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Migrants. Plus de 800 sont actuellement hébergés dans le Morbihan

25/08/2017 – 06h45 Vannes (Breizh-info.com) – « Je ne veux plus, d’ici la fin de l’année, avoir des femmes et des hommes dans les rues, dans les bois ou perdus (…) Je veux partout des hébergements d’urgence », avait affirmé Emmanuel Macron le  27 juillet dernier à Orléans. Alors, où et comment sont hébergés ceux qui arrivent en France sans y avoir été invités ? Combien sont-ils ? Quels sont les acteurs qui interviennent sur le terrain pour les prendre en charge ? Quels sont les dispositifs utilisés ? Breizh-info a enquêté dans le Morbihan.

Les acteurs

Avec pour devise « la solidarité, la compétence et la coopération au service du changement social et humain », l’association  Sauvegarde 56 est l’un des deux acteurs s’occupant de loger les migrants dans le Morbihan, notamment à Vannes, Lorient, Auray, Hennebont, Lanester et Larmor Plage.

Fondée en 1998 « pour favoriser l’insertion sociale et professionnelle de personnes en difficulté et précarité » l’association  AMISEP est l’autre acteur intervenant pour la prise en charge des migrants dans le Morbihan, en particulier à Vannes, Pontivy, Auray et Ploërmel.

Les dispositifs 

De nombreux dispositifs ont été créés au fil du temps pour accueillir et prendre en charge les flots de migrants qui arrivent en France.

Les centres d’accueil des demandeurs d’asile (CADA) offrent aux demandeurs d’asile un lieu d’accueil pour toute la durée de l’étude de leur dossier de demande de statut de réfugié. Cet accueil prévoit leur hébergement, ainsi qu’un suivi administratif (accompagnement de la procédure de demande d’asile), un suivi social (accès aux soins, scolarisation des enfants, etc.) et une aide financière alimentaire. Les CADA sont en général gérés par des associations ou des entreprises.

Les centres provisoires d’hébergement (CPH) accueillent les familles ou les personnes qui ont obtenu le statut de réfugié délivré par l’Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides (OFPRA) ou la Cour Nationale du Droit d’Asile (CNDA). Ils proposent également un accompagnement socio-professionnel garantissant une première insertion en France (accès aux droits, scolarisation, suivi médical etc.).

Le Service d’Hébergement d’Urgence pour familles Demandeuses d’Asile accompagnées d’enfants mineurs (HUDA), financé par l’État, est un dispositif ayant pour mission la prise en charge à l’hôtel de familles demandeuses d’asile, le suivi des réservations, travail en partenariat avec les hôteliers et le transfert des familles lors des départs en CADA ou vers des structures d’hébergement spécialisées (SLR, STARIP, CNHR, …).

Les centres d’accueil et d’orientation (CAO) : 164 ont été créés par le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve depuis novembre 2015. Ils sont gérés par des associations conventionnées par l’État. Il s’agit de petites structures dans lesquelles les migrants sont orientés temporairement, le temps pour eux d’effectuer les démarches de demande d’asile. Ils bénéficient d’un accompagnement juridique, social et d’un suivi sanitaire. Le financement est assuré à 100 % par l’État. Il représenterait 25 € par jour et par personne. 5 908 migrants ont d’ores et déjà été orientés dans ces structures temporaires, essentiellement depuis Calais et Dunkerque.

Le dispositif ATSA – Accueil Temporaire Service de l’Asile – est un dispositif d’hébergement d’urgence national pour demandeurs d’asile créé en 2000, mis en oeuvre par Adoma dans le cadre des orientations données par le Service de l’asile du Ministère de l’Intérieur et placé sous la coordination de l’OFII.

Enfin le nouveau dispositif intitulé PRADHA, déjà évoqué par  Breizh-info

Les chiffres dans le Morbihan

Au mois d’août 2017, le nombre de places autorisées et installées dans le département du Morbihan pour accueillir les migrants était de 86 pour le dispositif PRADHA, de 414 pour le CADA, de 160 pour le ATSA, de 167 pour le CAO, de 40 pour le CPH et de 41 pour le HUDA soit un total de 898 places. Le chiffre des places occupées était de 74 pour le PRADHA, de 386 pour le CADA, de 118 pour l’ATSA, de 166 pour le CAO de 43 pour le CPH et de 32 pour l’HUDA, soit un total de 819 places.

Dans les deux centres d’accueil pour demandeurs d’asile de Vannes (142 places), 83 places étaient occupées par des «demandeurs d’asile» et 54 par des «réfugiés» ; à Séné, 27 places étaient prises sur les 29 disponibles ; à Plescop, 7 sur 9 disponibles ; à Saint-Avé 8 sur 12 ; à Larmor Plage les 4 places disponibles étaient occupées ; à Lorient – 29 migrants logés – il restait 10 places ; à Lanester sur 9 places disponibles, 7 étaient occupées. A Hennebont, il y avait 4 places disponibles mais 5 occupants «demandeurs d’asile» ; à Pontivy, sur les 91 places disponibles, 81 étaient occupées (62 demandeurs d’asile, 13 «réfugiés» et 5 «déboutés avec titre de séjour») ; à Cléguérec 8 migrants étaient installés (il restait 2 place) ; A Auray, 46 places étaient disponibles, mais on comptait 52 occupants ; même phénomène à Ploërmel, où 21 «demandeurs d’asile» étaient logés dans 5 logis disposant en tout de 19 places.

Les centres d’accueil et d’orientation (CAO)  ont une capacité d’accueil de 167 places dans le département breton. Mi-août, 166 étaient occupées : 10 à Vannes, 8 à Saint-Avé, 34 à Lorient, 32 à Lanester, 56 à Hennebont, 10 à Plouhinec, 10 à Pontivy et 6 à Brech.

L’hôtellerie du Morbihan accueille aussi des migrants – toujours par le canal des associations AMISEP et Sauvegarde. En Août 2017, 62 personnes étaient ainsi hébergées à Vannes, 35 à Lorient, 4 à Auray, 8 à Pontivy et 9 à Ploërmel.

Toutes ces actions sont financées par l’État, donc par les contribuables,  notamment via les programmes 177, 303 et 104.

Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2017, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

 

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