Ploërmel. Rallié à Macron, le député Paul Molac est candidat à sa succession

MAJ 26/03/2017 : dans un communiqué adressé à la presse, David Cabas, l‘un des concurrents de Paul Molac sur la circonscription, écrit : « dans sa déclaration de soutien à Macron, Paul Molac déclare que Macron est le candidat dont les idées sur la ruralité, l’organisation territoriale et l’activité économique sont les plus proches des siennes. Prétendant rejeter la régression sociale de Fillon, il s’embarque pourtant avec l’inspirateur des lois Macron et El Khomri rejetées par une majorité de Français. D’ailleurs au lendemain du premier tour de la primaire socialiste Paul Molac qualifiait Macron de trop libéral.
Ce mariage de circonstance, nous montre encore une fois que la soupe est bonne ! Lors des prochaines échéances électorales, lors de l’élection présidentielle ou des élections législatives, Françaises, Français je vous demande d’arrêter de voter pour ceux qui nous font tant de mal depuis 30 ans ! »

La campagne est lancée !

26/03/20177- 08H00 Ploërmel (Breizh-info.com) – Élu accidentellement en juin 2012 député de Ploërmel grâce à un accord électoral PS-EELV-UDB, Paul Molac (Régionaliste) n’avait guère de chance de se voir réélu en juin 2017 dans cette circonscription ancrée à droite. Il y a cinq ans, il avait en effet bénéficié du fort rejet de François Guéant, vaguement avocat et parachuté, fils de Claude Guéant, ministre de l’Intérieur et ancien secrétaire général de l’Élysée sous Sarkozy. Au second tour, Molac avait obtenu 32197 voix (52,56%) contre 29 064 voix (47,44%) pour Guéant.

Depuis la disparition du groupe écologiste à à l’Assemblée nationale, Paul Molac est apparenté au groupe « socialiste, écologiste, républicain » (SER).  Il appartient donc à la majorité, tout en faisant preuve d’une certaine discrétion sur ce point. Notons également que le député de Ploërmel est conseiller régional de Bretagne, élu sur la liste conduite par Jean-Yves Le Drian.

En bonne logique, la circonscription devrait retourner à la droite en juin. Rappelons que, de 1973 à 2017, elle fut le fief de Loïc Bouvard (UDF, puis UMP), champion du clientélisme et grand ami de Pierre Méhaignerie.

Pour l’élection présidentielle qui voit, au sein du PS et de ses alliés, le clan Hamon affronter le clan Macron, on se demandait de quel côté pencherait Paul Molac. La cause bretonne exigeant, évidemment, qu’il fasse le «bon choix»., c’est-à-dire celui qui lui permettra d’être réélu. Même s’il demeurait silencieux, on se doutait bien qu’il irait dans le même sens que Jean-Yves Le Drian.

Fin du suspens. Dans une interview accordée à Ouest-France (17 mars 2017), Molac déclare :« L’élection présidentielle d’avril est celle de tous les dangers. Elle est atypique, déroutante, lourde de menaces comme la suppression des régions, donc de la Bretagne pour Mme Le Pen, ou la régression sociale pour M. Fillon. L’idée même d’avoir un second tour avec ces deux protagonistes est pour moi inconcevable ».

Avant d’ajouter, « chez les autres candidats, la cohérence de mes convictions régionalistes, économiques, sociales et environnementales n’est pas intégralement représentée. Mais, après avoir pris le temps d’étudier leurs différents programmes, j’ai décidé d’apporter mon soutien à Emmanuel Macron pour qui je voterai dès le premier tour de l’élection présidentielle. » Pour lui, Emmanuel Macron est « le candidat dont les idées sur la ruralité, l’organisation territoriale et l’activité économique sont les plus proches » des siennes.

Disposant d’une bonne image, fort de l’appui du « duc », capable de regrouper les électorats gauche modérée et droite centriste, Paul Molac devrait pouvoir conserver son siège. A condition, bien entendu, qu’Emmanuel Macron l’emporte à l’élection présidentielle. La dynamique créée alors facilitera la tâche des candidats aux législatives qui se réclameront de lui.

B. Morvan

Crédit Photo : Wikipedia (cc)
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