Un conflit inédit oppose désormais Washington à Bruxelles sur un terrain fondamental : la liberté d’expression. En interdisant l’entrée sur le territoire américain à plusieurs responsables européens impliqués dans les politiques de régulation du discours en ligne, l’administration américaine a envoyé un signal clair : les États-Unis refusent toute tentative d’exportation extraterritoriale de la censure européenne.
Une mesure ciblant les architectes de la régulation numérique européenne
Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a annoncé l’interdiction de séjour aux États-Unis de plusieurs personnalités associées à ce qu’il qualifie de « complexe industriel mondial de la censure ». Parmi elles figure Thierry Breton, ancien commissaire européen chargé du numérique et figure centrale de la mise en œuvre du Digital Services Act (DSA).
Dans un message publié sur le réseau X, Marco Rubio a dénoncé des « actes flagrants de censure extraterritoriale », visant notamment les pressions exercées par l’Union européenne sur des entreprises américaines pour qu’elles modèrent ou suppriment des contenus pourtant légaux au regard du droit américain.
Le Digital Services Act au cœur du conflit
Adopté par l’Union européenne, le Digital Services Act impose aux grandes plateformes numériques des obligations de modération étendues, incluant la suppression de contenus qualifiés de « désinformation » ou « d’incitation ». Les sanctions prévues peuvent atteindre plusieurs milliards d’euros.
Sous l’impulsion de Thierry Breton, ces règles ont été présentées comme devant s’appliquer à toute plateforme accessible depuis l’Union européenne, y compris lorsque les contenus sont produits aux États-Unis. Cette logique a suscité de vives critiques outre-Atlantique, où la liberté d’expression est protégée de manière extensive par le Premier amendement de la Constitution.
L’ancien commissaire avait notamment averti publiquement le propriétaire du réseau X, Elon Musk, que certaines publications pourraient entraîner des sanctions européennes, y compris lors d’événements politiques majeurs aux États-Unis.
La réponse européenne ne s’est pas fait attendre. Plusieurs eurodéputés ont dénoncé ce qu’ils considèrent comme une attaque contre la souveraineté juridique de l’Union. Le député français Raphaël Glucksmann a ainsi déclaré que l’Europe devait défendre ses lois et ses principes face à Washington, affirmant que l’Union européenne représentait désormais le « monde libre ».
Une affirmation qui a suscité de nombreuses réactions critiques, notamment parmi les défenseurs de la liberté d’expression, pour qui l’Union européenne s’est engagée depuis plusieurs années dans une restriction croissante du débat public, sous couvert de lutte contre la haine ou la désinformation.
Des soutiens américains à la censure européenne
Le débat révèle également une fracture interne aux États-Unis. Plusieurs personnalités politiques et médiatiques américaines favorables à une régulation accrue des réseaux sociaux ont publiquement soutenu l’approche européenne. L’ancienne secrétaire d’État Hillary Clinton avait déjà appelé l’Union européenne à contraindre les plateformes à censurer certains contenus jugés problématiques.
D’anciens responsables américains impliqués dans des structures de lutte contre la désinformation ont également plaidé devant le Parlement européen pour une coopération transatlantique renforcée dans ce domaine.
À l’inverse, plusieurs responsables américains estiment que l’Union européenne cherche à imposer un modèle de gouvernance idéologique du discours, incompatible avec les principes constitutionnels américains. Le vice-président JD Vance et Marco Rubio ont tous deux mis en garde contre une normalisation de la censure au nom de normes définies par des institutions supranationales.
Pour l’administration américaine, la décision d’interdire l’accès à certains responsables européens constitue une mesure défensive, visant à protéger la liberté d’expression des citoyens et entreprises américaines face à ce qu’elle considère comme une ingérence étrangère.
Au-delà de l’incident diplomatique, cet affrontement révèle une divergence profonde entre deux conceptions du monde. D’un côté, un modèle européen qui entend encadrer strictement la parole publique au nom de la sécurité et de la cohésion sociale. De l’autre, une tradition américaine qui considère la liberté d’expression comme un droit fondamental, y compris lorsqu’elle dérange, choque ou contredit le pouvoir.
Un conflit appelé à s’intensifier à mesure que les grandes plateformes numériques deviennent des espaces centraux du débat politique mondial.
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Une réponse à “Liberté d’expression : les États-Unis dénoncent la tentative européenne d’imposer un modèle de censure mondiale”
Les Américains critiquent les Européens alors qu’ils font la même chose et en pire , puisqu’il suffit qu’il y est un seul composant électronique de marque américaine dans votre ordinateur, votre smartphone pour qu’ils exigent d’avoir accès en permanence a toutes les données qu’il contient, même si vous êtes dans un autre pays a l’autre bout du monde , pour la simple raison que pour les lois américaine du fait de ce composant américains , votre appareil est américain il est donc soumis aux lois américaines.
De même tout voyageur qui va dans ce pays doit mettre a disposition des douanes sont smartphone , sont ordinateur portable afin qu’il soit fouillé afin de voir si il ni y a pas des renseignements utiles aux gouvernements et industrielles américains , cela sous prétexte de la lutte contre le terrorisme; ce pays oublie que c’est sont industrie informatique qui a inventer le cloud ou les données stocké dessus sont accessibles directement aux services Américains d’ailleurs , notamment a la NSA et autres services secret dont certains sont encore inconnu du grand publique., LoL.
Que ce soit en Russie, Chine, Corée du Nord, UE ou les Etats-unis ce monde devient de plus en plus communiste .