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Immobilier. Ce que révèlent les derniers chiffres du marché locatif en Bretagne

Comment ont évolué les prix du marché locatif privé en Bretagne administrative en 2020 ? Une récente étude permet de faire le point sur la question.

Marché locatif : quels loyers constatés en Bretagne ?

Si l’on regrettera que l’enquête menée par le site LocService.fr (spécialisé dans la location immobilière entre particuliers) ne prenne pas en compte pour ses travaux le périmètre historique de la Bretagne, laissant donc de côté l’agglomération nantaise, cette étude parue le 14 janvier dresse cependant un bilan exhaustif sur les quatre autres départements bretons avec l’analyse de plus de 1 700 logements ayant réellement changé de locataires en 2020 dans la région.

Premier constat, il fallait dépenser en moyenne 511 € par mois charges comprises pour se loger en Bretagne en 2020, contre 517€ en 2019, soit une légère diminution de 1,3 %. La surface moyenne des logements loués a tendance à diminuer : 46,8m² au lieu de 50,9 l’année précédente, ce qui donne un loyer moyen au mètre carré de 10,92 €.

De plus, la Région Bretagne est 13 % moins chère que la moyenne en province, ce qui en fait une région qui reste abordable en termes de logement. Cependant au vu de la tension locative importante dans certaines villes, ce constat est susceptible d’évoluer dans le futur. Les loyers bretons sont cependant sans commune mesure avec ceux de la région parisienne : -56 % moins chers que la moyenne en Ile-de-France; -70 % moins chers qu’à Paris intra-muros.

Plus généralement, l’écart entre les loyers franciliens (les plus élevés de France) et ceux des autres régions est très important :

loyers

Source : LocService.fr

Ce constat s’accentue sur les appartements de grande surface : les T4, T5 et plus sont jusqu’à 114 % plus chers en région parisienne qu’en Bretagne ! La différence est en revanche relativement faible au niveau de la colocation, où il ne coûte « que » 55 % plus cher de se loger en région parisienne qu’en Bretagne…

Les disparités de loyers entre les principales villes bretonnes

À partir des loyers moyens des locations réalisées dans l’année par la plateforme, les auteurs de l’étude ont ainsi réalisé une carte représentant les loyers des principales villes de la région. Rennes arrive logiquement en tête des villes les plus chères avec 512 € charges comprises en moyenne, suivie par Lorient puis Vannes.

Brest et Quimper, qui sont pourtant les villes les plus importantes après Rennes en termes de population, affichent un niveau de loyers assez modeste avec 456 € pour Brest et 426 € pour Quimper. Le fait que Lorient affiche un loyer moyen plus élevé que Vannes s’explique par la surface des locations qui y est plus importante : 44 m² en moyenne contre 39 m² à Vannes. De la même façon, à Brest les logements loués sont plus petits en moyenne (37 m²) en raison de la population étudiante, ce qui explique son loyer moyen plutôt modéré.

locatif

Source : LocService.fr

Les logements les plus loués en Bretagne en 2020

Les appartements d’une pièce (studios et T1) restent les types de biens les plus loués avec 28 % des locations réalisées en 2020 en Région Bretagne. Ils sont suivis par les appartements T2 qui représentent 22 % du marché. Les grands appartements (2 chambres ou plus) représentent 21 % des locations réalisées sur le site, et 8 % pour les chambres chez l’habitant ou indépendantes. Quant aux maisons, elles sont plus présentes en Bretagne que la moyenne nationale : 13 % contre 8 % (9 % en prenant uniquement la province). Plébiscités par les étudiants et les jeunes actifs, les logements meublés (hors meublés touristiques) représentent 40 % des locations.

À noter que la part des meublés est en forte hausse par rapport à 2019 (où elle était d’environ 31 %), certainement en raison du report massif des locations « Airbnb » vers la location classique, dans le contexte de la pandémie de Covid-19.

Locatif : près de 45% des recherches concentrées sur l’Ile-et-Vilaine

Autre point qui interpelle : la répartition de la demande locative selon les zones géographiques de Bretagne. Ainsi, sur l’ensemble des personnes recherchant un logement en Bretagne, près de 45 % ciblent l’Ile-et-Vilaine où se trouve Rennes. La demande se répartit ensuite de manière relativement inégale entre les autres départements : 24,03 % dans le Finistère, 22,03 % dans le Morbihan, 9,2 % dans les Côtes-d’Armor.

Au niveau des villes, Rennes est donc de loin la ville la plus demandée avec à elle seule près de 30 % des recherches en Bretagne. Elle est suivie par Brest (12,64 %) puis Vannes (6,74 %). Dommage, là encore, de ne pas disposer des chiffres nantais.

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Source : LocService.fr

Quelles sont les villes les plus « tendues », pour quels profils de locataires ?

Par ailleurs, pour ce qui est de la tension locative dans les villes bretonnes, ce sont Vannes, Rennes puis Brest qui recensent le plus de demandes pour une offre de location. Vannes, qui est pourtant une ville de taille moyenne, se détache nettement de ce classement grâce à sa forte attractivité et le manque de logements disponibles. Par comparaison, Paris affiche une note de 2,67.

Enfin, concernant le profil des locataires en recherche, 29 % d’entre eux sont des couples, qui disposent d’un budget moyen de 723 € charges comprises pour se loger, alors que les femmes seules représentent 40 %des personnes en recherche. Elles ont un budget de 546 €. Les hommes seuls (31%) disposent d’un budget moyen de 525 €. Plus globalement, le budget moyen des locataires s’établit à 582 €, soit 71 € de plus que le loyer moyen, ce qui traduit une tension globalement modérée du marché.

Les étudiants représentent toujours une part importante des recherches en Bretagne : 38 % des candidats locataires en 2020 sont des étudiants. La famille joue toujours le rôle de garant dans la majorité des cas (69 %), tandis que 16 % des candidats affirment n’avoir aucun garant. 4 % font le choix de s’appuyer sur la garantie Visale d’Action Logement. Les autres font appel à des amis (3 %), à leur employeur (1 %), à une caution bancaire (2 %), ou à un organisme différent de Visale (4 %).

En conclusion, le marché breton est toujours aussi dynamique malgré la crise sanitaire.

Crédit photo : DR (photo d’illustration)
[cc] Breizh-info.com, 2020, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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