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A Nantes, le bel «Aristide», une brasserie qui a le look

13/02/2017 – 09H00 Nantes (Breizh-info.com) – Nous avons étrenné la brasserie Aristide qui vient d’ouvrir place Aristide Briand, tout à côté de l’ancien palais de justice. Elle succède, dans l’ordre à la Rôtisserie, au Palatium et à  l’Annesso. Seule la première reste dans la mémoire des vieux Nantais.

Yannick Curty qui dirige déjà Félix, Le 1 et La Cigale vient d’acquérir un quatrième établissement.

« Aristide » en hommage à Aristide Briand (1862-1932) politique de premier plan, pacifiste déclaré après l’hécatombe de la Grande guerre. Sur la place, le sculpteur Raoult l’a coulé dans le bronze (2005) dans une position navrée. On voit pourquoi…

Aristide s’affiche en bleu, un peu pétrole (le restaurant), en blanc pour le bar et en rouge pour le bistrot. Il s’agit donc d’une table patriote. Banquette de velours à un bout, hautes chaises de métal à l’autre. Et pour les trois salles, la perspective d’une belle terrasse ombragée en été.

Nous avons pris le menu du jour. Trois services mais sans alternative. Maquereau en escabèche sur lit de guacamole ; mignon de porc, jus d’herbes et boulgour ; poire pochée au vin, ganache chocolat, sorbet poire. Le cochon était bien traité, l’entrée et le dessert seulement passables. Pour les vins, un joli muscadet 2015 du domaine de la Carizière à la Haye-Fouassière et un rouge bio, Mas Serrane à Aniane, appellation « terrasses du Larzac ». Intéressant mais un peu rêche, car vinifié à partir de raisins qui ont mûri trop vite. A cinq, 160 euros arrondis, la douloureuse.

Il serait injuste de porter un jugement radical. Cette table est en rodage. Le décor est plutôt réussi, le service est aimable. Mais, détestable, la « sono » mise à hurler à 14h45 pour que l’on parte vite ! Aristide reproduit la cuisine de Félix et de La Cigale avec un choix trop court et des faiblesses, côté culinaire. Cette table devrait prendre surtout auprès d’une clientèle de centre-ville, satisfaite de son sort, pressée et modérément difficile. Une cuisine un peu passe-partout qu’il faudrait, peut-être, « épicer ».

Jean Heurtin

Photo : Breizh-info.com
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