La compagnie low cost irlandaise Ryanair s’attend à une année 2021 des plus difficiles. Au cours des trois mois précédant décembre, 8,1 millions de passagers ont utilisé Ryanair, contre 35,9 millions au cours du même trimestre en 2019. La compagnie aérienne enregistre une perte nette de 306 millions d’euros au troisième trimestre de son exercice décalé, entre octobre et décembre 2020.
Ryanair s’est dit prêt à affronter “l’année la plus difficile” de ses 35 ans d’histoire et prévoit d’afficher une perte de près d’un milliard d’euros en année pleine. Le transporteur à bas prix irlandais a déclaré que le coronavirus continue de “faire des ravages dans l’industrie” et estime sa perte nette « entre 850 millions d’euros (750 millions de livres sterling) et 950 millions d’euros (838 millions de livres sterling) »
Toutefois, la compagnie aérienne a déclaré qu’elle serait en mesure de “capitaliser sur les nombreuses opportunités de croissance” après la pandémie, “en particulier alors que des compagnies aériennes concurrentes ont considérablement réduit leurs capacités ou ont fait faillite”.
L’entreprise, fréquemment accusée de mal payer et d’exploiter son personnel, a déclaré : « Les fermetures et les restrictions de voyage récemment annoncées dans l’UE et au Royaume-Uni réduiront le trafic prévu pour l’année 2021 entre 26 et 30 millions de passagers »
La perte sur le dernier trimestre contraste avec un bénéfice net de 88 millions d’euros (78 millions de livres sterling) pour la même période un an auparavant. Par rapport au même trimestre en 2019, les recettes ont chuté de 82 %, passant de 1,91 milliard d’euros (1,69 milliard de livres sterling) à 0,34 milliard d’euros (0,3 milliard de livres sterling), et les coûts d’exploitation ont également diminué de 63 %, passant de 1,81 milliard (1,6 milliard de livres sterling) à 0,67 milliard (0,59 milliard de livres sterling).
La compagnie ne perd toutefois pas le Nord comme déclare sa direction dans un communiqué : « Nous regardons au-delà de la crise Covid-19 (…) le groupe Ryanair s’attend à avoir des dépenses plus faibles et un bilan solide, ce qui lui permettra de financer des tarifs plus bas et d’ajouter des avions à moindre coût pour capitaliser sur les nombreuses opportunités de croissance qui seront disponibles sur tous les marchés en Europe, en particulier là où les compagnies aériennes concurrentes ont considérablement réduit leur capacité ou ont échoué »
Pendant que les petits sont menacés d’une mort certaine, les mastodontes de l’économie eux, retombent toujours sur leurs pattes…
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Une réponse
Votre conclusion (“Pendant que les petits sont menacés d’une mort certaine, les mastodontes de l’économie eux, retombent toujours sur leurs pattes…”) est un peu rapide. Ceux qui retombent sur leurs pattes sont les plus agiles — gros ou petits –, ceux qui sont capables de s’adapter à des situations nouvelles (et qui ont le courage de le faire quand cela suppose des cessions, des licenciements, des restructurations, etc.). Ils font la vitalité d’une économie. Cependant, les mastodontes bénéficient parfois du principe du “too big to fail” : ils bénéficient de l’argent public pour pouvoir continuer sans se remettre en question — du moins jusqu’à ce qu’il devienne trop coûteux de continuer à les soutenir. Ryanair a des chances de s’en sortir en s’adaptant aux besoins de ses clients. Air France n’aurait aucune chance sans l’argent des contribuables. Tant qu’il leur reste de quoi payer des impôts.
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