La dernière salve des test-matches 2025 a offert un condensé de tout ce que le rugby moderne peut produire : suspense, écarts surprenants, chocs frontaux et hiérarchies bousculées. Du Stade de France à Dublin, en passant par Cardiff et Tbilissi, les nations majeures ont conclu l’automne avec des fortunes diverses. Voici le résumé complet.
Japon : un coup de pied après la sirène qui change tout
À Tbilissi, le Japon a arraché une victoire capitale face à la Géorgie (25-23). Menés à trois minutes de la fin après un essai de Tornike Kakhoidze, les Brave Blossoms ont renversé la partie grâce à une pénalité convertie après la sirène par Lee Seung-sin.
Conséquence lourde :
- Le Japon grimpe à la 11e place mondiale, et intègre ainsi le deuxième chapeau pour le tirage du Mondial 2027.
- La Géorgie rétrograde en 13e position, éjectée du top 12 pour la première fois depuis longtemps.
Un match au couteau, mais un basculement symbolique : l’Asie maintient son rang, l’Europe émergente recule.
Les All Blacks corrigent le pays de Galles… mais ne dissiperont pas les doutes
Score flatteur à Cardiff : 52-26 pour la Nouvelle-Zélande, sept essais inscrits, un doublé de Caleb Clarke et une précision chirurgicale de Damian McKenzie.
Mais derrière le tableau d’affichage, le constat reste fragile. Le pays de Galles, pourtant en reconstruction, a inscrit trois essais par Tom Rogers, profitant des largesses défensives noires. Les All Blacks ont encore frôlé la sortie de route : deux essais refusés, indiscipline répétée, mêlées pénalisées.
Et la saison 2025 restera l’une des plus tourmentées de l’histoire néo-zélandaise :
- Défaite historique contre les Springboks (10-43).
- Première défaite face à l’Argentine à Buenos Aires.
- Revers contre l’équipe de France C en juillet.
- Défaite face à l’Angleterre le week-end dernier.
Malgré le carton à Cardiff, Scott Robertson termine la tournée sous pression, et NZ Rugby exige déjà des “changements profonds”.
Angleterre–Argentine : les Pumas y ont cru jusqu’au bout, mais Twickenham reste imprenable
À Twickenham, l’Angleterre a souffert mais conclu sa tournée par un quatrième succès en quatre matchs (27-23). Les Pumas, qui étaient revenus à un point, ont manqué l’ultime munition sur une touche dans les arrêts de jeu alors que les Anglais jouaient à 14.
L’Angleterre version 2025 ressemble à ce que Borthwick recherchait depuis longtemps : Une équipe moins brillante mais gagnante ; Un réservoir de jeunes talents qui s’étoffe : Max Ojomoh, Guy Pepper, Immanuel Feyi-Waboso ; Une série impressionnante : 11 victoires d’affilée cette année.
Les Anglais n’ont pas été souverains, mais ils ont été constants. Et dans le rugby international, cela suffit parfois à marquer le terrain.
La France doute puis bat l’Australie
Le Stade de France grelottait, mais le match a rapidement chauffé. Les Bleus ont concédé un essai dès la 2e minute, comme pour rappeler leurs vieux démons, avant de se remettre à marcher droit. Louis Bielle-Biarrey a fait du Louis Bielle-Biarrey : accélérations, inspiration, et cette capacité à changer l’allure d’un match en un pas.
48–33, un score large, mais acquis au terme d’un match plein de revirements : indiscipline française encore trop visible, défense poreuse à plusieurs reprises, mais aussi un second acte plus cohérent, plus lucide, qui a remis tout le monde d’accord.
Les Bleus sortent de la tournée avec un sentiment mitigé mais une victoire logique. Ils gardent leur statut pour le tirage du Mondial — objectif minimal atteint.
Les Springboks, seuls au monde
Dublin devait être leur piège : ce fut leur démonstration. 24–13 pour l’Afrique du Sud, dans un Aviva Stadium qui n’a pas l’habitude de courber l’échine.
Mais que faire quand on joue à 12 contre 15 ? Cinq cartons irlandais, dont un rouge de 20 minutes, une mêlée reculant sur chaque impact, et face à eux un pack sud-africain qui donnait l’impression d’avoir des piles neuves toutes les dix minutes.
Willemse, Reinach, Feinberg-Mngomezulu : trois essais et une impression implacable. Les Springboks enchaînent un septième succès consécutif. Aujourd’hui, personne n’est au niveau. Personne.
Écosse–Tonga : un 56–0 qui ne raconte pas vraiment le match
Oui, le score est lourd. Mais Tonga a joué 50 minutes en infériorité numérique, parfois à 13, parfois à 14, jusqu’à épuisement complet. L’Écosse, fidèle à elle-même, a alterné éclairs et ronronnements.
Les entrées de George Horne et Ewan Ashman ont dynamisé la fin de match, gonflant un score qui ne reflète pas entièrement la pauvreté offensive écossaise pendant une longue heure.
Victoire large, mais tournée terne.
En résumé, cette session d’automne des test-matchs aura confirmé la domination totale de l’Afrique du Sud, et la montée en puissance de l’Angleterre. Mais ces équipes devraient se souvenir de l’Irlande à deux ans de la dernière Coupe du monde. Cette nation marchait sur le rugby international durant des années…avant de céder en quarts de finale.
On connait maintenant les chapeaux en vue des tirages au sort pour la Coupe du monde 2027 en Australie. Désormais, place aux championnats nationaux, puis aux coupes d’Europe.
Voici les chapeaux du tirage au sort des poules de la Coupe du monde 2027 de rugby en Australie. Les six poules de 4 équipes seront désignées le 3 décembre prochain !
Quelle serait la poule idéale pour le XV de France ? pic.twitter.com/fkyW0mugfk
— Gauthier Baudin (@GauthierBaudin) November 23, 2025
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