L’automne breton s’installe à peine que déjà les premiers coups de vent rappellent la vulnérabilité du Finistère face aux tempêtes. Le syndicat Fransylva Bretagne lance un nouvel appel à la vigilance auprès des propriétaires forestiers, alors que les risques de vents violents s’intensifient dans les prochaines semaines.
Les épisodes Ciarán et Domingos, survenus en 2023, ont laissé des traces durables : plus de 600 000 m³ de bois abattus, soit l’équivalent de deux à trois années de récolte pour la région. « Les arbres affaiblis par Ciarán ont souvent été achevés par Domingo, avec des conséquences majeures pour les propriétaires », rappelle Bertrand Rayssiguier, vice-président de Fransylva Bretagne pour le Finistère.
Tempêtes : un risque récurrent en Bretagne
Chaque automne, les tempêtes reviennent frapper les côtes et l’intérieur des terres, accompagnées de rafales dépassant régulièrement les 100 km/h. Le Haut Conseil Breton pour le Climat (HCBC) souligne que la fréquence et la violence de ces phénomènes augmentent sous l’effet du dérèglement climatique.
Les tempêtes d’octobre 2023 avaient provoqué plusieurs centaines de millions d’euros de dégâts sur les réseaux, les bâtiments, les forêts et les infrastructures.
Les forêts bretonnes, et particulièrement celles du Finistère, se trouvent en première ligne. L’ouest de la région concentre 42 % de la production nationale d’épicéa de Sitka, un arbre à croissance rapide mais très sensible au vent. Cette ressource, surnommée « or vert du Finistère », constitue une filière économique essentielle : « La forêt emploie plus de monde que la pêche en Bretagne », rappelle M. Rayssiguier.
La région compte 100 000 hectares de forêts privées, détenues à 90 % par des particuliers, souvent sur de petites parcelles d’environ 4 hectares.
Fransylva Bretagne appelle les propriétaires à anticiper : élaguer les arbres, inspecter les haies, renforcer les ancrages et vérifier l’état des parcelles avant les rafales. Par ailleurs s’assurer devient indispensable.
À cela s’ajoute la responsabilité civile obligatoire, couvrant les dommages causés à autrui par des arbres tombés ou mal entretenus.
Les bons réflexes face à une tempête
Les autorités rappellent quelques règles essentielles pour limiter les dégâts et se protéger :
- Fermer portes, fenêtres et volets, ranger les objets exposés au vent, mettre les véhicules à l’abri.
- Éviter tout déplacement inutile pendant la tempête : la majorité des accidents surviennent en voiture ou à pied, frappés par des débris.
- Couper l’électricité et le gaz, débrancher les appareils électroniques pour éviter surtensions, incendies ou courts-circuits.
- Se tenir à distance des toitures, arbres, pylônes ou fils électriques.
- Après la tempête, photographier les dégâts et contacter rapidement son assureur (dans un délai de cinq jours).
En voiture, si le vent devient dangereux : s’arrêter sur le bas-côté, feux de détresse allumés, à distance des arbres et des lignes électriques. Et surtout, ne jamais s’engager sur une route inondée.
Les tempêtes ne frappent pas que les forêts : habitations, exploitations agricoles, réseaux et zones littorales sont également exposés.
Pour les particuliers comme pour les professionnels, la préparation en amont reste la meilleure défense :
- vérifier la solidité des toits et gouttières,
- entretenir les arbres à proximité,
- constituer un kit de secours (radio à piles, lampe torche, trousse de premiers soins, eau, vivres, batterie portable),
- et suivre les alertes météo sur les sites officiels Vigilance Météo France et Vigicrues.
Illustration : DR
[cc] Article relu et corrigé (orthographe, syntaxe) par ChatGPT.
Breizh-info.com, 2025, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine