population bretonne. Les excédents pourront être exportés, mais jamais au détriment de la souveraineté alimentaire.

Il faut rompre avec la logique absurde où l’on exporte du lait en poudre en Chine, tout en important des légumes du Maroc. Une Bretagne autonome doit :

  • diversifier sa production pour couvrir les besoins essentiels : céréales, légumes, fruits, viandes, poissons ;
  • soutenir l’élevage et l’agriculture familiale contre la concentration industrielle ;
  • valoriser la transformation locale (abattoirs, conserveries, fromageries, brasseries), afin que la richesse créée reste en Bretagne.

Ce recentrage n’exclut pas l’innovation, mais il doit être au service d’une écologie enracinée et pragmatique, pas d’un « greenwashing » bruxellois.

Un protectionnisme intelligent

La Bretagne ne doit pas se fermer sur elle-même, mais se protéger. Le principe est clair :

  • liberté de commerce avec l’Europe : échanges privilégiés avec nos voisins proches, dans un cadre mutuellement bénéfique ;
  • protectionnisme vis-à-vis du reste du monde : n’importer que ce que nous ne produisons pas (café, cacao, certaines matières premières) ;
  • interdiction d’importer des produits agricoles ou alimentaires qui ne respectent pas nos normes écologiques et sociales.

Ainsi, on sort de la logique de dumping alimentaire qui tue nos paysans et détruit nos terres.

La détaxation de la proximité

L’autonomie fiscale permettrait d’instaurer un système révolutionnaire : plus un produit est local, moins il est taxé.

  • Produit en Bretagne : détaxé au maximum, vendu à un prix attractif.
  • Produit dans les régions voisines (Pays de Loire, Normandie, Irlande) : faible taxation.
  • Produit à l’autre bout du monde : taxation maximale, afin de compenser l’empreinte écologique et sociale.

Ce système aurait un double effet : renforcer la consommation locale et rendre la production bretonne compétitive sans subventions massives.

Une agriculture écologique et cohérente

La Bretagne a payé un lourd tribut au productivisme agricole (algues vertes, pollution des nappes, souffrance animale). L’autonomie doit être l’occasion de mettre en place une écologie enracinée et cohérente :

  • rotations des cultures adaptées au terroir ;
  • réduction drastique des intrants chimiques ;
  • préservation des haies, bocages et paysages ;
  • revalorisation des circuits courts et des marchés communaux.

Il ne s’agit pas de décroissance punitive, mais de retrouver une logique naturelle : produire mieux pour nourrir d’abord son peuple.

Une Bretagne qui ne nourrit pas ses enfants n’est pas une Bretagne libre. Reprendre le contrôle de notre agriculture et de notre alimentation, c’est assurer notre survie, renforcer notre économie et rendre leur dignité à nos paysans.

En plaçant la souveraineté alimentaire au cœur du projet autonomiste, la Bretagne pourrait devenir un modèle européen : une terre qui nourrit d’abord les siens, protège ses producteurs, valorise la proximité et refuse de se soumettre au chaos de la mondialisation alimentaire.

Les autres parties :

Si la Bretagne devenait autonome ? Partie 1. Poser le cadre d’une démocratie bretonne directe et enracinée

Et si la Bretagne devenait autonome ? Partie 2. Pour une organisation communale, contre la lourdeur administrative

Et si la Bretagne devenait autonome ? Partie 3 – Langues et éducation, cœur battant de l’autonomie

Et si la Bretagne devenait autonome ? Partie 4 – Liberté fiscale et économique : sortir du carcan français

Et si la Bretagne devenait autonome ? Partie 5 – Sécurité, immigration et frontières : tolérance zéro pour le chaos

Et si la Bretagne devenait autonome ? Partie 6 – Pour une révolution sanitaire bretonne

Et si la Bretagne devenait autonome ? Partie 7 – Retrouver la souveraineté alimentaire et agricole

Et si la Bretagne devenait autonome ? Partie 8 – L’énergie, pilier d’une Bretagne libre et prospère

Et si la Bretagne devenait autonome ? Partie 9 – Une constitution bretonne futuriste et révolutionnaire

Et si la Bretagne devenait autonome ? Partie 10 – La Bretagne dans le monde : alliances celtiques et souveraineté internationale

Si la Bretagne devenait autonome ? Partie 11 – Une justice populaire, rapide et au service des victimes

Et si la Bretagne devenait autonome ? Partie 12 – Une révolution bleue : reprendre la mer et sa richesse

Et si la Bretagne devenait autonome ? Partie 13 – Le sport, arme d’influence et de renaissance du peuple breton

Et si la Bretagne devenait autonome ? Partie 14 – Culture et tourisme : fierté retrouvée, liberté retrouvée

Et si la Bretagne devenait autonome ? Partie 15 – Numérique et technologie : faire de la Bretagne un paradis de liberté digitale

Et si la Bretagne devenait autonome ? Partie 16 – Famille et natalité : la démographie comme priorité nationale

Et si la Bretagne devenait autonome ? Partie 17 – Retrouver la spiritualité, âme de la Bretagne

Et si la Bretagne devenait autonome ? Conclusion : Pour une Bretagne libre et enracinée

 

Crédit photo : DR (photo d’illustration)
[cc] Article relu et corrigé (orthographe, syntaxe) par ChatGPT. Breizh-info.com, 2025, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine.. 

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7 réponses à “Et si la Bretagne devenait autonome ? Partie 7 – Retrouver la souveraineté alimentaire et agricole”

  1. Per Manac'h dit :

    Pour nous nationalistes bretons la souveraineté de la Bretagne est une évidence ! Il faut maintenant convaincre notre propre peuple… malheureusement ce n’est pas l’Emsav actuel qui est à même de le faire.

  2. alesur dit :

    Indépendante ? Alors plus d’armée , plus de police , plus de pompiers , plus de soins , plus de sécu , plus d’indemnité de quoique ce soit !

  3. kan al louarn dit :

    La Bretagne était un état avant la France avec une administration, une armée, une monnaie, etc…
    Indépendante pendant 1000 ans, elle a été conquise contre son gré et rattachée de force à l’état français y a environ 500 ans, perdant peu à peu jusqu’à la révolution toutes ses libertés. Revenir en arrière semble difficile voire impossible : le mal est fait.

  4. Michel dit :

    Voir l’ensemble de ces chroniques regroupées dans un même lien serait idéal.
    Mais plus que l’autonomie, rien ne vaut l’indépendance de la Bretagne.

  5. GLEPO423177 dit :

    Je conseille a ou aux promoteurs de l article de tenir une ferme pendant un an et ensuite de revenir nous voir : algues vertes , pollution des nappes , souffrance animale !!!
    J ai travaillé 20 ans dans le milieu agricole , j y ai vu un professionnalisme de plus en plus pointu , une responsabilisation extraordinaire , les journalistes de tout poil comme ceux de France inter et ceux de cet article devraient y puiser de l inspiration !
    La paysannerie bretonne n a pas a recevoir de leçon de bobos de la ville !
    La censure me guette , je suis sans illusion , tant pis !

  6. ALREN dit :

    @alesur: L’article ne parle pas d’indépendance mais d’autonomie. Tous les peuples sont interdépendants, le terme « souveraineté » me paraitrait plus juste. La souveraineté est la pouvoir de décider des conditions de nos interdépendances.

  7. Francis dit :

    Ce qui est vrai pour la Bretagne est vrai aussi pour la France entière. Il y a une erreur dans cet article: c’est l’ensemble de la Bretagne qui a décidé dans les années 50 et 60 de fonder sa prospérité sur l’agroalimentaire, comme les Pays Bas. Ses sols sableux et pauvres n’étant pas favorables à la grande culture, il ne restait que la spécialisation dans l’élevage. Malheureusement l’optimisation économique des industries de transformation s’est transformée en absurdité agronomique, la capacité naturelle des sols à digérer et recycler les effluents d’élevage fut largement dépassée en concentrant dans cette région la moitié de tout l’élevage français. L’expression « agriculture intensive » est idiote et malhonnête quand en réalité ce sont les règles les plus élémentaires de l’agronomie qui ne sont pas respectées.

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