Une nouvelle affaire entache l’image de Roissy-Charles-de-Gaulle, l’un des principaux aéroports d’Europe. Plusieurs bagagistes ont été interpellés pour avoir facilité un trafic de cocaïne de grande ampleur, révélant une nouvelle fois les failles béantes de sécurité au sein de cette plateforme aéroportuaire déjà mise en cause dans d’autres affaires graves, dont celle de la viande de brousse.
Une organisation bien rodée infiltrée jusqu’au tarmac
Le 3 juin, huit personnes ont été interpellées dans six départements, dont la Seine-Saint-Denis et le Val-d’Oise, dans le cadre d’une opération menée par la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco). Quatre bagagistes et leur superviseur, salariés d’un sous-traitant de l’aéroport, sont soupçonnés d’avoir exfiltré entre 20 et 50 kg de cocaïne chaque mois depuis des vols en provenance du Brésil. La drogue était ensuite acheminée vers un semi-grossiste en région parisienne selon le journal Le Parisien.
La méthode était d’une efficacité redoutable. Les valises chargées de drogue étaient discrètement extraites du circuit normal à l’atterrissage, puis dirigées vers des zones moins surveillées avant d’être sorties de l’aéroport. Selon une source proche de l’enquête citée par le magazine Le Point, les bagagistes corrompus « intéressent particulièrement les malfaiteurs […] parce qu’ils n’ont aucun passif judiciaire […] une latitude de mouvement très utile aux trafiquants ».
Un enrichissement suspect et des saisies massives
Grâce à des techniques spéciales d’enquête mises en place dès janvier, les gendarmes ont identifié les circuits financiers et logistiques du réseau. Lors des perquisitions, les autorités ont saisi plus de 100 000 euros en espèces, près de 500 000 euros d’avoirs criminels, cinq véhicules, une maison, ainsi qu’une arme de poing et des articles de luxe (vêtements, parfums, bijoux).
« L’enquête a démontré un enrichissement injustifié de certains mis en cause et les mécanismes de blanchiment mis en œuvre », a précisé la gendarmerie. Ce trafic illustre « la capacité des organisations criminelles à soudoyer des agents aéroportuaires, en ciblant notamment des cadres intermédiaires non connus de la justice ».
Des failles connues, des alertes ignorées
L’affaire n’est pas sans rappeler les avertissements lancés dès 2023 par une commission d’enquête sénatoriale, qui préconisait « un recours renforcé aux enquêtes administratives » sur les agents « privés, compte tenu de leur forte exposition ». Aucune suite n’avait été donnée à ces recommandations.
S’ajoute à ce constat alarmant une autre polémique qui, depuis plusieurs années, met en lumière un autre problème rencontré par l’aéroport : celle de l’importation illégale de viande de brousse. Nous avions déjà évoqué sur Breizh-Info l’arrivée régulière de denrées non contrôlées, parfois contaminées, en provenance d’Afrique subsaharienne, transitant par Roissy sans réelle opposition des autorités sanitaires.
Ces événements successifs dressent un tableau préoccupant. Alors que la France reste confrontée à la montée en puissance des réseaux criminels transnationaux, le cas de Roissy pose la question de la vulnérabilité des infrastructures critiques, de la porosité des contrôles internes et du laxisme face à des menaces pourtant identifiées.
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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6 réponses à “Ensauvagement. De la viande de brousse au trafic de cocaïne, l’aéroport de Roissy symbole d’une faillite française”
C’est quoi, la viande de brousse ? Des singes ?
des singes de l’éléphant, du buffle, de l »antilope le tout boucané c’est à dire fumé façon africaine
La viande de brousse? C’est tout simplement toutes les viandes ou produits que l’on trouve en Afrique, oui du singe, du ragondin des égouts d’Abidjan, du crocodile, du lion…tous ces animaux vérolés qui se laissent approcher car malades et abattre à la machette! A Vannes deux temples asiatiques du goût ont été fermés, spécialité de l’un d’eux les vieux pigeons des alentours de la cathédrale et bien sûr manque d’hygiène et esclavage du personnel…et sans doute d’autres motifs comme les massages thaïlandais!
la france passoire
@Annie :
Des singes , du zèbre, de l’antilope …. tout animals vivant dans la brousse africaine ,tuer qui est consommé par l’homme.
A avoir que ces viandes sont interdite en Europe et dans beaucoup de pays dans le monde car potentiellement contaminé par des virus et maladies , de plus une majorité des espèces sont protéger.
Il faut appliquer le Zéro tolérance comme en Australie par exemple , saisie de la viande,des plantes (les importations sont très réglementer a ce sujet) et produits cuisinés dans le pays avant le départ , destruction et passage devant un juge de la personne ayant importer illégalement ces produits.
Idem pour les importateurs régulier de produits africains qui doivent subir encore plus de contrôles poussé , avec perte de la licence et d’autorisation d’importation.
Nouvelles des champs.
Dis-moi mon fils, qu’as-tu vu ?
J’ai vu du côté de l’A69 des écureuils bien nourris qui couraient comme des lièvres. Il piétinaient des champs de bon grain comme s’il s’agissait d’ivraie.
Dis-moi mon fils, qu’as-tu vu ?
J’ai vu du côté de la Vendée les défenseurs des barrages des castors se réunir en meutes pour détruire les bassines des laboureurs.
Dis-moi mon fils, qu’as-tu vu ?
J’ai vu des hectares entiers de semailles, de cultures dévorés par des ravageurs. Sans produit qui se finit par cide tout espoir de récolte était anéanti. Tant de peine pour rien, tout cela au nom de la sacro-sainte biodiversité si chère aux gens des villes.
Dis-moi mon fils, qu’as-tu vu ?
J’ai vu partout les champs le long des routes transformés en déchetterie par des gens qui mangent, s’alcoolisent … dans leur voiture. Tous ces dons, sacs de food drive cannettes boîtes à caca bouteilles à pipi culotte en rayonne, faits par des celles et ceux de passage, rendent ces terres impropres à l’usage des machines agricoles et au pâturage.
Dis-moi mon fils, qu’as-tu vu ?
J’ai vu aux abords des villes les champs visités et les coffres des SUV remplis, juste avant la récolte, par des glaneurs-pilleurs sans scrupules.
Dis-moi mon fils, qu’as-tu vu ?
J’ai vu mon amie Ursula petite rose planter profondément ses épines dans un dos à Montevideo.
Dis-moi mon fils, qu’as-tu vu ?
J’ai vu du côté des monts d’Arrée un producteur éleveur qui avait perdu la sienne à trop conduire son tracteur. Il avait oublié que la nuit est faite pour le repos des hommes. Il l’a retrouvée, alors n’en parlons plus.
Dis-moi mon fils, qu’as-tu vu ?
J’ai ressenti la solitude. En marchant le long des champs je n’ai vu personne. Pourtant tout était en ordre.
Dis-moi mon fils, qu’as-tu vu ?
J’ai vu, aux beaux jours, des pâtures devenues sol en terre battue jonché d’immondices et d’ordures après le passage de teufeurs en transe sous l’influence de substances illicites.
Dis-moi mon fils, qu’as-tu vu ?
J’ai vu les gribouillis tracés à coups de roues de puissants 4×4 sur de magnifiques paysages créés par des paysans talentueux.
Dis-moi mon fils, qu’as-tu vu ?
J’ai lu la souffrance et le désespoir dans les yeux d’une bergère qui découvrait au petit matin tous ses agneaux égorgés, éventrés par des loups. J’ai lu une colère froide et muette dans ceux de son époux.
Combien de temps encore pourront-ils encaisser cette sauvagerie inhumaine qui leur est imposée ?
Pour vous détendre :
La solitude, ça n’existe pas Gilbert Bécaud – Live1969