À Brest, la délinquance est toujours aussi florissante. Comme en témoigne l’actualité judiciaire de ces derniers jours, entre un Tunisien condamné pour une série de vols et dix hommes jugés pour trafic de cannabis sur fond de voitures volées et d’armes à feu…
Brest : 20 faits reprochés au Tunisien récidiviste
Lundi 30 septembre, le tribunal de Brest se penchait sur le cas d’un migrant tunisien, en situation illégale sur le territoire français et arrivé à Brest il y a huit mois. L’individu, sans travail et hébergé par une jeune Brestoise, n’a pas mis longtemps a trouver ses marques dans la région : il comparaissait pour 20 faits. À savoir douze vols et huit tentatives.
Il s’agissait principalement de vols dans des voitures dans l’agglomération finistérienne. Une série qui a surtout eu lieu à la fin du mois de janvier 2019. Comme lors de cette nuit du 30 au 31 janvier durant laquelle sept véhicules auront une vitre cassée et se verront délestés des objets qu’ils abritaient.
Mais deux cambriolages sont aussi à mettre à l’actif du délinquant maghrébin le 23 janvier à Brest. L’ADN de l’individu sera retrouvé sur les lieux. À l’automne 2018, son ADN a également été relevé lors de deux vols ou tentatives dans des voitures à Nantes et Bouguenais (Loire-Atlantique).
Le migrant condamné par son ADN
Le Tunisien va être condamné pour les neufs faits où son ADN a été relevé. Il n’est, par ailleurs, pas un inconnu de la justice puisqu’il a déjà été condamné le 26 juillet 2019 à six mois de prison avec sursis et une interdiction de séjour de trois ans dans le Finistère pour des vols aggravés et escroquerie. Une condamnation pour des faits commis cette fois en avril 2019.
Si le parquet demande 14 mois de prison, le Tunisien est finalement condamné à douze mois de prison avec maintien en détention pour les neuf faits où son ADN a été retrouvé. Le tout assorti d’une nouvelle interdiction de cinq ans de séjour sur le territoire de la cour d’appel de Rennes, à savoir les cinq départements bretons. La question d’un retour en Tunisie n’est visiblement pas d’actualité.
Trafic de cannabis : argent liquide et fusil-mitrailleur à Brest
Mercredi 2 et jeudi 3 octobre, c’est cette fois une affaire de trafic de stupéfiants qui était jugée à par le tribunal correctionnel de Brest. Avec pas moins de 10 prévenus convoqués car suspectés d’avoir pris part à un commerce de drogue à grande échelle sur le territoire breton à la suite d’une enquête policière débutée en 2017.
Les perquisitions successives aux domiciles et dans les véhicules des suspects permettront aux enquêteurs de mettre la main sur environ 20 kg de cannabis et plus de 130 000 euros d’argent liquide, ainsi que sur un fusil-mitrailleur. Une fois arrivée à Brest, la drogue était ensuite répartie vers Quimper, Auray, Plérin et Rennes. Des voitures volées ont également été saisies.
Sur les 10 prévenus, âgés de 24 à 36 ans et dont neuf comparaissaient libres, un seul d’entre-eux dispose encore d’un casier judiciaire vierge. Tous les autres ont des antécédents ! Par ailleurs, un autre individu, originaire du quartier à problèmes de Pontanézen et déjà incarcéré depuis deux ans dans le cadre d’un autre trafic de stupéfiants, est suspecté d’avoir été la tête pensante des opérations… depuis sa geôle.
Niangoran Mambo, Mohamed Ali Ben Nja et les autres…
À l’issue du procès, les dix protagonistes se sont vu infliger des peines de quatre mois à deux ans de prison pour complicité de trafic de stupéfiants. Deux ans de prison ferme sont prononcés à l’encontre de Jean Loup Notter, Gwendal Robert et Niangoran Mambo. Dix-huit mois pour Franck Maniez et Mohamed Ali Ben Nja, quinze mois pour Anthony Guénan.
Des prévenus qui n’ont cependant pas trop à s’inquiéter de leur incarcération puisque neuf d’entre eux sont ressortis libres du tribunal brestois et aucun mandat de dépôt n’a été prononcé. Quant aux peines de prison ferme, il y a fort à parier que celles-ci s’exécuteront sans incarcération mais plutôt sous bracelet électronique…
Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2019, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine