À l’approche de 2026, les sociétés occidentales abordent la nouvelle année avec un mélange d’usure, de prudence et d’espoir modéré. C’est ce qui ressort du vaste sondage international Predictions 2026, réalisé par Ipsos dans 30 pays auprès de plus de 23 000 personnes à l’automne 2025. Un état des lieux mondial qui dessine des populations fatiguées, inquiètes pour leur avenir économique et sécuritaire, mais encore attachées à la sphère privée, à la famille et à une forme de résilience personnelle
2025, une année jugée négative par une majorité
Premier constat sans ambiguïté : 2025 est perçue comme une mauvaise année. En moyenne mondiale, 66 % des personnes interrogées estiment que 2025 a été une mauvaise année pour leur pays. La France se situe au-dessus de cette moyenne, avec une proportion particulièrement élevée de répondants partageant ce sentiment. Sur le plan personnel, le diagnostic est un peu moins sévère mais reste préoccupant : 50 % des sondés considèrent que 2025 a été une mauvaise année pour eux et leur famille.
Cette dissociation entre ressenti national et vécu individuel n’est pas nouvelle, mais elle traduit une défiance persistante vis-à-vis des trajectoires collectives, des choix politiques et de la capacité des États à garantir stabilité et prospérité.
Un optimisme fragile pour 2026
Malgré ce bilan sombre, une majorité relative se projette avec un optimisme prudent vers l’avenir. À l’échelle mondiale, 71 % des personnes interrogées affirment espérer que 2026 sera une meilleure année que 2025 pour elles personnellement. En revanche, seuls 49 % pensent que l’économie mondiale sera plus forte en 2026, signe d’un espoir largement tempéré par la réalité économique.
En France, cet optimisme est nettement plus faible que dans de nombreux pays émergents ou d’Asie du Sud-Est. Le pays figure parmi ceux où les attentes positives restent les plus basses, confirmant un climat de doute durable.
Le volet économique du sondage confirme une inquiétude profonde. Près d’une personne sur deux (48 %) anticipe une récession dans son pays en 2026. Les Français font partie des peuples les plus nombreux à redouter ce scénario. Par ailleurs, seuls 47 % des sondés estiment que leur revenu disponible pourrait augmenter en 2026, un chiffre qui souligne la pression continue sur le pouvoir d’achat.
La crainte d’un krach boursier mondial reste également présente : 39 % des personnes interrogées pensent qu’un effondrement des marchés financiers pourrait survenir en 2026, un niveau proche de celui observé avant les grandes crises récentes.
Intelligence artificielle : entre promesses et peur massive de destructions d’emplois
L’intelligence artificielle occupe une place centrale dans les inquiétudes contemporaines. Selon Ipsos, 67 % des sondés estiment que l’IA entraînera la destruction de nombreux emplois dans leur pays en 2026. La France figure parmi les pays les plus pessimistes sur ce point. À l’inverse, seuls 43 % pensent que l’IA créera de nombreux emplois, révélant un déséquilibre net entre attentes positives et craintes sociales.
Ce fossé nourrit un sentiment d’insécurité professionnelle et alimente l’idée d’un progrès technologique subi plutôt que maîtrisé.
Sécurité, violences et tensions sociales : un climat sous pression
Sur le plan sécuritaire, les perspectives sont loin d’être rassurantes. Près de 59 % des personnes interrogées dans le monde estiment qu’il est probable que leur pays connaisse des troubles sociaux majeurs (manifestations, émeutes) en 2026. En France, ce chiffre est particulièrement élevé, traduisant une anticipation marquée de conflits sociaux et politiques.
Par ailleurs, 46 % des sondés pensent que leur environnement local sera moins sûr en 2026 qu’en 2025. La peur du terrorisme reste présente, même si elle est moins dominante que lors des années de forte tension post-attentats.
Immigration et démographie : des préoccupations structurelles
Le sondage met également en lumière des préoccupations durables autour des dynamiques démographiques. En moyenne, 62 % des personnes interrogées pensent que l’immigration augmentera dans leur pays en 2026. En France, ce sentiment est largement partagé. Parallèlement, 40 % estiment que la population totale de leur pays va diminuer, notamment en raison du vieillissement et de la baisse de la natalité.
Ces deux tendances, perçues comme simultanées, alimentent un malaise identitaire et social que les politiques publiques peinent à apaiser.
Face à ces incertitudes, les individus semblent se recentrer sur des priorités personnelles. 82 % des sondés déclarent vouloir passer plus de temps avec leur famille et leurs amis en 2026. 75 % prévoient de faire davantage d’exercice physique, et 60 % souhaitent accorder plus d’attention à leur apparence.
Ce repli vers la sphère intime apparaît comme une stratégie d’adaptation à un monde perçu comme instable, conflictuel et difficilement maîtrisable.
Un monde qui doute de lui-même
Le rapport Predictions 2026 d’Ipsos dresse ainsi le portrait de sociétés fatiguées, inquiètes, mais pas totalement résignées. Si l’espoir individuel subsiste, la confiance collective reste fragile. L’économie, la sécurité, l’emploi et l’avenir technologique constituent les principaux foyers d’angoisse, tandis que la famille et la sphère privée apparaissent comme des refuges.
Un constat qui, loin des discours politiques rassurants, met en lumière une fracture persistante entre les promesses du progrès et le ressenti réel des populations.
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[cc] Article rédigé par la rédaction de breizh-info.com et relu et corrigé (orthographe, syntaxe) par une intelligence artificielle.
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Une réponse à “2026 : entre lassitude, inquiétudes et fragile espoir, ce que révèle le grand sondage mondial d’Ipsos”
A la fin de chaque année écoulée , on se dit que la prochaine sera meilleure , du moins c’est ce qu’on souhaite, mais cette fois ci 2026 s’annonce particulièrement encore plus difficile. Gardons une petite espérance? Bonne année .