L’Union européenne coûterait plus qu’elle ne rapporte aux Français. Telles sont en tout cas les conclusions d’une étude menée par Contribuables associés, et notamment par Jean-Paul Gourévitch.
Une étude maladroitement intitulée « Combien nous coûte (et nous rapporte) l’Europe en 2019 » alors que l’Europe, notre civilisation, la pauvre, n’y est pour rien là dedans, car c’est bien l’Union européenne qui livre ses comptes, ce qui est bien différent.
Au final, voici les chiffres clés de cette étude qui va dans le sens des analyses des souverainistes :
- Le budget annuel de l’Union européenne est passé de 142,7 Mds (milliards) d’euros en 2014 à 165,5 Mds d’euros en 2019.
- La contribution annuelle de la France à l’Union européenne est passée de 20,2 Mds en 2014 à 21,5 Mds d’euros en 2019.
- La balance nette entre dépenses pour l’Europe et ses recettes (PAC, subventions, etc.) se traduit par un déficit de 155 euros par habitant ou 632 euros par foyer fiscal imposé à l’IR (impôt sur le revenu).
Contribuables associés explique la démarche : « Ce sujet sulfureux est rarement abordé par la grande presse, si ce n’est, tous les cinq ans, à l’occasion des élections européennes, où quelques lignes résument la dépense que le contribuable français est censé acquitter pour l’Europe. Des chiffres contradictoires et rarement sourcés. En 2009, selon la Commission européenne, le coût total de l’UE s’élevait à 116 milliards d’euros par an soit 235 euros par habitant. Mais l’étude 2008 de Christophe Beaudouin pour Contribuables Associés, “Ce que nous coûte l’Europe”, l’évalue à 2 000 euros par an pour chaque Français. Il y ajoute, en effet, la part française des aides cofinancées par l’UE ; le coût de la perception fiscale de recettes reversées à Bruxelles et de la redistribution par l’État des aides agricoles et des fonds structurels ; les refus d’apurement d’aides agricoles avancées par l’État ; le coût de la transposition du droit communautaire en droit national pour l’État et les entreprises avec les charges administratives afférentes ; les amendes et astreintes communautaires, la contribution au FED et aux corps militaires européens.
En 2009, celle de D. Craig et M. Elliott pour Taxpayers Association of Europe, la chiffre à 1 219 milliards d’euros, soit 2 460 euros pour chaque habitant de l’UE. Ils ajoutent en effet aux dépenses courantes de l’UE (134 milliards d’euros), les coûts de la mise en conformité des entreprises aux textes et directives européennes (900 milliards d’euros), la fraude à la TVA et autres taxes (100 milliards), l’impact de la hausse des produits alimentaires (50 milliards) et le coût pour les États de la transposition des directives européennes (35 milliards). Sur un autre plan, l’étude d’A. Gasparotti et M. Kullas de février 2019 sur les perdants et les gagnants de la monnaie européenne met la France dans le camp des perdants avec une moyenne de 3,591 milliards d’euros par an, soit 53,4 euros par habitant. En 2017, le budget de l’UE correspondait, selon cette étude, à une dépense moyenne annuelle de 187 euros par habitant. »
Au passage, Jean-Paul Gourévitch égratigne les mal nommés Décodeurs du monde, dont les analyses sont accusées de minimiser la contribution de la France à l’UE par rapport à son aspect positif.
Pour retrouver l’intégralité de l’étude détaillée, c’est ici
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