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Nantes. La vie infernale des voisins du squat de Beauséjour occupé par des migrants

À la suite du refus par le préfet de Loire-Atlantique d’évacuer les migrants du squat de Beauséjour – ce qui était demandé par le juge au 9 juin – l’évêché, propriétaire des lieux, semble se laver les mains de la situation. Pendant ce temps, les riverains confrontés à la délinquance manifestent leur ras-le-bol.

Xavier Brunier, délégué diocésain aux solidarités, nous affirme que l’évêché « ne sait pas trop » quel va être l’avenir du gymnase. Il nous affirme aussi que « des maires et des paroisses ont accepté de prendre des migrants chez eux, en Loire-Atlantique », après avoir été démarchés par l’évêché – mais refuse de divulguer lesquels, car « c’est une question assez tendue dans la société ».

L’évêque « ne va pas aller avec sa crosse leur dire de sortir »

Quant aux migrants, l’évacuation n’est pas pour tout de suite : « Ils vont rester là où ils sont, je ne peux pas leur dire vous sortez, je ne peux juste pas le faire ». Et l’évêque, en théorie responsable – le gymnase occupé appartient au diocèse ? « C’est pareil, il ne va pas aller avec sa crosse leur dire de sortir ».

Quant à la mosquée clandestine dont l’existence a été dénoncée, photos à l’appui, par les riverains ? « Je n’en ai jamais entendu parler, je ne l’ai jamais vue », élude Xavier Brunier, pour lequel la détresse des riverains importe visiblement peu. Pour lui, le diocèse a dégagé sa responsabilité, « car on a porté plainte et on ne soutient pas l’occupation illégale de nos locaux ». Tant pis pour les riverains, l’évêché s’en lave les mains.

Des riverains exaspérés par l’inaction de l’évêché et des pouvoirs publics

Ces derniers pourtant s’impatientent. « L’évêque et le préfet, ce sont deux faux derches qui n’en ont rien à faire de nous », réagit l’un d’eux. « Qu’ils viennent vivre ici et trembler pour leurs proches ! Tout ce à quoi ils pensent, c’est de sortir leur parapluie et faire leur duel ridicule. Pendant qu’ils font le concours de savoir qui a la plus grosse [sic], nous on est en première ligne et on s’en prend plein la gueule tous les jours ».

Un autre riverain affirme que « ça va finir en bavure. Soit eux vont aller trop loin, soit l’un de nous pétera un câble car on en a vraiment gros sur la patate. On ne va pas les supporter ici tout l’été, ni l’automne jusqu’à ce qu’il y ait à nouveau la soi-disant trêve hivernale, et que ça soit reparti pour un an. Certes, ça les arrange, ce n’est pas à Nantes dans le centre, mais ce sont eux qui ont déclenché cette situation, les militants, guère pressés de les accueillir chez eux, l’évêché, qui promeut l’accueil des migrants dans les paroisses mais qui ne veut pas passer à l’acte non plus, et les pouvoirs publics qui sont dépassés. On en a assez de tous ces cons, en quelle langue faut le dire !? »

Un autre réagit le 4 juin sur la page animée par les riverains – la vie des voisins d’un squat de migrants : «  sacrifier la tranquillité de tout un quartier ça n’a aucun poids par rapport à la tranquillité de la ville de Nantes, et par rapport à la tranquillité de notre cher Préfet !! Merci Monsieur pour votre inaction, votre absence d’empathie, votre absence de sens des responsabilités et votre incapacité à trouver des solutions ! »

Des migrants vraiment en situation de détresse ?

D’autres riverains s’interrogent sur la situation des migrants – sont-ils vraiment aussi pauvres qu’ils ne le clament ? Le 24 mai l’un d’eux remarque : « je ne sais les proportions dans le gymnase entre demandeurs d’asile ou non, clandestins , délinquants… mais à la poste…on les retrouve… Où vont les 400 euros de ceux qui les reçoivent dans ce Gymnase?… Cela semble une migration économique… avec des aides qui repartent pour une partie au pays. »

Et un autre complète : « On peut se poser des questions sur les moyens économiques de nombreux squatteurs… téléphone dernière génération forfait ou carte 24/24… va-et-vient des courses toute la journée et tenue vestimentaire dernier cri… et virement à la poste… ça ne peut être que les aides de l’État ou… autres revenus ».

Pendant ce temps, les nuisances continuent, sauf pour l’évêché, la préfecture, la mairie et les associations pro-migrants qui semblent ne pas les voir, pas plus que le ras-le-bol des riverains : « Nuit du 25 au 26 [mai]… toujours la même… 23h-3h… Beausejour… gymnase… sans respect du voisinage… ce n’est pas compatible… riverains qui dorment ou essaient… et squatteurs en groupe voix haute cris musique Phone… JAMAIS d’améliorations et le surnombre rend la situation impossible, cela ne changera pas… Depuis 7 mois cela dure… ÉPUISANT… triste anniv… 70 à 350 ou Plus ? … dans le même espace INSALUBRE… et forcément un impact sur les riverains du quartier… je ne vais pas relister tous les maux… qui paraît il sont des « faussetés » pour ces associations qui de toute manière ne vivent pas ici… et sont de mauvaise foi… et donneurs de leçons… »

Ces derniers donneurs de leçons [une association d’extrême gauche qui fait des repas chauds pour les migrants, en l’occurrence] énervent un autre riverain : « Je suis écœuré par les commentaires sur la page FB de l’autre cantine. Comment peuvent-ils oser dire qu’il n’y a aucun désordre dans et autour du gymnase ? Comment peut-on à ce point se mettre des œillères et ne rien entendre ? Pourquoi tant de mensonges concernant une situation qu’ils ont sciemment provoquée, qu’ils ne contrôlent plus, et qu’ils fuient quand celle-ci devient incontrôlable. Quelle lâcheté ».

L’arrivée continue de migrants à Nantes

Une « lâcheté » partagée, selon des riverains, par le préfet – qui laisse pourrir la situation –, l’évêque, qui s’en lave les mains, et la mairie de Nantes bien arrangée que le squat soit sur une autre commune. Pendant ce temps les arrivées de migrants s’enchaînent, comme le révèle un riverain : « Ce matin, j’ai demandé à un squatteur migrant qui me dit bonjour quand je sors, s’ils dormaient bien… et combien ils sont…
Il m’a répondu qu’il ne savait pas trop combien… mais qu’ il y avait eu 3 arrivées de Calais encore samedi
[8 mai] ».

Du reste, la police, elle, semble estimer que le gymnase est un lieu dangereux : le 9 mai, elle a déployé un dispositif impressionnant pour arrêter un homme dans le gymnase, selon les riverains : « Cet après-midi la BAC arrive au gymnase, environ 25 policiers dans 5 véhicules pour … un migrant agressif ? Un malfrat qui se cache ? Un trafiquant de drogue ? Les policiers rentrent dans le gymnase et très vite en ressortent avec un homme menotté dans le dos, qu’ils embarquent ».  La presse locale s’est tue sur cette arrestation – passée sous silence, comme le désespoir et le ras-le-bol des riverains.

Louis Moulin

Crédit photo : Breizh-info.com
[cc] Breizh-info.com, 2019, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine – V

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