Au deuxième trimestre 2025, la Bretagne administrative a vu l’emploi salarié progresser de 0,4 %, une performance supérieure à la moyenne nationale (+0,2 %). Selon l’Insee, la région a gagné 5 400 postes entre fin mars et fin juin, retrouvant une dynamique après un début d’année plutôt atone. Mais derrière cette embellie, plusieurs indicateurs laissent apparaître des fragilités.
Une croissance portée par les services
Les créations d’emplois concernent principalement le secteur tertiaire. L’hébergement-restauration (+600 postes) et les services aux ménages (+500) sont en tête des progressions. Les activités financières et d’assurance (+200) et les services aux entreprises (+700) affichent également un bon trimestre. Dans le commerce, la hausse reste modérée (+500).
Le tertiaire non marchand, qui regroupe l’administration, la santé et l’enseignement, suit la même tendance : +2 300 postes sur trois mois, principalement dans la santé (+700).
Après quatre trimestres de baisse, l’intérim repart légèrement (+200 emplois). Cette hausse reste fragile, l’intérim étant encore inférieur de 3,5 % à son niveau d’un an auparavant. Dans l’industrie, notamment la fabrication de matériels de transport, les missions progressent nettement (+12,5 %), tandis que la construction continue de perdre des intérimaires.
Industrie et construction en retrait
L’industrie bretonne reste stable (+100 emplois), avec une progression dans l’agroalimentaire (+200) et l’énergie (+0,4 %), mais un recul dans la fabrication de matériels de transport (-0,5 %). La construction, elle, fléchit légèrement (-100 postes).
L’agriculture surprend en revanche par sa reprise : +1,1 % au trimestre, et +3,1 % sur un an, à contre-courant de la tendance nationale.
Avec un taux de chômage de 6,1 %, la Bretagne reste, aux côtés des Pays de la Loire, la région la plus épargnée de France. Le Morbihan affiche même 5,8 %. Certaines zones comme Vitré ou Lamballe-Armor sont proches du plein-emploi (moins de 5 %).
Cependant, le nombre d’offres collectées par France Travail recule de 5,4 % en trois mois, et de plus de 10 % sur un an. Une tendance préoccupante alors que le nombre d’inscrits progresse légèrement, notamment en catégories B et C.
Immobilier et entreprises : éclaircies et fragilités
Dans la construction, les mises en chantier bondissent (+28,4 %), surtout grâce au collectif (+47,6 %). Sur un an, 20 100 logements ont été commencés, soit +2,8 %. Mais le nombre de permis de construire ralentit fortement (+2,6 % après +23,1 %).
Côté entrepreneurial, la Bretagne compte 10 700 créations d’entreprises au deuxième trimestre (+4,6 %), une dynamique tirée par les micro-entrepreneurs (+6,9 %). Mais les défaillances poursuivent leur hausse (+9,6 % en un an), touchant particulièrement le commerce, la construction et l’hôtellerie-restauration.
Tourisme : fréquentation en hausse
Les hôtels bretons ont enregistré 2,2 millions de nuitées au printemps, soit +2,1 % en un an. La clientèle étrangère est en forte progression (+6,1 %), confirmant l’attractivité de la région en avant-saison.
L’Insee souligne que la Bretagne administrative conserve des fondamentaux solides : un chômage faible, un tissu économique diversifié et un dynamisme entrepreneurial. Mais la fragilité de l’intérim, la montée des défaillances d’entreprises et la baisse des offres d’emploi rappellent que la situation reste incertaine, dans un contexte de consommation atone et de pressions économiques persistantes.
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