Les Américains manifestent armes à la main pour défendre le deuxième amendement

« Pas touche au deuxième amendement ! ». Le 20 janvier, dans la ville américaine de Richmond, en Virginie, une manifestation peu ordinaire a rassemblé une importante foule. L’objectif ? Revendiquer haut et fort le droit de détenir et de porter une arme à feu.

Les élus démocrates de Virginie contre le deuxième amendement

« Une milice bien organisée étant nécessaire à la sécurité d’un État libre, le droit qu’a le peuple de détenir et de porter des armes ne sera pas transgressé ». Voilà ce que stipule le fameux deuxième amendement de la Constitution des États-Unis, en vigueur depuis 1791 et cher à la population.

Les manifestants du 20 janvier, déterminés à conserver leurs droits, n’allaient donc pas se taire après avoir été accusés par le gouverneur démocrate local d’être « d’extrême droite ». Pour cette journée, l’élu avait même instauré l’état d’urgence, craignant des incidents.

Tout s’est pourtant passé dans le calme. Chose impensable en France, les hommes et les femmes venus à Richmond pour ce grand rassemblement étaient équipés de leurs armes à feu. Pas pour s’en servir, bien sûr, mais pour affirmer leur droit, leur liberté, et, finalement, leur sens des responsabilités.

Les détenteurs d’armes sont en effet accusés d’être des tueurs en puissance. Des fusillades et tueries de masse éclatent régulièrement dans le pays et les élites politiques démocrates croient bon de devoir modifier voire supprimer le deuxième amendement.

C’est le cas du parti démocrate de Virginie, ce qui a provoqué l’indignation de leurs concitoyens dont les plusieurs milliers venus manifester à Richmond.

Un bain de sang évité dans une église du Texas

Un rapport de la Crime Prevention Research Center paru en 2016 et que nous avions relayé sur Breizh Info révélait que les détenteurs d’un permis de port d’arme étaient la catégorie de population la plus respectueuse de la loi en Amérique. Le taux de criminalité parmi eux était même largement inférieur à celui de la police.

Après la publication de ce rapport, la Crime Prevention Research a été accusée de travailler pour la NRA (National Rifle Association), association de défense du deuxième amendement fondée en 1871 et devenue incontournable.
Pourtant, à la fin du mois de décembre 2019, des détenteurs d’armes à feu ont permis d’éviter un véritable bain de sang alors qu’un homme venait attaquer leur église, dans le Texas, en plein office religieux, prouvant ainsi leur sérieux et leur sens des responsabilités.

De quoi se remémorer aussi les propos de Jesse Hugues, le chanteur du groupe Eagles of Death Metal, qui expliquait que l’attentat islamiste du Bataclan n’aurait sans doute pas causé autant de victimes si les Français avaient eu le même droit de porter des armes et la même maîtrise de celles-ci que les Américains.

Médias et politiques de l’hexagone s’en étaient moqués ou indignés…

Les méfaits des gangs

Les fusillades et les crimes par arme à feu sont certes fréquents aux États-Unis mais touchent majoritairement des franges de la population peu soucieuses des lois, qui, si le deuxième amendement était supprimé, resteraient armées. Les gangs sont effet l’un des fléaux du pays, et, rien qu’à Chicago, entre 2003 et 2011, ont tué 4 265 personnes, soit presque autant que le nombre de soldats américains tués lors de la même période en Irak (4 442).

https://www.youtube.com/watch?v=f6TLTELYasw

Si l’ampleur est bien sûr beaucoup moins importante en France, on retrouve un phénomène semblable puisque, comme l’expliquait l’ancien préfet Michel Auboin il y a quelques mois, des milliers de gens sont armés dans les banlieues françaises, et ce sans en avoir le droit. Les diverses attaques, règlements de comptes et évidemment les attentats islamistes par arme à feu survenus sur le territoire confirment régulièrement ces propos.

Après la manifestation de Richmond, le président américain Donald Trump a réitéré son attachement au deuxième amendement en expliquant sur Twitter qu’il ne permettra jamais qu’on y touche, « même un petit peu ».

Nul doute que cette question sera l’un des enjeux de l’élection présidentielle en novembre prochain.

AR

Crédit photos : DR
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