Pour Nathalie Appéré (PS), maire de Rennes, et Johanna Rolland (PS), maire de Nantes, le plus dur est fait. Dans les deux cas, elles ont réussi à réaliser une large union de la gauche pour les prochaines élections municipales, dès le premier tour, tout en excluant La France insoumise de l’opération. Pour la première, douze formations de gauche seront présentes sur sa liste : Les Ecologistes, Parti socialiste, PCF, Génération.s, Parti radical de gauche, Place publique, Ille-et-Vilaine debout ! (déclinaison locale du parti de François Ruffin), l’Après (les bannis de LFI ), etc. « On peut dire que c’est un rassemblement large qui va de Raphaël Gluksmann à Clémentine Autain », résume Laurence Duffaud, première secrétaire fédérale du PS d’Ille-et-Vilaine (Ouest-France, Rennes, vendredi 21 novembre 2025).
A Nantes, la liste de Johanna Rolland (PS) rassemble le Parti socialiste, Les Ecologistes, le PCF, l’UDB, Territoires 44, l’Après (Association pour une république écologique et sociale), le Parti radical de gauche, Génération écologie, le Parti animaliste, Debout ! et Place publique. « Une union attendue et nécessaire », insiste Johanna Rolland. La liste La gauche unie pour Nantes a un adversaire prioritaire : « Personne n’ignore que le Rassemblement national progresse et grignote du terrain élection après élection. Certaines des communes de la métropole n’y sont pas étanches » (Ouest-France, Nantes, vendredi 14 novembre 2025).
LFI isolé dans les deux villes
Voilà donc LFI isolé dans les deux villes. Explication fournie par Nathalie Appéré : « A titre personnel, j’ai toujours dit ce qu’étaient des différences de fond et de forme par rapport à la France insoumise. A titre collectif, à partir du moment où la France insoumise s’est donnée comme objectif un projet de rupture et d’alternance, je ne vois pas très bien quelle place il pouvait y avoir à nos côtés » (Ouest-France, Rennes, vendredi 21 novembre 2025) A Nantes, c’est raté pour William Aucant (LFI) qui voulait rassembler « toutes les forces de gauche qui veulent porter un programme de rupture » (Presse Océan, vendredi 10 octobre 2025). Il faut croire que Johanna Rolland, numéro deux du PS, n’était pas intéressée par la « rupture »…
Conclusion de cet épisode : dans les deux métropoles bretonnes, les maires sortants se sont débarrassés de LFI. Bien entendu, les militants insoumis peuvent monter une liste avec quelques membres de l’extrême gauche sans surface électorale. Tout cela pour obtenir au mieux une poignée de conseillers municipaux – à condition de franchir la barre des 10 % au premier tour. Ainsi à Nantes et à Rennes, le groupe LFI pourra côtoyer le groupe RN ! Quant aux jobs d’adjoint à la Ville et de vice-président à la Métropole, ce ne fut qu’un rêve…
Bernard Morvan
[cc] Article relu et corrigé (orthographe, syntaxe) par ChatGPT.