Dans la nuit du 28 au 29 octobre 2024, des automobilistes alertent les gendarmes pour signaler des jets d’objets depuis un pont surplombant la route nationale 176, à hauteur de Quévert, près de Dinan. Deux véhicules sont touchés. Selon un article de ce 26 décembre du journal local Le Petit Bleu des Côtes-d’Armor, l’un d’eux reçoit un « plot de béton » et le passager, William Buis, âgé de 21 ans, est tué. Un autre automobiliste, âgé de 52 ans, est « légèrement blessé ». Les gendarmes découvrent sur place un « plot en béton circulaire d’environ 40 cm de large ».
À l’époque, nous rapportâmes que les forces de l’ordre avaient ouvert une enquête en flagrance pour « homicide volontaire et tentative d’homicide volontaire », qu’un appel à témoins avait été lancé et qu’aucune interpellation n’avait eu lieu immédiatement.
Des indices techniques aux aveux des suspects
Faute d’interpellations rapides, les enquêteurs exploitèrent les traces laissées sur les lieux. Des « prélèvements » réalisés sur la rambarde du pont et sur divers objets abandonnés ont permis d’isoler « deux profils génétiques masculins », selon la même source.
Un tournant survient en juillet 2025. Trois adolescents de 17 ans sont contrôlés après avoir « lancé des ballons d’eau » sur des voitures depuis un autre pont. Dans le sac de l’un d’eux, les forces de l’ordre découvrent des pierres et une balle de golf, objets similaires à ceux relevés lors du drame. Les téléphones de deux jeunes « bornaient » par ailleurs sur le secteur de Quévert la nuit des faits.
Selon un article du quotidien Le Parisien du 9 décembre dernier, deux de ces adolescents, « sans antécédents judiciaires », reconnaissent en garde à vue avoir visé des voitures avec différents objets, puis avoir fait tomber un « bloc de béton » sur un véhicule. Une information judiciaire est ouverte, notamment pour « violences en réunion ayant entraîné la mort sans intention de la donner ».
Une décision judiciaire contestée mais confirmée en appel
Placés d’abord en détention provisoire, les deux suspects passent « cinq jours en prison » avant d’être assignés à résidence sous surveillance électronique le 9 décembre : l’un dans le Lot, l’autre dans l’agglomération de Rennes.
Le procureur de la République fait appel de cette décision et requiert leur placement en détention provisoire. L’affaire est examinée à huis clos le 24 décembre par la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Rennes.
Le 26 décembre, celle-ci « n’a pas suivi les réquisitions du parquet général » et maintient l’assignation à résidence des deux mineurs, qui ne retournent donc pas en prison.
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