L’Union européenne s’apprête-t-elle à tuer la confidentialité des communications en ligne ? C’est ce que redoutent de plus en plus d’acteurs du numérique face au projet dit de « Chat Control », qui permettrait à Bruxelles d’avoir accès à tous les messages et échanges privés des citoyens européens. Présentée comme une mesure de lutte contre la criminalité en ligne, cette réglementation suscite une levée de boucliers sans précédent de la part des défenseurs de la vie privée et des entreprises spécialisées dans la sécurité numérique.
Proton Mail menace de quitter l’Europe
C’est un avertissement lourd de sens. Proton Mail, le fournisseur suisse de messagerie sécurisée qui revendique plus de 100 millions d’utilisateurs à travers le monde, a fait savoir qu’il se retirerait purement et simplement du marché européen si le projet entrait en vigueur. « Nous ne trahirons jamais nos utilisateurs, ni n’affaiblirons notre chiffrement », ont assuré ses responsables.
L’entreprise, déjà en pointe sur la défense de la confidentialité des données, se dit prête à aller en justice contre l’Union européenne pour protéger ses abonnés. Son fondateur, Andy Yen, a appelé les citoyens à faire pression sur leurs gouvernements pour s’opposer à une réglementation qu’il juge dangereuse : « Chat Control mine le chiffrement, ouvre la porte à la surveillance de masse et accroît les risques de failles de sécurité. »
Signal dans la même ligne de mire
Autre acteur majeur du secteur, l’application de messagerie Signal, qui fonctionne également avec un chiffrement de bout en bout, a exprimé la même position. Sa présidente, Meredith Whittaker, a été claire : « Nous préférons quitter l’Union européenne plutôt que de compromettre nos garanties de confidentialité. »
Ces prises de position marquent une ligne rouge : si le texte est adopté, les Européens pourraient perdre l’accès aux services les plus sûrs du marché, contraints de se tourner vers des alternatives bien moins protectrices.
Le projet, dénoncé par de nombreux eurodéputés attachés aux libertés numériques, est également critiqué par des associations de défense des droits fondamentaux et par des experts en cybersécurité. Yaël Ossowski, militant pour la liberté d’expression, estime que « Chat Control trahit l’image que l’Europe aime donner d’elle-même en tant que protectrice des droits de l’homme ».
Car derrière les discours officiels, c’est bien un risque de surveillance généralisée qui se dessine. En autorisant l’analyse systématique de tous les messages, même privés, l’Union européenne franchirait une étape que même les grandes puissances les plus surveillantes n’osent pas revendiquer ouvertement.
Entre sécurité et liberté
L’exécutif européen défend le projet en invoquant la lutte contre la criminalité, mais pour ses opposants, il s’agit d’un faux prétexte. « Les criminels trouveront toujours des moyens de contourner le système. Ce sont les citoyens ordinaires, les journalistes, les militants, les familles, qui verront leur vie privée réduite à néant », avertissent plusieurs collectifs.
Le débat s’annonce donc décisif : faut-il sacrifier la confidentialité numérique au nom de la sécurité ? Ou, à l’inverse, défendre le droit fondamental à la vie privée, même à l’ère des réseaux et des applications omniprésentes ?
Illustration : DR
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3 réponses à “Chat Control : vers la fin de la vie privée numérique en Europe ? ProtonMail menace de quitter le continent”
« c’est pour votre sécurité » ou « c’est les russes »! Bienvenue en UERSS !
Prochaine étape , obligation de demander un разрешение на движение pour sortir des limites strict défini par la bureaucratie centrale de l’EURSS autour de sont lieu d’habitation avec le nom , l’itinéraire et l’adresse de la personne chez qui ont ce rend. En cas de tentative de fraude c’est 1 an de camp de rééducation .
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