Selon un sondage CSA pour CNews, le JDD et Europe 1, publié vendredi 31 octobre, 74 % des Français se déclarent favorables à la suppression de l’accord franco-algérien de 1968, qui accorde aux ressortissants d’Algérie des conditions facilitées de circulation, de séjour et d’emploi en France.
Ce résultat marque une hausse de deux points par rapport à juillet dernier, confirmant une tendance durable. L’enquête, réalisée en ligne les 30 et 31 octobre auprès d’un échantillon représentatif de 1 010 personnes, révèle une opinion largement partagée : 78 % des hommes et 71 % des femmes y sont favorables. Le soutien dépasse les 70 % dans toutes les tranches d’âge, et se situe à 75 % chez les catégories socioprofessionnelles supérieures comme inférieures.
Signé le 27 décembre 1968 et révisé à plusieurs reprises (1985, 1994, 2001), cet accord bilatéral institue un régime dérogatoire au droit commun pour les ressortissants algériens. Il définit notamment les modalités d’obtention des titres de séjour, leur durée de validité, ainsi que les conditions d’installation des conjoints et enfants mineurs. Les Algériens bénéficient donc d’un cadre distinct de celui applicable aux autres ressortissants étrangers.
Un texte symbolique adopté par l’Assemblée nationale
Le sondage intervient au lendemain de l’adoption, à l’Assemblée nationale, d’une proposition de résolution déposée par le Rassemblement national visant à dénoncer les accords de 1968. Ce texte, adopté à une voix près (185 contre 184), marque le premier succès parlementaire du parti dirigé par Marine Le Pen.
Comme le rappelait Le Figaro le 30 octobre, cette résolution n’a aucune portée juridique contraignante : elle relève de l’article 34-1 de la Constitution, qui permet aux parlementaires d’exprimer une position politique sans effet de droit. Le politologue Christophe Boutin, professeur à l’université de Caen, explique qu’il s’agit « d’un signalement d’un problème qui permet aux députés de dire au gouvernement : “Pouvez-vous vous en saisir ?” ».
La dénonciation d’un traité international relève en effet du président de la République, en vertu de l’article 52 de la Constitution. Une éventuelle dénonciation devrait suivre la même procédure que sa ratification, conformément au principe du parallélisme des formes. Une rupture unilatérale risquerait par ailleurs d’être contestée par Alger devant la Cour internationale de justice, ce qui rendrait l’opération délicate sur le plan diplomatique.
Un contexte politique et diplomatique tendu
L’opinion publique favorable à une remise en cause de l’accord s’inscrit dans un climat de tension persistante entre Paris et Alger. Ces derniers mois, la condamnation de l’écrivain Boualem Sansal, la détention du journaliste Christophe Gleizes et le refus répété de l’Algérie de reprendre certains de ses ressortissants expulsés ont contribué à détériorer les relations bilatérales.
Pour ses partisans, la suppression de l’accord de 1968 constituerait une mesure de réciprocité et de souveraineté. Ses détracteurs, au contraire, y voient un risque de rupture diplomatique et de précédent juridique. Mais une constante s’impose : à mesure que les tensions s’accumulent, le soutien à une révision de l’accord progresse dans l’opinion. Et pour la première fois, une majorité parlementaire, même symbolique, en a pris acte.
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7 réponses à “Accords de 1968 : 74 % des Français veulent en finir avec le privilège accordé à l’Algérie”
Noz vat ; depuis le temps que cet accord aurait du être dénoncé car nous ne sommes plus en 1968 du temps de Pompidou et du Général De Gaulle ; alors oui c’est une bonne chose que ce texte ait été adopté à l’Assemblée Nationale d’une seule voix ; oui, Florian Philippot en a brièvement parlé dans son live d’hier soir (question de « vent d’ouest » de mémoire)ainsi que Philippe De Villiers sur C News : « https://www.youtube.com/watch?v=BekUtYhTHe8 » à la minute 23 à 35 ; une chanson pépite ? ya vat on y va « absolument » Supertramp – Bloody Well Right (with Lyrics) : « https://www.youtube.com/watch?v=GZMaXJ9x4-I » ; kenavo an holl.
Il faut mettre une fin définitive a cette accord qui nous ruine tout en engraissant la nomenklatura du FLN qui tient d’une main de fer ce pays.
Est-ce que réveiller, à juste titre, ces situations de la guerre d’Algérie et de l’époque post-coloniale, n’a pas comme réelle intention de faire l’amalgame Algérie-Palestine. En dénonçant cette période algérienne, certains ne profitent-ils pas pas de relativiser le génocide des Palestiniens par les colons juifs? Pour Riposte Laïque, il semblerait que oui. Le réveil de l’OAS-Oran actualisé: magrébins=racailles de banlieue=Palestiniens. Et Israël serait le rempart.
74% des français sont peut être favorables à la dénonciation des accords de 1968 avec l’Algérie , mais quand il y a un vote , ils privilégient un LFI ( favorable à une immigration de masse ) contre le RN ou un candidat dit de droite.
Quand l’on sait que 25 % de la population française est d’origine étrangère, et en grande partie maghrébine, le résultat de ce sondage annoncé à 74 %, frise en réalité les 100% de Français de souche.
C’est bien beau de rappeler les avantages de cet accord favorable aux algériens s’agissant de la délivrance des visas ; ce qui a pour effet d’herrisser le poil d’une bonne partie de la population française ; et nous le comprenons. Mais nous parlons « d’accord bilatéral » et cela suppose l’existence de contreparties, dont nous chercherons vainement la teneur. Cette proposition de résolution émanant du RN va exactement dans le sens du vent de l’opinion publique que le RN s’est habitué à flatter par pur calcul politique. Idem pour ce qui concerne notre appartenance à l’UE, l’Otan, l’Oms… Instutions mondialistes nuisibles a nos intérêts nationaux à propos desquels le RN est étrangement silencieux.
Brunrouge: je n’ai rien compris à votre charabia!..Je suis Pieds-Noirs mais je n’approuve pas les morts de Gaza…vous oubliez que le FLN a massacré 150.000 harkis que de Gaulle avait désarmés, après la signature des »Accords d’Evian »… vous oubliez aussi les 5.000 non musulmans »innocents » tués par le FLN, le 5 juillet 1962,pendant que 18.000 soldats(à Oran) avaient ordre de »garder le fusil au pied »..ni le massacre de la rue d’Isly ,le 26 mars 1962, où des femmes et des enfants ainsi que des hommes, qui défilaient pacifiquement et sans armes, ont été tués par »l’armée française »:80 morts et 200 blessés ce jour-là…et les 3.000 non musulmans »innocents » enlevés par le FLN..etc…Vous ne savez que répéter que l’OAS a tué des musulmans…