Allemagne. Walter Lübcke invitait les Allemands opposés à l’immigration à quitter le pays : il est retrouvé mort, une balle dans la tête.

Walter Lübcke, préfet (président) du district de Kassel, a été retrouvé mort, une balle dans la tête, à son domicile, dans la nuit du samedi 1er au dimanche 2 juin.

Ce dernier, partisan de l’immigration et de la politique d’Angela Merkel, avait fait monter la tension récemment dans son secteur en déclarant lors d’une réunion à un citoyen critique sur l’immigration que « Celui qui ne partage pas nos valeurs peut quitter à tout moment ce pays. C’est la liberté de chaque allemand ! »

Le Monde décrit l’homme: « Membre de l’Union chrétienne-démocrate (CDU) depuis le milieu des années 1980, député au Parlement régional de Hesse de 1999 à 2009, M. Lübcke avait été nommé préfet (Regierungspräsident) du district de Kassel – ville universitaire de 200 000 habitants située entre Francfort et Hanovre –, par le ministre de l’intérieur de ce Land de l’ouest de l’Allemagne, Volker Bouffier (CDU), en 2009.»

Il bénéficiait d’une protection rapprochée – qui n’a donc manifestement pas fonctionné – suite à des menaces de mort reçues depuis plusieurs années émanant de mouvements contre l’immigration, en raison de son hostilité et de sa hargne vis à vis de tous ceux qui contestaient la politique d’immigration en Allemagne.

« Nous n’avons pas encore d’indications sur les coupables et, surtout, rien sur le mobile », a déclaré Sabine Thurau, la patronne de la police judiciaire locale. « Nous enquêtons dans toutes les directions et n’excluons aucun mobile, privé, politique ou autre » a-t-elle ajouté.

Walter Lübcke était en tous les cas loin de faire l’unanimité autour de lui, puisque des réactions se félicitant de sa mort se sont multipliées sur les réseaux sociaux, conduisant le président fédéral, Frank-Walter Steinmeier, à déclarer « Nous ne savons encore rien de l’origine du crime, mais il y a quelque chose de cynique, de détestable, de répugnant et d’odieux dans la satisfaction que certains ont exprimé sur les réseaux sociaux en apprenant sa mort. Pour être honnête, je souhaiterais plus d’indignation que je n’en vois pour le moment, ainsi que plus de sentiment de responsabilité de la part des plateformes qui continuent de répandre de tels sentiments de haine ».

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