Dans le Morbihan, la commune de Cléguérec franchit une nouvelle étape dans sa transition énergétique. Grâce à quatre centrales photovoltaïques, elle devient l’un des premiers territoires bretons à pratiquer l’autoconsommation collective d’électricité solaire.
Cléguérec (2 900 habitants) fait figure de pionnière. Le 30 octobre 2025, plus de 70 habitants se sont réunis pour une réunion publique consacrée à une idée simple et ambitieuse : consommer localement l’électricité produite localement.
Sous l’impulsion de la société bretonne SeeYouSun, spécialiste du solaire partagé, la commune vient de lancer l’une des plus grandes boucles d’autoconsommation collective de Bretagne.
Du soleil pour alimenter la commune
Sur le territoire de Cléguérec, quatre ombrières photovoltaïques ont été installées sur des espaces déjà artificialisés : le boulodrome, le parking du stade, les services techniques et le site d’une association locale.
Ces installations produisent 982 MWh d’électricité par an, soit l’équivalent de la consommation moyenne de 700 habitants hors chauffage.
Cette énergie décarbonée alimente déjà 14 bâtiments communaux : école, restaurant scolaire, EHPAD, salle des fêtes, maison des associations ou encore maison de santé. Environ 40 % des besoins municipaux en électricité sont ainsi couverts, tandis que le surplus de production est désormais proposé aux particuliers et entreprises situés dans un rayon de 10 km.
« Consommer ce que nous produisons, réduire nos factures et associer les habitants à cette démarche : voilà le sens de ce projet », souligne Marc Roppers, maire de Cléguérec.
De la production à la consommation locale
Le principe de l’autoconsommation collective, issu d’une directive européenne de 2018, consiste à relier directement producteurs et consommateurs d’énergie solaire.
À Cléguérec, les foyers et entreprises qui rejoignent la “boucle” bénéficieront d’une électricité renouvelable, locale et à prix fixe garanti pendant 30 ans. SeeYouSun estime le coût du kWh autour de 0,135 € HT, bien en dessous des tarifs du marché, hors taxes d’acheminement appliquées par Enedis.
Le système ne remplace pas totalement les fournisseurs d’énergie : il complète leur offre. Enedis reste gestionnaire du réseau et mesure la part exacte d’électricité solaire consommée. Selon SeeYouSun, la production des quatre centrales permettrait d’alimenter environ 410 foyers en journée.
Un modèle breton d’autonomie énergétique
Pour François Guérin, président et cofondateur de SeeYouSun, ce projet illustre « la révolution douce » que peut représenter le solaire : « L’autoconsommation collective permet aux territoires de se réapproprier leur énergie. C’est une manière de rapprocher production et consommation, et de créer de la valeur au local tout en renforçant la cohésion sociale. »
Cléguérec rejoint ainsi la courte liste des communes bretonnes ayant mis en œuvre une véritable stratégie d’indépendance énergétique. Une approche pragmatique, loin des grands discours sur la transition écologique : produire au plus près, partager équitablement, et stabiliser les coûts sur le long terme.
À l’heure où le prix de l’électricité reste soumis aux aléas des marchés internationaux, des projets comme celui de Cléguérec démontrent que la souveraineté énergétique peut aussi se construire à l’échelle communale. Les habitants sont invités à rejoindre la boucle solaire, sans travaux supplémentaires, simplement en signant une convention d’adhésion.
L’énergie du soleil breton, autrefois perçue comme marginale, devient ici un outil concret de solidarité et de stabilité. Un modèle que d’autres communes pourraient bientôt suivre.
Illustration : Wikipedia (cc)
[cc] Article relu et corrigé (orthographe, syntaxe) par ChatGPT.
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2 réponses à “Morbihan. Cléguérec (56) partage désormais son énergie solaire avec ses habitants”
Arnaque intellectuelle, sociale, écologique et financière.
Chers habitants de Cléguérec, ce qui est « LOCAL » c’est l’outil de production mais JAMAIS la consommation, exactement comme un barrage hydro-électrique est LOCAL.
En effet, l’électricité solaire (comme l’éolien) doit être OBLIGATOIREMENT injectée dans le réseau national THT pour des raisons d’élévation de tension. Il ne sort donc JAMAIS d’électricité « verte » à la prise de courant de nos maisons. Seuls les gogos peuvent croire à cette « supercherie écologique » qui fait le bonheur des installateurs photovoltaïque et éolien à qui l’État garantit l’achat de la production à des tarifs pharaoniques, production payée par TOUS LES FRANÇAIS qui trinquent pour la poche de privés.
Par ailleurs, chacun sait qu’il y a des nuits, des nuages, des ciels qui se couvrent et des saisons (comme il y a aussi des jours sans vent). Ainsi, pour assurer la stabilité et la sécurité du réseau électrique il faut OBLIGATOIREMENT COUPLER le solaire (comme l’éolien) à une source CONSTANTE et PILOTABLE, c’est à dire à des Centrales thermiques de soutien. Le solaire, comme l’éolien « fonctionne au charbon ou au gaz » et n’on RIEN de vert. Le taux de charge du solaire en France est de 13 % (21 % pour l’éolien), ce qui veut dire que 87 % de l’énergie de compensation vient de sources pilotables que sont le GAZ et le CHARBON, seuls capables d’assurer rapidement (à la seconde) la régulation et de compenser les variations brutales de production (le nucléaire ne peut pas le faire). Bref, le solaire (comme l’éolien) est un «handicapé» qui a besoin d’une «chaise roulante» qui est le thermique fossile.
Alors, habitants de Cléguérec, votre électricité sera loin d’être verte et vous ne serez alimentés par le solaire que 13 % du temps, comme TOUS LES FRANÇAIS, du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest, même ceux qui n’ont pas de photovoltaïque dans leur village. Les marchands de soleil et de vent sont prêts à vous faire avaler n’importe quelle couleuvre bien verte pour « Sauver la Planète » et remplir leurs poches.
Ce qui vous est donné d’une main est illusoire et sera récupéré sur votre feuille d’impôt et celle de tous les Français.
Les promoteurs d’électricité non pilotable mentent sur plusieurs niveaux. Le premier est d’indiquer une production moyenne annuelle en solaire sachant que l’essentiel de la production s’effectue en été au moment où l’abonné en a le moins besoin. Comme la production en hiver est minimale, l’existence de ces sources qui ne fonctionnent pas la nuit et peu en journées d’hiver ne peuvent pas se substituer aux productions pilotables (nucléaire, thermique conventionnel, hydraulique là où existent des sites significatifs). L’autre tromperie c’est de donner des équivalence de capacité de production pour un nombre d’habitants. L’unité « habitant » n’est pas pertinente, elle est employée pour gonfler trompeusement un chiffre car c’est le nombre de foyers abonnés qui aurait une signification. On pourrait diviser le chiffre annoncé par trois. L’autre tromperie par les chiffres consommateurs, est de les indiquer « hors chauffage ». Quand le besoin d’électricité est le plus indispensable, c’est en hiver et c’est précisément situation d’anticyclone d’hiver (ciel bâché et absence de vent). Comment se chauffer avec des pompes à chaleur si on n’a pas d’électricité ?