Ce samedi 24 avril au matin était organisée à Saint-Brieuc, mais aussi à Dinan une nouvelle manifestation contre les mesures sanitaires, à l’appel de plusieurs organisations. Nous nous sommes rendus sur place.
C’était la deuxième fois que ce rassemblement avait lieu à Saint-Brieuc. Environ 150 personnes ont fait le déplacement. Certains participants nous ont aussi fait remarquer que les médias locaux se sont davantage fait l’écho de la contre-manifestation antifasciste plutôt que du rassemblement initial. Rassemblement qui a été qualifié d’extrême droite par la plupart de cette presse écrite.
Pourtant, parmi les manifestants, nous n’avons pas vu ces milices fascistes tant attendues. Etaient présentes des membres des groupes et partis organisateurs bien sûr ; les Patriotes de Florian Philippot, Debout la France de Nicolas Dupont-Aignan, l’Union Populaire Républicaine de François Asselineau, et d’autres moins notoires comme VIA La Voie du Peuple de Jean-Frédéric Poisson, Génération Frexit, ou le collectif Réinfo Covid. Nous y avons surtout vu des drapeaux français à la croix de Lorraine gaulliste, et quelques panneaux réclamant le Frexit, la sortie de l’Union Européenne. Certains jeunes sont venus accompagnés de leurs enfants et des participants avec qui nous avons parlé se revendiquaient du parti chrétien-démocrate, d’autres se sentant même plutôt de gauche, ayant tendance à apprécier la France Insoumise, mais se félicitant de l’initiative des organisateurs, quel que soit leur bord politique.
Mais cela n’était effectivement pas le cas des militants du Collectif de Vigilance Antifasciste des Côtes d’Armor. Ils avaient appelé à manifester sur internet, avec comme meilleurs agents publicitaires la presse régionale. Au final, une vingtaine de personnes, certains bières à la main dès 10h, et beaucoup de chiens. Tout ce petit monde repartira avant même la fin de la manifestation. Sont-ils heureux de voir magasins, bars et restaurants fermés ? Souhaitent-ils vivre masqués éternellement ? Se plaisent-ils à signer leurs ausweiss à chaque sortie ? Aiment-ils payer des amendes s’ils ne respectent pas les règles ? Visiblement, ils semblent éloignés de la notion de « convergence des luttes ».
Les intervenants contre la Tyrannie sanitaire ont pu enchaîner prises de parole et positions. Ils ont regretté la peur imposée aux anciens comme aux plus jeunes, la faillite des restaurateurs, se sont inquiétés de l’idée d’un pass sanitaire obligatoire ou de tests systématiques à venir. Ils ont fustigé les décisions prises par le gouvernement, sous le conseil d’un comité scientifique fort peu démocratique. Ont moqué – si tant est que l’on peut en rire – la gestion des masques en début de crise il y a un an, dont le port était plutôt déconseillé, avant d’être rendu obligatoire. Un médecin interviendra à son tour à ce sujet, affirmant que ces masques ne sont ni souhaitables, ni utiles.
Les 150 personnes présentes ont pu néanmoins voir, au fur et à mesure, leurs rangs grossir au passage de curieux qui s’arrêtèrent pour lire les pancartes, écouter les interventions et parler avec les participants. Le rassemblement s’est terminé au bout d’une bonne heure, invitant à la discussion sur fond musical. En ces temps de confinement chez soi, de télétravail permanent et d’isolement total, ces rencontres sont une forme de liberté, liberté chérie par les intervenants dont l’un rappelait justement que les Français descendaient des Francs, dont cette désignation signifiait « hommes libres ».
Ce que l’on retiendra de cette manifestation ? C’est que le mot d’ordre était d’agir. Les organisateurs encouragèrent la foule à se rassembler, à voter, à se faire connaître et entendre. Mais ce n’est pas qu’un appel à l’action, c’est aussi une incitation à la réflexion. Certains des orateurs ont conseillé de lire les livres du professeur Perronne par exemple, pour avoir un autre avis médical que les discours habituels des grands médias. Le dernier livre de Philippe de Villiers, plus politique sur la question des erreurs en matière de gestion gouvernementale, a aussi été évoqué. Et enfin, un homme qui ne comptait pas parmi les organisateurs mais a souhaité prendre la parole à l’issue des interventions a rappelé le livre d’anticipation « Le meilleur des mondes » d’Aldous Huxley, qu’il a présenté comme un réel programme politique des élites et non une simple fiction, décrivant une société gouvernée par la science dont nous semblons vivre les prémices.
Le même jour, à Dinan, environ 150 de personnes ont défilé à l’initiative d’un collectif citoyen de Plouër-sur-Rance (Côtes-d’Armor). Les participants, beaucoup tout de blanc vêtus et proches du groupe Reinfo-Covid, dénonçaient là aussi les mesures gouvernementales. Ils ont sorti des pancartes de type « Big pharma is vaccine you » ou encore « Ce sont nos mains ou nos cerveaux qui ont été lavés le plus ? », avant de se quitter, aux alentours de 16h.
Manifestation contre la tyrannie sanitaire à Dinan ce samedi pic.twitter.com/N5MpMqxy2D
— Breizh-Info (@Breizh_Info) April 25, 2021
Vu à Dinan samedi lors de la manifestation contre la tyrannie sanitaire pic.twitter.com/a5ZaOGtt9h
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En Bretagne, après Quimperlé, Saint Brieuc et donc Dinan, signe que le mouvement contestataire sur la gestion de la crise sanitaire semble bel et bien lancé après cette nouvelle manifestation qui reste un succès, et qui montre qu’il y a encore des hommes et des femmes libres, refusant de vivre dans un univers gouverné par la peur, par les restrictions, par la pensée unique et la dictature sanitaire.
Anne Le Berre
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Une réponse à “Tyrannie sanitaire. Saint-Brieuc et Dinan veulent faire tomber le masque !”
a st brieuc autant de flics et de crs que de manifestants alors macron ? on a la trouille ?