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Licenciements, crise sociale en Bretagne : ça craque de toutes parts

11/10/2013 -13H00 Rennes (Breizh-info.com) – Récemment, les entrepreneurs bretons ont alerté le président Hollande et le gouvernement Ayrault sur la crise économique et sociale qui se développe en Bretagne, jusqu’ici relativement préservée en comparaison de la situation que traversent la France et la plupart des pays européens. Cette inquiétude est largement justifiée quand on fait la liste d’entreprises importantes pour l’économie bretonne en grande difficulté :

– Groupe Gad : 1000 emplois sont menacés, les sites de Lampaul-Guimiliau et Saint-Martin-des-Champs étant en passe de fermer. L’actionnaire principal, le groupe CECAB, verra sa proposition de plan de continuation examinée ce jour par le tribunal de commerce de Rennes. Ce plan de continuation ne prévoit que la création de 300 emplois supplémentaires sur le site de Josselin, condamnant définitivement les salariés finistériens.

— Tilly Sabco : Après une mise en congés de l’ensemble du personnel en septembre, l’usine de poulet de Guerlesquin a repris son activité de façon réduite. 80 emplois d’intérimaires et de CDD n’ont pas été reconduits et de grosses menaces pèsent sur le personnel en CDI, en raison du ralentissement de l’activité. En amont, ce sont les éleveurs de volailles qui sont également touchés avec une baisse de l’élevage et de la production.

— Le spécialiste de l’optique à Fougères, en Ille-et-Vilaine, Carl Zeiss a annonce la suppression de 150 postes à Fougères sur les 440 que comptent l’entreprise (700 en 2009).

— Le groupe spécialiste du saumon fumé, Marine Harvest Kristen a annoncé la fermeture, en 2014, des sites de Poullaouen et de Chateaugiron. Bilan : plus de 300 CDI supprimés et 200 intérimaires au chômage technique.

— Le géant japonais Renesas annonce une fermeture prochaine de son site à Cesson-Sévigné, avec 176 licenciements à la clé.

— Alcatel-Lucent compte supprimer ses sites de Rennes et d’Orvault, et une menace pèse également sur certains salariés du site de Lannion. À Rennes, ce sont 110 salariés qui seront touchés, les 2/3 étant « redéployés » (s’ils acceptent une mobilité géographique), le tiers restant étant licencié. À Orvault, près de Nantes, ce sont 510 salariés qui sont menacés.

— À Saint-Nazaire, des rumeurs de mise en vente des chantiers navals de Saint-Nazaire par la société STX semblent se préciser. Même si l’État contrôle 33 % du capital des chantiers navals, il n’en reste pas moins que 2.600 salariés sont aujourd’hui dans la crainte et l’incertitude concernant leur avenir.

— Rappelons qu’il y a un an, le groupe de volaille Doux avait déjà supprimé 1.400 emplois en Bretagne.

Il s’agit d’un véritable tsunami social. En effet, il faut ajouter à cette liste de licenciements ceux qui auront lieu chez les sous-traitants et dans l’ensemble du secteur chez les commerçants, artisans et prestataires de services. Celui-ci est la conséquence directe de la politique suivie à Paris et Bruxelles d’ouverture de nos frontières au monde entier sans aucune contrepartie. Certaines de ces entreprises, filiales de groupes internationaux, ferment leurs sites bretons pour délocaliser vers les pays à moindre coût ou vers les marchés plus dynamiques de pays émergents pour augmenter leur profit. Mais d’autres, bien enracinées depuis longtemps en Bretagne, risquent de disparaître car, dans ce marché ouvert à la concurrence de ces mêmes pays, ne sont plus compétitives. La mondialisation détruit l’appareil industriel de la France et appauvrit l’ensemble des Français. Même ceux qui se croient encore protégés.

 Crédit photo : art now (cc)
[cc] Breizh-info.com, 2013, dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine.

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3 réponses à “Licenciements, crise sociale en Bretagne : ça craque de toutes parts”

  1. […] En Bretagne la tempête des licenciements frappe fort.  Les abattoirs Gad : 1000 emplois  menacés, Tilly Sabco: l’usine de poulet de Guerlesquin, 80 emplois d’intérimaires et de CDD n’ont pas été reconduits et de grosses menaces pèsent sur le personnel en CDI. En amont, ce sont les éleveurs de volailles qui sont également touchés avec une baisse de l’élevage et de la production. Le spécialiste de l’optique à Fougères, en Ille-et-Vilaine, Carl Zeiss a annoncé la suppression de 150 postes à Fougères sur les 440. Le groupe spécialiste du saumon fumé, Marine Harvest Kristen a annoncé la fermeture, en 2014, des sites de Poullaouen et de Chateaugiro, bilan : plus de 300 CDI supprimés et 200 intérimaires au chômage technique. Le géant japonais Renesas annonce une fermeture prochaine de son site à Cesson-Sévigné, avec 176 licenciements à la clé, Alcatel-Lucent compte supprimer ses sites de Rennes et d’Orvault. À Saint-Nazaire, des rumeurs de mise en vente des chantiers navals de Saint-Nazaire par la société STX semblent se préciser. Il y a un an, le groupe de volaille Doux avait déjà supprimé 1.400 emplois en Bretagne ( Breizh Info). […]

  2. […] du Landi FC, dont beaucoup se trouvent touchés directement ou indirectement par la fermeture de l’abattoir de Lampaul-Guimiliau ou de l’usine de Poullaouen. Les autres rencontres du 6e tour de la Coupe de France ce […]

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