À Bouvron, petite commune de Loire-Atlantique, la mémoire de la Révolution et des prêtres réfractaires vient d’être balayée d’un revers de main. Comme le rapporte le site Souvenir chouan de Bretagne, la municipalité écologiste en place depuis 2020 a choisi de débaptiser la place centrale qui portait le nom de l’abbé Nicolas Corbillé, martyr de la foi exécuté en 1794, pour lui substituer celui de Simone Rigal, sage-femme ayant exercé à Bouvron durant la Seconde Guerre mondiale.
Un prêtre réfractaire effacé de la mémoire publique
L’abbé Corbillé, vicaire du recteur François Delamarre (lui-même noyé en Loire en 1793 par les colonnes républicaines), fut l’un des nombreux prêtres à refuser la Constitution civile du clergé. Fidèle à Rome, il poursuivit clandestinement son ministère jusqu’à son arrestation. Exécuté en avril 1794, il demeure un symbole de la fidélité et du martyre des prêtres bretons. Son souvenir avait été honoré par la commune à travers une place qui portait son nom.
Mais pour l’actuelle municipalité, il s’agit d’une mémoire encombrante. Après un questionnaire organisé au printemps 2025, la majorité du conseil municipal a tranché : le nom de la sage-femme Simone Rigal (1911-1999) s’imposera désormais. Sur 377 votes, 341 ont opté pour ce choix, largement guidé et encadré par la mairie.
Patrimoine détruit, histoire occultée
Comme le souligne le Souvenir chouan de Bretagne, cette décision s’accompagne d’une autre perte symbolique et matérielle : la disparition, lors des travaux de réaménagement, du logis du XVe siècle de Pierre Raboceau, secrétaire des ducs de Bretagne Pierre II et François II. Malgré l’imminence d’une intervention de la DRAC, l’édifice a été rasé, emportant avec lui des éléments uniques du patrimoine breton, dont une cheminée armoriée.
À ces effacements s’ajoute une politique d’urbanisme qui banalise le centre historique en un simple « espace ludique », sans autre mémoire visible que quelques pierres rescapées.
Qu’une sage-femme courageuse soit honorée ne choque évidemment personne. Mais pourquoi cela doit-il se faire au prix de l’effacement d’un martyr de la Révolution et de la destruction de traces historiques précieuses ? La symbolique est forte : effacer les prêtres, les chouans, les témoins d’une histoire chrétienne et bretonne, au profit d’une mémoire plus consensuelle, plus compatible avec les codes idéologiques contemporains.
La mairie, en prétendant « moderniser » le centre-bourg, illustre ce présentisme qui ronge la mémoire française : gommer les pages sombres ou gênantes de l’histoire pour ne garder que ce qui cadre avec l’air du temps.
« Pauvre Bouvron privé d’une si riche Histoire par une municipalité inculte ! », conclut amèrement le Souvenir chouan de Bretagne. La formule claque comme un avertissement : une commune qui renonce à sa mémoire s’appauvrit, se déracine, et finit par perdre ce qui fait son âme.
Au-delà de Bouvron, c’est toute une tendance en Occident qui se dessine : débaptiser, détruire, aseptiser, au nom d’une paix sociale factice. Mais un peuple qui se coupe de ses racines finit toujours par se faner.
Illustration : DR
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11 réponses à “Bouvron efface son passé : quand l’histoire est sacrifiée sur l’autel du présentisme”
Bouvron, seulement 377 votes pour plus de 3000 habitants. Il n’y a pas d’erreur : la population paye le prix de sa démission. Sans même le savoir.
Inculture totale! Bravo la mairie de Bouvron! Ils se prennent pour qui ces élus?
« Du passé , faisons table rase » ( refrain bien connu ) pour construire un avenir radieux
Un peuple qui ne souvient pas de son passé est condamné a le revivre à plus ou moins longue échéance.
On adore effacer l’Histoire en Sarko-Macronie …
Ainsi, wikipédia, la grande gomme sociohistorique s’attaque en ce moment au souvenir des massacres Gaullo-communistes de la résistance de Bretagne…
T6l est le cas de la sinistre histoire de Jeanne Corollier Danio et de son entourage militant massacrés par les FTP dont le souvenir devrait disparaître!
https://fr.wikipedia.org/wiki/Discussion:Jeanne_Coroller-Danio/Admissibilité
Breizh Info me parait bien placer pour faire un article sur cette ignoble histoire
Héla, 3 fois hélas, il ne resetra donc plus qu’à baisser le pantalon et enlever la culotte ?
Bandes d’incultes qui veulent effacer l’Histoire.
721 votants sur 3000 habitants, ça équivaut à un tiers des questionnés (si l’on exclut les enfants) et un sixième d’opinions favorables à cette décision.Ceux qui n’ont pas voté n’ont donc pas à se plaindre et les élus municipaux ont certainement conscience des crimes de la révolution au point de vouloir en masquer les exactions.
A Le Guilvinec vers 1955 la clique communarde avait décidé et commencé à détruire les murs du Manoirs de Kergos mon oncle Jean Noël officier de marine, ancien Camelot du Roi, avait filé à Quimper avertir la Société Archéologique et Kergos existe toujours.
En anv An Tad, ar Mab hag ar Spered Santel atav e vimp du-mañ gant ar Chouanted a-enep ar Ripiblik!
Nous n’oublierons jamais que les révolutionnaires au nom de la république se comporterent comme les pires nazis. Honte à cette mairie d’écoNlos (tout s’explique)
371 VOTANTS ET NON 721 !