Gilets jaunes : des parcmètres bâchés et repeints à Nantes

Après les radars qui passent un sale quart d’heure depuis le début du conflit social des Gilets jaunes – officiellement un sur six est hors service, mais cela dépasse 80 à 90% dans un nombre croissant de départements, ce sont d’autres « pompes à fric » qui sont ciblées, plus nombreuses et plus facilement accessible : les parc-mètres. Là encore, Nantes n’est pas en reste.

Ainsi le 3 décembre, des horodateurs du parking de la Petite Hollande, au centre de Nantes, ont été dissimulés sous des sacs plastiques jaunes… avec une revendication claire. D’autres – plus de 60 – sont hors service dans un large périmètre entre le boulevard Guist’hau, l’église Notre-Dame de Toutes Joies et le rond-point de Vannes, en passant par la place Viarme. Peints en bleu depuis le 3 décembre au moins, ils sont inutilisables.

« Tant mieux, on ne fait que casquer ! »

A Nantes, les réactions d’usagers sont plutôt positives. « Tant mieux, on ne fait que casquer! », s’exclame un automobiliste place Viarme. « Le stationnement payant ne cesse de s’étendre, venir travailler à Nantes ou même faire ses courses est hors de prix… et c’est très simple de se prendre une amende, les agents verbalisateurs passent trois à quatre fois par jour sur certaines places », relève un artisan. « Payer de plus en plus cher pour les conneries de Johanna, pour qu’elle laisse les rues défoncées mais accueille toujours plus de migrants, y en a assez », constate un riverain de la rue des Hauts Pavés.

Pour les usagers concernés, c’est donc opération parking gratuit. Et pas seulement à Nantes. Des parcmètres ont été mis hors service dans d’autres villes : à Dijon sept ont été peints fin novembre, à Aurillac plus de dix, à Cognac 15 le 22 novembre ont été bâchés – avec un tract qui se réclamait des Gilets Jaunes au-dessus, et 18 ont été recouvertsd‘autocollants le 25 novembre. Seize ont été dégradés à Angoulême, 9 passés au mastic à Saintes.

La mousse expansive a aussi fait des ravages : 9 quartier Saint-Pierre à Amiens le 27 novembre, 30% des horodateurs du centre-ville de Carcassonne– où un groupe d’hommes et de femmes vêtus de sombre et cagoulés a été interpellé – ou encore 11 des 13 horodateurs de Guéret-centre. Ce 4 décembre, c’est à Auxerre que 60 des 66 horodateurs du centre-ville ont été mastiqués. L’expression visible d’un ras-le-bol populaire profond contre toutes les taxes.

Louis Moulin

Crédit photo : wikipedia (cc)
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