À Rezé, commune de Loire-Atlantique, la municipalité a récemment validé un plan d’actions LGBT+ sur trois ans, couvrant la période 2026-2028. Vingt-quatre mesures ont été adoptées, mêlant communication symbolique, aménagements des bâtiments publics et évolution des pratiques internes de la collectivité. Présenté comme un outil de lutte contre les discriminations, ce programme interroge néanmoins par son décalage croissant avec les préoccupations concrètes des habitants.
Parmi les mesures annoncées figurent le hissage d’un drapeau LGBT+ devant l’hôtel de ville, la création de toilettes dites “neutres” dans chaque nouvelle construction municipale, la possibilité pour les agents de choisir librement des tenues genrées ou non, ainsi qu’une campagne de visibilité renforcée dans l’espace public et sur les réseaux sociaux. La municipalité prévoit également des formations spécifiques pour ses agents et l’inscription explicite de son engagement idéologique dans les offres d’emploi.
Une inflation symbolique aux allures de communication politique
Dans un contexte de contraintes budgétaires, de pression sur les services publics locaux et de difficultés sociales bien identifiées, ce choix d’orienter une part significative de l’action municipale vers des marqueurs symboliques peut surprendre. Drapeaux, affichages, fresques, référents internes : l’essentiel du plan repose moins sur des situations concrètes documentées que sur une mise en scène institutionnelle de l’adhésion à une cause militante.
La municipalité justifie ces décisions par une augmentation des actes hostiles envers les personnes LGBT+. Toutefois, aucun chiffre local précis n’a été rendu public pour étayer l’ampleur du phénomène à Rezé même, ni pour expliquer en quoi des aménagements matériels comme des toilettes neutres répondraient à des besoins avérés de sécurité ou de bien-être collectif.
Des choix qui posent la question de la sécurité et du bon sens
Cette orientation n’est pas sans soulever des interrogations, notamment à la lumière d’expériences étrangères. Au Royaume-Uni, des données policières ont récemment mis en évidence une augmentation significative des agressions sexuelles dans des centres sportifs, en particulier dans des espaces mixtes tels que vestiaires ou zones de douches communes. Ces chiffres, étayés par de nombreux témoignages de victimes, ont conduit plusieurs associations et responsables à alerter sur les risques concrets liés à la généralisation d’espaces neutres ou non différenciés.
Les vestiaires et sanitaires sont, par nature, des lieux de vulnérabilité : corps exposés, présence de mineurs, isolement temporaire. Dans ce contexte, le choix de promouvoir systématiquement la neutralité plutôt que la protection différenciée interroge. La sécurité des femmes et des jeunes filles, en particulier, a été au cœur des débats britanniques, certains centres ayant vu une baisse de fréquentation féminine, non par hostilité idéologique, mais par crainte très concrète pour leur intimité et leur sécurité.
Une idéologie qui remplace le réel
À Rezé, comme ailleurs, la logique semble inversée : au lieu de partir des réalités vécues par la majorité des habitants, la municipalité adopte des dispositifs inspirés par des schémas idéologiques globaux, parfois importés, et appliqués mécaniquement au niveau local. Le résultat est une politique publique de plus en plus déconnectée du terrain, où l’affichage l’emporte sur l’évaluation des conséquences.
Cette approche pose une question plus large : quel est aujourd’hui le rôle d’une municipalité ? Assurer la sécurité, l’entretien des infrastructures, la qualité des services de proximité, ou devenir un relais militant chargé de diffuser des normes culturelles et sociétales spécifiques, parfois au mépris du bon sens et de l’expérience ?
En multipliant les gestes symboliques et les aménagements idéologiques, avec l’argent des contribuables, la Ville de Rezé donne le sentiment d’un pouvoir local davantage préoccupé par son image et son alignement avec des causes à la mode que par la gestion pragmatique du quotidien. Ce décalage alimente un malaise croissant chez de nombreux citoyens, qui voient leurs élus investir temps et ressources dans des politiques perçues comme lunaires, pendant que les enjeux essentiels – logement, sécurité, mobilité, services publics – restent en attente de réponses concrètes.
La question n’est pas celle du respect des personnes, qui ne saurait être contesté, mais bien celle de la priorité politique et du refus croissant de toute discussion rationnelle sur les conséquences réelles de ces choix.
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